Recul du développement humain : Un rapport du PNUD tire la sonnette d’alarme

Ce repli, deuxième du genre en deux ans, serait dû aux multiples crises qui entravent le progrès. Cela depuis l’apparition de la pandémie de Covid-19

Publié jeudi 15 septembre 2022 à 05:27
Recul du développement humain : Un rapport du PNUD tire la sonnette d’alarme

90% des pays ont enregistré une baisse de leur  indice de développement humain en 2020 ou 2021

 

Le monde se porte de moins en moins bien à cause du fait que les nations continuent de régresser en matière d’accès aux services sociaux de base. En la matière, les conclusions du dernier rapport sur le développement humain, intitulé : «Temps incertains, vies bouleversées : façonner notre avenir dans un monde en mutation», confirme l’inefficacité des politiques mises en œuvre face aux multiples crises qui freinent les progrès enregistrés.

Publié le 8 septembre dernier par le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), le document tire la sonnette d’alarme sur le recul du développement humain. «Pour la première fois depuis 32 ans que le Pnud calcule l’indice de développement humain (IDH), qui évalue la santé, l’éducation et le niveau de vie d’une nation, celui-ci a diminué mondialement pendant deux années consécutives.

Le développement humain est retombé à ses niveaux de 2016, annulant ainsi une grande partie des progrès vers la réalisation des Objectifs de développement durable», alerte le rapport. Signalant que la crise continue de s’aggraver pour beaucoup, le document estime que plus de 90% des pays ont enregistré une baisse de leur IDH en 2020 ou 2021 et plus de 40 % ont vu leur score chuter au cours de ces deux années. Et sans surprise, l’Amérique latine, les Caraïbes, l’Afrique subsaharienne et l’Asie du Sud, principaux bénéficiaires des programmes du système des Nations unies, «ont été particulièrement touchées».

 

INSÉCURITE ET POLARISATION- Les raisons de cette contreperformance seraient, en partie, dues à la façon dont l’insécurité et la polarisation s’alimentent mutuellement aujourd’hui pour entraver la solidarité et l’action collective dont le monde aurait besoin pour faire face aux crises à tous les niveaux.

«Même avant que la Covid-19 ne frappe, nous étions témoins du double paradoxe du progrès associé à l’insécurité et à la polarisation. Aujourd’hui, avec un tiers des personnes dans le monde qui se sentent stressées et moins d’un tiers des personnes dans le monde qui font confiance aux autres, nous sommes confrontés à des obstacles majeurs freinant l’adoption de politiques qui fonctionnent pour les populations et la planète», explique Achim Steiner, administrateur du Pnud.

D’où la nécessité de sortir de cette impasse et suivre une nouvelle voie qui mettra fin à ces incertitudes mondiales actuelles. Pour y arriver, le rapport recommande «de mettre en œuvre des politiques axées sur l’investissement des énergies renouvelables à la préparation aux pandémies et sur l’assurance-notamment la protection sociale qui prépareront nos sociétés aux aléas d’un monde incertain». La solution, selon le rapport, passerait également par l’innovation sous ses nombreuses formes (technologique, économique, culturelle) peut également renforcer les capacités pour répondre aux difficultés à venir.

Ces propositions de solution paraissent certes intéressantes. Mais seraient-elles adaptées et suffisantes au regard de l’ampleur et de la complexité des crises qui secouent l’humanité ? Chaque pays ayant ses réalités et besoins propres, les solutions ne peuvent être qu’endogènes. Et la solidarité mondiale, si elle existe, devrait se manifester dans ce sens.  

Cheick Moctar TRAORE

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