Régime d’assistance médicale : Un dispositif de prise en charge des indigents

«Je n’ai pas pu continuer mes études à cause de la poliomyélite. Et cela fait 25 ans que j’ai une plaie qui ne guérit pas. Grâce au Régime d’assistance médicale (Ramed), j’ai suivi une opération chirurgicale qui m’a donnée espoir de recouvrer la santé», explique Sira Fofana, une handicapéé moteur de 30 ans.

Publié vendredi 25 novembre 2022 à 06:36
Régime d’assistance médicale : Un dispositif de prise en charge des indigents

Il y a eu de multiples témoignages sur les bienfaits de ce régime de prise en charge du risque maladie chez les indigents lors de la Journée d’information et de sensibilisation institutionnelle sur le Ramed.

 La rencontre tenue, hier au Centre international de conférences de Bamako (CICB), à l’initiative de l’Agence nationale d’assistance médicale (Anam), était présidée par la ministre de la Santé  et du Développement social, Mme Diéminatou Sangaré, sous le parrainage du président de la Transition, le colonel Assimi Goïta. C’était en présence de l’ambassadeur de la République populaire de la Chine au Mali, Chen Zhihong, du directeur général de l’Anam, Hameth Ben Hamane Traoré, et de plusieurs invités.

La Journée s’inscrit dans le cadre des activités du Mois de la santé et de la protection sociale, lancée lundi dernier. Elle permettra de renforcer la visibilité de ce dispositif d’assistance qui offre une couverture médicale gratuite aux personnes dépourvues de ressources et reconnues comme tel par la collectivité territoriale d’assistance médicale. Cela, conformément à la volonté du président de la Transition, le colonel Assimi Goïta qui est de faire du Ramed, le levier essentiel de la lutte contre l’exclusion sociale au Mali.


La rencontre a été l’occasion d’assurer également un plaidoyer pour le renforcement de la solidarité nationale autour de ce régime. Rappelons que plusieurs catégories de personnes bénéficient du Ramed. Il s’agit des indigents et de leurs ayants droit, des admis de droit (pensionnaires des établissements de bienfaisance, des établissements pénitentiaires, les personnes sans domicile, les blessés à l’occasion de conflits armés ou de catastrophes).

Pendant les 10 premières années de l’effectivité de ses activités (2011 à 2021), l’Anam a immatriculé près de 937.283 personnes sur lesquelles 335.537 avaient pu réellement bénéficier de prise en charge médicale gratuite.

Ces chiffres étant en deçà des aspirations des populations, a indiqué la ministre de la Santé  et du Développement social, l’Agence a adopté en janvier dernier, un programme d’urgence d’enrôlement de trois millions de bénéficiaires d’ici la fin de l’année. C’est pourquoi, a-t-elle rappelé, une vaste campagne nationale d’enrôlement massif a été lancée en février dernier. L’action a permis d’immatriculer 2.882.331 personnes au Ramed dont 389.014 ont pu effectivement bénéficier de prestations médicales gratuites.



 Mme Diéminatou Sangaré a félicité l’Anam pour le travail abattu. Selon elle, la ministre en charge de la Santé, c’est l’outil privilégié du gouvernement pour établir l’équité dans l’accessibilité financière aux soins. Elle a invité la population à participer à la lutte contre la fraude pour préserver le Ramed.

La Journée  a été marquée par plusieurs remises symboliques. Il s’agit des tableaux de la charge d’ambassadeur institutionnel de l’Anam au chef de l’État et à plusieurs ministres, la réception de 55 tablettes Smartphones servant à l’enrôlement électronique des bénéficiaires du régime. S’y ajoute la remise de cartes Ramed à trois indigents des Communes I et IV du District de Bamako et des attestations de reconnaissance aux maires de la Commune I et IV de Bamako, de la Commune rurale de Logo (Région de Kayes) et au Conseil régional de Sikasso pour  leur engagement dans la mise en œuvre du Ramed.

Mohamed DIAWARA

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