Reconnaissance de la carte des réfugiés : La CNCR sensibilise les forces de sécurité et les institutions financières

Notre pays accueille 56.000 refugiés venus de la République démocratique du Congo (RDC), du Congo Brazzaville, de la Centrafrique, du Cameroun, du Togo, la Mauritanie, du Burkina Faso, du Niger et du Burundi

Publié mardi 14 mars 2023 à 06:32
Reconnaissance de la carte des réfugiés : La CNCR sensibilise les forces de sécurité et les institutions financières

La campagne s’étend sur tout le mois de mars

 

La première phase de la campagne de sensibilisation sur la reconnaissance des documents délivrés aux réfugiés au Mali a été lancée jeudi dernier à la Brigade de gendarmerie de Kalabancoro. La cérémonie organisée à cet effet a été présidée par le sous-préfet de Kalabancoro, Sakouba Mady Dembélé. C’était en présence du commandant de la Brigade de gendarmerie de Kalabancoro, le sous-lieutenant Lassana Niaré, du coordinateur de protection à la CNCR, Mohamed Lamine Aboubacarine, de l’associé de protection au UNHCR-Mali, Jacob Dena.

 La Commission nationale chargée des réfugiés (CNCR), conformément à sa mission de protection légale des réfugiés et demandeurs d’asile sur le territoire national, leur délivre des documents d’identification. Il s’agit d’une attestation provisoire de demandeur d’asile qui est octroyée à l’issue de la procédure de détermination de statut de réfugié et d’une carte de réfugié. Ces documents permettent aux réfugiés et demandeurs d’asile d’accomplir divers actes de la vie civile, d’avoir accès aux soins médicaux, de faire des opérations financières, d’avoir accès à l’éducation.

Dans note d’information fournie à la presse, il ressort que la CNCR, en collaboration avec le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR), a initié cette vaste campagne de sensibilisation auprès des commissariats de police, des brigades de gendarmerie, des banques et établissements financiers de Bamako. Le but étant de permettre une meilleure connaissance de ces documents dans certains services publics. Les bureaux de terrain de la CNCR feront le même exercice à l’intérieur du pays.

Au cours de cette campagne qui s’étendra sur tout le mois de mars, les agents de la CNCR sillonneront les structures concernées avec qui ils partageront les documents sur les réfugiés. Il s’agit aussi de partager lesdits documents et de présenter des affiches sur la carte de réfugié. Pour le président de l’Union des réfugiés au Mali, cette campagne est une bonne initiative. «La carte des réfugiés n’est pas reconnue au niveau des banques.


À part la BNDA, aucune banque ne reconnaît cette carte de réfugié qui est pourtant signée par le ministre. Et dans 60% des cas, les policiers ne la reconnaissent», regrette Patrice Mvuama. Selon lui, 56.000 refugiés venus de la République démocratique du Congo (RDC), du Congo Brazzaville, de la Centrafrique, du Cameroun, du Togo, la Mauritanie, du Burkina Faso, du Niger et du Burundi vivent sur le sol malien.

«Malgré tous les efforts fournis en amont, on a constaté que les documents que nous mettons à la dispositions des réfugiés reconnus par le gouvernement, souffrent d’une certaine méconnaissance surtout auprès des services de sécurité et au niveau des institutions financières», a déploré le coordinateur de protection à la CNCR. Nonobstant la crise multidimensionnelle, a poursuivi Mohamed Lamine Aboubacarine, le Mali qui demeure une terre d’hospitalité continue d’offrir l’asile aux personnes qui sont dans le besoin.

Pour sa part, le commandant de la Brigade de gendarmerie de Kalabancoro a exhorté les Forces de défense et de sécurité à tout mettre en œuvre pour accompagner cette initiative. «Nous avons initié cette campagne qui couvrira l’ensemble du territoire national afin que les Forces de sécurité et les citoyens lambda comprennent que nous avons des frères africains parmi nous, souvent au-delà parce que des Turcs, des Syriens choisissent le Mali comme terre d’asile», a-t-il expliqué. Selon le coordinateur de protection à la CNCR, c’est à l’issue de la procédure de détermination conformément aux textes que l’État octroie au demandeur d’asile le statut de réfugiés. Lorsqu’il est reconnu comme tel ce, dernier bénéficie d’une carte de réfugié.

Avant cette carte, c’est une attestation provisoire de demandeur d’asile qui était octroyée. «Avec cette attestation provisoire, le gouvernement dans sa générosité permet au réfugié de séjourner librement sur le territoire», a souligné Mohamed Lamine Aboubacarine. Selon Jocob Dena, le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés reçoit depuis quelques temps des plaintes de la part des réfugiés qui font part des difficultés à circuler ou avoir accès à certains services avec la carte d’identité des réfugiés. À cette occasion, le sous-préfet de Kalabancoro, Sakouba Mady Dembélé, a exhorté nos Forces de défense et sécurité à accompagner les réfugiés et œuvrer pour que notre pays soit toujours honoré parmi les autres.

 

Babba COULIBALY

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