
La première phase de la campagne de sensibilisation sur la
reconnaissance des documents délivrés aux réfugiés au Mali a été lancée jeudi
dernier à la Brigade de gendarmerie de Kalabancoro. La cérémonie organisée à
cet effet a été présidée par le sous-préfet de Kalabancoro, Sakouba Mady Dembélé.
C’était en présence du commandant de la Brigade de gendarmerie de Kalabancoro,
le sous-lieutenant Lassana Niaré, du coordinateur de protection à la CNCR,
Mohamed Lamine Aboubacarine, de l’associé de protection au UNHCR-Mali, Jacob
Dena.
La Commission
nationale chargée des réfugiés (CNCR), conformément à sa mission de protection
légale des réfugiés et demandeurs d’asile sur le territoire national, leur délivre
des documents d’identification. Il s’agit d’une attestation provisoire de
demandeur d’asile qui est octroyée à l’issue de la procédure de détermination
de statut de réfugié et d’une carte de réfugié. Ces documents permettent aux réfugiés
et demandeurs d’asile d’accomplir divers actes de la vie civile, d’avoir accès
aux soins médicaux, de faire des opérations financières, d’avoir accès à l’éducation.
Dans note d’information fournie à la presse, il ressort que
la CNCR, en collaboration avec le Haut-commissariat des Nations unies pour les
réfugiés (UNHCR), a initié cette vaste campagne de sensibilisation auprès des
commissariats de police, des brigades de gendarmerie, des banques et établissements
financiers de Bamako. Le but étant de permettre une meilleure connaissance de
ces documents dans certains services publics. Les bureaux de terrain de la CNCR
feront le même exercice à l’intérieur du pays.
Au cours de cette campagne qui s’étendra sur tout le mois de
mars, les agents de la CNCR sillonneront les structures concernées avec qui ils
partageront les documents sur les réfugiés. Il s’agit aussi de partager lesdits
documents et de présenter des affiches sur la carte de réfugié. Pour le président de l’Union des réfugiés au Mali, cette
campagne est une bonne initiative. «La carte des réfugiés n’est pas reconnue au
niveau des banques.
À part la BNDA, aucune banque ne reconnaît cette carte de réfugié
qui est pourtant signée par le ministre. Et dans 60% des cas, les policiers ne
la reconnaissent», regrette Patrice Mvuama. Selon lui, 56.000 refugiés venus de
la République démocratique du Congo (RDC), du Congo Brazzaville, de la
Centrafrique, du Cameroun, du Togo, la Mauritanie, du Burkina Faso, du Niger et
du Burundi vivent sur le sol malien.
«Malgré tous les efforts fournis en amont, on a constaté que
les documents que nous mettons à la dispositions des réfugiés reconnus par le
gouvernement, souffrent d’une certaine méconnaissance surtout auprès des
services de sécurité et au niveau des institutions financières», a déploré le
coordinateur de protection à la CNCR. Nonobstant la crise multidimensionnelle,
a poursuivi Mohamed Lamine Aboubacarine, le Mali qui demeure une terre
d’hospitalité continue d’offrir l’asile aux personnes qui sont dans le besoin.
Pour sa part, le commandant de la Brigade de gendarmerie de
Kalabancoro a exhorté les Forces de défense et de sécurité à tout mettre en œuvre
pour accompagner cette initiative. «Nous avons initié cette campagne qui
couvrira l’ensemble du territoire national afin que les Forces de sécurité et
les citoyens lambda comprennent que nous avons des frères africains parmi nous,
souvent au-delà parce que des Turcs, des Syriens choisissent le Mali comme
terre d’asile», a-t-il expliqué. Selon le coordinateur de protection à la CNCR,
c’est à l’issue de la procédure de détermination conformément aux textes que l’État
octroie au demandeur d’asile le statut de réfugiés. Lorsqu’il est reconnu comme
tel ce, dernier bénéficie d’une carte de réfugié.
Avant cette carte, c’est une attestation provisoire de demandeur d’asile qui était octroyée. «Avec cette attestation provisoire, le gouvernement dans sa générosité permet au réfugié de séjourner librement sur le territoire», a souligné Mohamed Lamine Aboubacarine. Selon Jocob Dena, le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés reçoit depuis quelques temps des plaintes de la part des réfugiés qui font part des difficultés à circuler ou avoir accès à certains services avec la carte d’identité des réfugiés. À cette occasion, le sous-préfet de Kalabancoro, Sakouba Mady Dembélé, a exhorté nos Forces de défense et sécurité à accompagner les réfugiés et œuvrer pour que notre pays soit toujours honoré parmi les autres.
Babba COULIBALY
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