Services publics : Reprise normale des activités après l’Aid el-fitr

C’est le constat fait hier par notre équipe de reportage. Dans beaucoup de services visités, les travailleurs étaient au rendez-vous contrairement aux années antérieures où l’absentéisme après les jours de fête semblait écrit en lettre d’or dans notre pays

Publié jeudi 03 avril 2025 à 07:12
Services publics : Reprise normale des activités après l’Aid el-fitr

L’absence au travail ne doit pas être tolérée dans le Mali Kura

 

La lettre circulaire du ministre du Travail, de la Fonction publique et du Dialogue social, Fassoun Coulibaly, en date de janvier 2024 dénonce l’absentéisme dans les services publics surtout après les fêtes. L’avertissement n’est pas tombé dans les oreilles d’un sourd. Pour s’en convaincre, notre équipe de reportage a fait le tour de quelques services publics au surlendemain de la commémoration de l’Aid el-fitr.

Au niveau de la Direction générale des impôts (DGI), le service en charge de la vente des vignettes est opérationnel. Les usagers attendent de recevoir leurs nouvelles vignettes pour les automobiles et celles de la taxe des transports routiers. Mme Koné Kadidiatou Sidibé, chargée de la vente de ce document de transport, fouille dans un carton pour trouver une souche de vignettes pour les camions 10 tonnes afin de servir un client. La chargée de vente de vignettes affirme avoir repris le travail le mardi dernier conformément à la décision des autorités. Selon elle, l’absence au travail ne doit pas être tolerée dans le Mali Kura.

Parmi les acheteurs de vignettes, figure Malick Sidibé, étudiant à la recherche d’une attestation délivrée par la DGI. Il ne se plaint pas, mais reconnaît que la reprise des activités dans les services publics les lendemains des fêtes est timide du fait de l’absentéisme.

Le chef de la cellule relations publiques et communications à la DGI est pourtant formel. Il n’a constaté aucun absentéisme après la fête. «Notre particularité, c’est que nous sommes un service chargé de la mobilisation des recettes de l’État», dit Alidji Sidi Touré, avant d’ajouter que les agents sont conscients de leur rôle de première structure pourvoyeuse des recettes de l’État.

 Il informe que son établissement renforce la capacité de ses agents sur le statut général de la Fonction publique qui prévoit des mesures disciplinaires en cas d’absentéisme et le code de déontologie des agents des impôts. Y compris les enjeux liés à leurs missions. «Nous ne sommes pas un service ordinaire. L’État nous fixe des objectifs. Une fois qu’ils sont atteints, il y a la récompense. Cette motivation fait que les agents se sentent doublement impliqués. En 2024, indique-t-il, la DGI a mobilisé plus de 1.318 milliards de Fcfa, soit 56,6% des recettes fiscales de l’État.

 

40 HEURES PAR SEMAINE- Dans les couloirs du ministère de la Communication, de l’Économie numérique et de la Modernisation de l’Administration, c’était le grand calme. Dans l’un des bureaux, Mme Coulibaly Batogoma Aminata Sogoba est assise en face de son ordinateur. Cette conseillère technique explique avoir repris le travail le lendemain de la fête. Elle n’apprécie guère de voir des agents de l’État prolonger de leur propre chef les jours fériés.

La conseillère technique au département en charge de la Communication pense que la situation s’explique par le fait que ceux qui s’adonnent à la pratique n’occupent pas un poste de responsabilité. «On est dans la construction du Mali kura. Il faut le prouver par nos comportements», déclare-t-elle. 
Un promoteur de parking à la Cité administrative accepte de verser son avis dans le débat, mais sous anonymat. Il souligne en référence au nombre de motocyclettes garées au niveau de son parking, ne pas sentir l’absentéisme des travailleurs. Selon lui, le phénomène est plus ressenti après la fête de Tabaski.


Le secrétaire général du département en charge de la Promotion de la Femme explique que le lendemain de la fête, il y a eu quelques cas de retard, mais pas d’absentéisme. «Dans l’ensemble, les travailleurs étaient au rendez-vous. La reprise a coïncidé avec la réunion de cabinet qui débute au niveau de notre département à 8 heures», précise Salif Tall.

Il s’empresse de préciser que trois travailleurs bénéficiaient d’une permission d’absence en bonne et due forme. «Nous tenons à ce que les demandes de permission soient conformes à la légalité et ne pénalisent pas le bon fonctionnement du service», relève le secrétaire général du département en charge de la Promotion de la Femme. Il fait savoir que tous les maillons de l’administration jouent un rôle dans son fonctionnement.

Le ministre du Travail, de la Fonction publique et du Dialogue social déplore l’absentéisme au sein de l’administration. Fassoun Coulibaly indique que le fléau s’accentue surtout les lendemains de fêtes. Il rappelle à ceux qui s’autorisent une absence sans raison que c’est une faute professionnelle parce que c’est une violation des dispositions du Statut général qui régit les fonctionnaires. Il pointe du doigt l’absentéisme des travailleurs, les vendredis après-midi.

Selon le ministre Fassoun, les fautifs manquent de conscience professionnelle. Et de préciser que le phénomène impacte à la fois les usagers et l’économie nationale. Il soutient aussi qu’en cas d’absentéisme, le fautif reçoit une demande d’explication à répondre par écrit dans un délai de 48 heures au maximum. Et de relever que  l’avertissement et le blâme sont des sanctions de premier degré contre l’absentéisme. Celles de second degré peuvent aller de la suspension à la radiation ou licenciement.

Le ministre en appelle à la rigueur des gestionnaires des ressources humaines. Ils doivent jouer efficacement leur partition pour le respect des dispositions du Statut général surtout pour le respect des 40 heures par semaine. «On avait demandé à l’époque la mise en place d’un système de contrôle à travers les registres d’arrivée et de départ. Aujourd’hui, nous sommes en train de réfléchir comment digitaliser le pointage du personnel», annonce-t-il.  

Mohamed DIAWARA

Lire aussi : Service militaire obligatoire : La 3è cohorte de non-fonctionnaires mise en route

Le ministre de la Jeunesse et des Sports, chargé de l’Instruction civique et de la Construction citoyenne, Abdoul Kassim Ibrahim Fomba a procédé, jeudi dernier à la mise en route de 700 recrues admises au titre du service militaire obligatoire, pour le compte de la 1ère vague de la 7ᵉ cohor.

Lire aussi : Chansons sur la migration : Les artistes compétiteurs reçoivent leurs prix

Entouré de ses collaborateurs, le ministre des Maliens établis à l’extérieur et de l’Intégration africaine, Mossa Ag Attaher, a procédé le mercredi dernier, dans les locaux de son département, à la remise de prix aux six artistes ayant concouru autour de chansons consacrées à la thém.

Lire aussi : Célébration de Noël : Prières pour la paix et la cohésion

Les fidèles ont exprimé des messages de paix, d’unité nationale et des prières d’intercession pour le Mali et l’Alliance des États du Sahel (AES).

Lire aussi : L’ISFMI : La promotion Harouna Niang versée sur le marché de l’emploi

L’Institut Simon finance et management international (ISFMI) a organisé, jeudi dernier dans un hôtel de la place, une cérémonie de remise de diplômes aux 211 étudiants en Licence et Master de la promotion baptisée Harouna Niang, économiste et ancien ministre de l’Industrie, du Commerce e.

Lire aussi : Vaccination des enfants indigents : L’Anam s’engage à améliorer le taux national

L’Agence nationale d’assistance médicale (Anam), en collaboration avec le Centre national d’immunisation (CNI), a mis en place un programme d’identification et d’immunisation des enfants dits «zéro dose»..

Lire aussi : Rémunération liée à la performance dans l’administration publique : Le commissariat au développement institutionnel engage la réflexion

Le secrétaire général du ministère de la Refondation de l’État, Ibrahim Simpara, a présidé, la semaine dernière dans un hôtel de la place, la cérémonie d’ouverture de l’atelier sur la rémunération liée à la performance dans l’administration publique..

Les articles de l'auteur

Établissement de santé : L’anaes développe un plan d’actions anti-corruption

L’Agence nationale d’évaluation et d’accréditation des établissements de santé (Anaes) a développé un plan d’actions contre les risques de corruption au sein d’un établissement de santé. L’étude sur le développement de ce plan et sur l’évaluation et la cartographie des risques de corruption au sein d’un établissement de santé a été validée, hier dans un hôtel de la place, lors d’un atelier..

Par Mohamed DIAWARA


Publié mercredi 24 décembre 2025 à 08:51

Santé : Les fondations de l’organisation confédérale mises en place

L’initiative vise à bâtir un système de santé unifié et solidaire qui permettra d’améliorer la santé des populations par l’harmonisation des politiques, le partage des ressources et la coordination des efforts sanitaires.

Par Mohamed DIAWARA


Publié lundi 22 décembre 2025 à 08:10

Concours des acteurs des médias: L’Essor en tête de peloton

En marge de la Journée mondiale de la population, la Direction nationale de la population (DNP), en partenariat avec le projet Horizon d’Espoir, a procédé ce jeudi 19 décembre 2025, à la remise des prix du Concours des acteurs des médias..

Par Mohamed DIAWARA


Publié dimanche 21 décembre 2025 à 19:03

Écoles communautaires à Bamako : Au bord du gouffre

La multiplication démesurée des écoles communautaires, la difficile intégration des enseignants dans la Fonction publique des Collectivités territoriales et l’irrégularité du paiement du fonds Adars étouffent ces établissements. Pourtant, ceux-ci sont censés accroître la scolarité dans les familles démunies.

Par Mohamed DIAWARA


Publié jeudi 18 décembre 2025 à 08:29

Issa Sissouma, directeur général de l’UTM : «Le Ramu est une question de solidarité nationale»

Dans le cadre de la Journée mondiale de la couverture sanitaire universelle (CSU), célébrée le 12 décembre, le directeur général de l’Union technique de mutualité malienne nous a accordé une interview exclusive. Issa Sissouma aborde les acquis et les défis liés à l’opérationnalisation du Régime d’assurance maladie universelle (Ramu).

Par Mohamed DIAWARA


Publié jeudi 18 décembre 2025 à 08:21

Fonction publique d'État : Le recrutement de 926 agents contractuels lancé

Les autorités de la Transition ont décidé de combler au niveau de la Fonction publique d'État les insuffisances en termes de personnel de l'administration relevant du Code du travail..

Par Mohamed DIAWARA


Publié samedi 13 décembre 2025 à 11:47

Information à la télévision : Le coup de gueule des sourds

Ces personnes atteintes de surdité et ceux qui défendent leurs droits dénoncent la non application des textes. Certains estiment que la télévision nationale doit avoir des interprètes en langue des signes à l’instar de beaucoup d’autres pays de la sous-région.

Par Mohamed DIAWARA


Publié lundi 08 décembre 2025 à 08:09

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner