Le ministre état burkinabé (c) préside la cérémonie de clôture de la rencontre
La
réunion des ministres de l’Alliance des États du Sahel (AES) qui s’est tenue
jeudi dernier à Ouagadougou au Burkina Faso, s’est achevée sur une note de
satisfaction. Elle avait pour objectif de préparer l’ensemble des documents qui
seront soumis à la validation de la Conférence des chefs d’État membres de
l’AES. La cérémonie de clôture était présidée par le ministre d’État, ministre
de la Défense et des Anciens combattants du Faso, le général de brigade Kassoum
Coulibaly.
À
l’issue de cette rencontre ayant enregistré la participation d’une vingtaine de
ministres des trois États, les conclusions ont été présentées par le ministre
des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de
l’Extérieur, Karamoko Jean-Marie Traoré. En ce qui concerne la Charte de l’AES,
les ministres n’ont pas jugé nécessaire de procéder à sa révision. Cependant,
tenant compte des références faites au traité révisé de la Cedeao dans la
Charte et du retrait sans délai de cette organisation, ils ont convenu que le
traité portant création de la Confédération prenne acte de ce retrait et qu’il
doit être fondé sur des références historiques propres aux peuples du Sahel.
Ils ont, en outre, fait l’option d’une architecture institutionnelle légère
comprenant les sessions du collège des chefs d’État, les sessions du conseil
des ministres et les sessions des représentants des parlements. Ils ont par
ailleurs engagé les ministres chargés des Affaires étrangères à l’effet de
poursuivre la réflexion sur le traité en vue de son amélioration avant la tenue
de la session inaugurale du sommet des chefs d’État.
Concernant
la question de l’Autorité du Liptako-Gourma, les ministres ont recommandé
qu’elle soit inscrite à l’ordre du jour du prochain sommet des chefs d’État de
l’AES.
À propos de l’élaboration de la Charte graphique de l’AES, ils ont adopté le projet de termes de référence proposé par la réunion des hauts fonctionnaires. Pour ce qui est de la communication de l’AES, les ministres, en attendant la mise en place définitive de l’Alliance, ont approuvé les propositions de mesures et d’actions urgentes pour renforcer sa visibilité et son appropriation par les populations de l’espace et par les partenaires. Ils ont également approuvé l’ordre du jour et le communiqué final de la session inaugurale du sommet des chefs d’État.
CONFISCATION
ILLÉGALE- La réunion de Ouagadougou a recommandé aussi d’élaborer la feuille de
route de la Confédération des États de l’AES, d’accélérer la mise en œuvre des
mesures et actions proposées dans le cadre de l’organisation de la
communication et de l’élaboration de la charte graphique de l’Alliance,
d’élaborer dans les meilleurs délais, des projets de protocoles additionnels
relatifs à la répartition des compétences entre la Confédération et les États
confédérés, d’élaborer dans l’urgence des projets de protocoles additionnels
relatifs à la libre circulation des personnes et des biens, à la défense et à
la sécurité pour faire face aux implications liées au retrait des États de
l’AES de la Cedeao. Mais aussi, la mise en place d’un cadre de concertation
pour gérer les implications liées au retrait de la Cedeao et identifier des
partenaires stratégiques.
Les
ministres ont condamné la confiscation illégale et illégitime des avoirs du
Niger par l’Uemoa à travers la Bceao. Ils ont adopté une motion spéciale de
solidarité pour ce pays. Dans cette motion lue par le chef de la diplomatie
malienne, Abdoulaye Diop, les ministres exigent la levée sans délai de cette
mesure inique qui ne vise qu’à punir injustement un peuple dont le seul tort
est d’aspirer à la pleine jouissance de sa souveraineté et la prise en main de
son destin. Ils ont exprimé leur solidarité au gouvernement et au peuple
nigériens et exigé la restitution sans délai de ces avoirs.
Dans
son discours de clôture, le général Kassoum Coulibaly dira qu’au regard des
résultats auxquels la rencontre est parvenue, il y a lieu de se féliciter pour
l’atteinte des objectifs fixés. Selon lui, la dynamique enclenchée à Bamako et
qui s’est poursuivie à Ouagadougou est une preuve supplémentaire que «nous
sommes sur la bonne voie : celle de la souveraineté retrouvée, la paix et
la sécurité pour nos populations ainsi que le développement harmonieux de nos
États».
En
marge de la réunion, les trois délégations ministérielles ont été reçues en
audience par le chef d’État burkinabè, le capitaine Ibrahim Traoré. Conduites
par le ministre d’État, ministre de l’Administration territoriale et de la
Décentralisation, le colonel Abdoulaye Maïga, les délégations ont mis à profit
cette audience pour lui faire le compte rendu des conclusions de leurs travaux
et solliciter les conseils et orientations pour les prochaines étapes.
À l’issue de l’audience, le ministre Maïga a indiqué qu’ils étaient venus
transmettre les chaleureuses salutations et remerciements du colonel Assimi
Goïta et du général Abdourahmane Tiani au président du Faso. «Nous sommes à
Ouagadougou dans le cadre des préparatifs du sommet des chefs d’États de
l’Alliance des États du Sahel prévu pour bientôt.
Avant notre réunion, les
experts des trois pays ont eu le temps d’échanger sur un certain nombre de
documents. Il était normal dans un premier temps de venir rendre compte au
capitaine Traoré et dans un second temps, bénéficier de ses sages conseils et
recommandations pour aller dans le sens de la matérialisation de la vision
commune des trois chefs d’État», a indiqué le colonel Abdoulaye Maïga.
Envoyé spécial
Dieudonné DIAMA
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