Cette nouvelle donne nous pousse à nous intéresser à nos compatriotes qui
œuvrent depuis des lustres pour la promotion des langues nationales. Dr N’do
Cissé, un professeur d’enseignement supérieur qui a fait valoir ses droits à la
retraite depuis 8 ans, est auteur de plusieurs livres pour l’apprentissage de
la lecture et l’écriture dans les langues nationales.
Depuis 2016, il s’est investi dans la production des syllabaires des
langues nationales. C’est dans cet esprit qu’il a conçu la méthode «Doclee» qui
signifie : Donner les langues à tout le monde (Do) et Centre de langue et
d’équité en éducation (Clee). Le docteur en sciences de l’éducation a élaboré
51 brochures destinées à la lecture dans neuf langues nationales.
Ces documents, a-t-il précisé, ont été envoyés au ministère de l’Éducation
nationale à l’attention des apprenants pour leur faciliter la lecture et
l’écriture. L’ancien chef de département science du langage à la Faculté des
lettres, des langues et des sciences du langage (FLSL) tire son immense
expérience de sa riche carrière dans les Organisations non gouvernementales
(ONG). Il a élaboré avec l’Américaine Barbara Garner de l’ONG World education international
(Wedi), le programme d’alphabétisation dénommé : «Samogoya».
Selon lui, il s’agit d’habituer les gens à
pouvoir interpréter une image, savoir le problème posé au niveau de celle-ci et
trouver la solution à la problématique. Le linguiste affirme que le programme a
été reconnu par l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science
et la culture (Unesco) comme une nouvelle méthode d’alphabétisation.
MÉTHODE DOCLEE- En plus de cela, Dr N’do Cissé a développé un programme
d’alphabétisation spécial pour les personnes non lettrées dans la mine d’or de
Nampala, gérée par un Suisse à l’époque. Il a également à son actif la
conception du programme «Alpha active»
pour un groupe de femmes à Ouélessébougou dans la Région de Koulikoro, bénéficiaires du projet
de microfinance «Tèguèrèni».
Il est financé par la Fondation Stromme dans l’objectif de rendre les femmes actives en termes d’épargne et de solidarité entre elles.
Avec la somme de ces expériences, le linguiste est persuadé que notre pays
doit adopter un programme d’alphabétisation qui peut s’appliquer à toutes les
langues nationales. Il déplore l’application des programmes d’alphabétisation
financés par des ONG et destinés à deux ou trois villages. Pour lui, il faut
aller vers un programme national ou régional. C’est ce que l’ancien chef de
division recherches linguistiques et pédagogiques de la Direction nationale de
l’alphabétisation fonctionnelle et de la linguistique appliquée (Dnafla) tente
de promouvoir avec sa méthode Doclee. Les portes de cette structure lui ont été
ouvertes lorsqu’il travaillait sur sa langue maternelle à savoir le senoufo.
En cette période où des détracteurs de l’alphabet latin proposent d’autres systèmes d’écriture pour l’apprentissage de nos langues nationales, notamment le N’ko, l’enseignant à la retraite déclare qu’on doit maintenir cet alphabet que le pays utilise pour l’apprentissage de nos langues nationales. «Ce n’est pas après 60 ans qu’on va créer un autre alphabet qui va dans le sens contraire de l’alphabet qu’on utilise», répond l’enseignant de la FLSL à la retraite.
Parlant de l’initiative des autorités à promouvoir les langues nationales,
Dr N’do Cissé affirme qu’il faut exploiter la chance d’avoir des autorités
conscientes des valeurs de nos langues nationales. Ainsi, il propose la
conscientisation des cadres du pays dont un grand nombre n’ont pas un discours
franc par rapport à la promotion de nos langues.
En plus de ces travaux sur l’alphabétisation, cet ancien professeur
d’enseignement supérieur a rédigé plusieurs livres (contes et nouvelles)
bilingues (langues nationales et français). L’ancien professeur des lettres du Lycée Dougoukolo Konaré de Kayes est
également auteur de plusieurs romans. Le dernier intitulé : «Deux zouaves» date
de janvier 2023. Il a aussi publié à l’Harmattan en France «Les rites
initiatiques chez les senoufos du sud Mali» en 2005. À ces œuvres, s’ajoutent
deux romans publiés en ligne.
L’apport du Dr N’Do Cissé dans la promotion des langues est considérable, affirme le Recteur de l’ULSHB, Pr Idrissa Soïba Traoré. Leur collaboration riche en enseignement et orientation a débuté en 2005 à la FLSL. À travers des images, un génie imaginatif, «le linguiste chevronné», explique l’universitaire, montre en grand pédagogue comment apprendre à lire, à calculer en bamanankan et senoufo. Il poursuit que Dr Cissé a souvent mis les étudiants en pratique en leur faisant jouer une adaptation en bamanankan du texte de Seydou Badian : «Sous l’orage». Selon le patron de L’ULSHB, Dr N’do Cissé apparaît aussi comme un didacticien avisé qui adapte le contenu des savoirs, qui affine ses recherches à la dimension des apprenants.
Mohamed DIAWARA
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