Période de froid : Attention À ne pas trop exposer les enfants

Body pour couvrir le corps, un sous-pull pour tenir chaud et un pull pour faire barrière, mais aussi des chaussettes, gants et bonnet. Ainsi, pourrait-on résumer l’arsenal de protection des enfants pendant le grand froid.

Publié lundi 09 décembre 2024 à 11:59
Période de froid : Attention À ne pas trop exposer les enfants

Pr Abdoul Aziz Diakité

 

 En effet, le thermomètre affiche depuis quelques jours une température plus basse à Bamako. Cette situation qui annonce la saison froide se caractérise par un changement de température, accompagné d’une pollution de l’air qui affecte tout le monde plus particulièrement les enfants. 

Les nourrissons et les jeunes enfants ont généralement un organisme moins résistant au froid. Ce qui les rend plus vulnérables aux problèmes respiratoires et aux infections virales et bactériennes potentiellement fatales comme la pneumonie et la grippe. Cette vulnérabilité s’explique par leur capacité de perception réduite du froid, faible masse musculaire.

Le pédiatre Pr Abdoul Aziz Diakité explique que malheureusement le vent de poussière s’y mêle et expose les enfants à des infections virales. Il précise que ces infections peuvent être responsables de rhume, de toux, de diarrhée, etc. Selon le spécialiste, les enfants ont des spécificités. Il indique que la particularité des enfants sur le plan anatomique c’est que leurs organes sont en développement.

Les poumons sont en développement. De la naissance jusqu’à deux ou trois ans, le nombre des alvéoles pulmonaires doit être augmenté. La bronchite pulmonaire doit également prendre un certain volume pour assurer une bonne ventilation. Le cou est aussi court au départ.

Au-delà de ces aspects, le Pr Diakité souligne que les enfants ont leur propre système de défense qui doit être stimulé. C’est pourquoi, il y a la répétition des infections. À chaque fois que l’enfant est en contact avec un virus, il développe un système de défense. C’est ce qui fait que les rhumes reviennent et donnent souvent des infections de la sphère ORL (rhino-pharyngite). Sur ce point, le spécialiste précise que c’est une manière pour les enfants de s’immuniser (se vacciner). Mais, ces infections peuvent causer des maladies comme une otite, une pneumonie ou même une bronchite.

Les facteurs de risque de maladie auxquels les enfants font face en cette période sont nombreux surtout en ce qui concerne le rhume, la toux, la fièvre persistante, les difficultés respiratoires, pour ne citer que ceux-ci. Les enfants sont fragiles. C’est pourquoi, ils sont les plus touchés par le froid et ont plus que jamais besoin de soins et de protection par leur parents.

Pour les protéger, le pédiatre conseille de les couvrir d’abord sur le plan vestimentaire pour éviter les expositions au courant d’air. Il faudra leur faire porter des habits lourds, mais aussi des bonnets, chaussettes et même des gants. «Les parties les plus touchées par le froid sont les pieds, le cou, la tête et les mains». Il faut donc les chausser le petit matin qu’ils ne prennent pas froid. Ce n’est pas tout, il faut aussi les  éviter une exposition à la fumée du tabac ou celle domestique.

Mais aussi éviter les sorties non nécessaires avec eux, ainsi que les attroupements, car pendant ces périodes les enfants peuvent être contaminants ou vecteurs de contamination. Une bonne manière de se protéger est de se laver les mains, au besoin faire des désinfections des voies respiratoires. Et aller dans un centre de santé lorsqu’il y a la toux et des difficultés respiratoires pour une prise en charge rapide parce que certaines infections peuvent nécessiter la mise sous oxygène et des traitements appropriés. 

Les plus grands doivent aussi se couvrir. Ils doivent privilégier les habits chauds et plusieurs couches de vêtements.

Fatoumata NAPHO

Lire aussi : Crise du carburant : Bamako tourne la page

Il n’y a plus de longues files dans les stations-service de la capitale. Les clients sont servis à la minute près. La circulation est revenue à la normale et les Bamakois vaquent paisiblement à leurs occupations. C’est le constat fait hier par nos équipes de reportage.

Lire aussi : Lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles : Disons halte au fléau

La campagne 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles a été initiée dans le cadre de la Journée internationale de lutte contre ce phénomène. Il ressort des données du Système des Nations unies que la violence numérique touche entre 16% et 58% des femmes et .

Lire aussi : Crise d’adolescence : Du fil à retordre pour les parents

Propre à la puberté, sa mauvaise gestion est marquée par un manque de communication avec les enfants, l’inaptitude à faire face à leurs problèmes personnels et des pratiques de maltraitance à leur égard. Ce qui peut souvent aboutir à des fugues régulières, des grossesses non désirées .

Lire aussi : Kidal : Des terroristes et moyens logistiques traités avec succès par l'armée

A l'issue des opérations menées hier vendredi, l'ėtat-major général des Armées a indiqué dans un communiqué rendu public ce samedi que des terroristes regroupés ont été neutralisés en plus de la destruction d'un véhicule camouflé.

Lire aussi : Journée mondiale du droit de l’enfant : Une note de plaidoyer remise aux autorités

Ce document stipule, entre autres, de mettre en place un outil de suivi des ressources spécifiquement réservées aux enfants, de porter le budget du ministère en charge de la Promotion de l’Enfant à au moins 3% du budget national. La note dit d’augmenter aussi les dépenses de santé à au m.

Lire aussi : Tabankort et Intilit : Les opérations aériennes dispersent des groupes terroristes

Le 18 novembre 2025, la Force unifiée de la Confédération des Etats du Sahel (AES) a conduit une frappe aérienne à Tabankort, à 8 km de la frontière nigérienne, sur la base de renseignements confirmant un rassemblement de terroristes dotés d’une importante logistique..

Les articles de l'auteur

Notre santé, Santé générale et bucco-dentaire : Tout commence par la bouche

«Tout commence par la cavité buccale», selon le Pr Ousseyni Diawara odontostomatoligiste au Centre hospitalo-universitaire centre national d’odontostomalogie (CHU-CNOS)..

Par Fatoumata NAPHO


Publié lundi 17 novembre 2025 à 08:40

BNDA : Un geste pour faire battre le cœur des enfants souffrant de malformations cardiaques

La Banque nationale de développement agricole (BNDA) vient de remettre un chèque de 15 millions de Fcfa à l’hôpital mère-enfant, «Le Luxembourg», pour la prise en charge des enfants souffrant de malformations cardiaques. Cette somme est destinée à la prise en charge chirurgicale de 5 enfants..

Par Fatoumata NAPHO


Publié vendredi 14 novembre 2025 à 14:49

Stress : Personne n’est hors d’atteinte

Le stress est une réponse physiologique de l’organisme face à une situation de menace ou de pression. Donc on ne peut l’éviter comme le souligne si bien le psychologue, Emmanuel Kamaté qui le définit comme une réaction naturelle de l’organisme..

Par Fatoumata NAPHO


Publié lundi 10 novembre 2025 à 08:28

Post-partum ou suites de couches : La consultation post-natale est vitale

Le post partum ou suites de couche désignent la même période qui suit l’accouchement. Le gynécologue obstétricien, Dr Daouda Camara, explique que c’est la 3è partie de l’obstétrique. Il s’agit d’une période qui va de l’accouchement jusqu’au retour des couches (première menstruation normale). Il explique que c’est une période qui s’étend de 6 à 8 semaines. C’est ce qu’on appelle selon l’expression consacrée (la quarantaine)..

Par Fatoumata NAPHO


Publié lundi 27 octobre 2025 à 09:23

Crise de carburant : Des hôpitaux de Bamako à l’abri

Dotés d’installations solaires dans le cadre des œuvres sociales du Président de la Transition, beaucoup d’établissements de soins de la capitale ne ressentent pas la crise de carburant à laquelle notre pays est confronté depuis un temps. Nous avons fait le tour de la ville pour faire le constat.

Par Fatoumata NAPHO


Publié jeudi 23 octobre 2025 à 13:01

Malformation ano-rectale : Une pathologie congénitale chez l’enfant

La malformation ano-rectale serait assez répandue même si on trouve qu’elle est sous diagnostiquée. En tout cas, certains spécialistes pensent qu’elle représente un réel problème de santé publique. Dr Mohamed Kassoum Djiré, chirurgien pédiatre au Centre hospitalier–universitaire (CHU) Gabriel Touré explique que c’est une maladie congénitale chez l’enfant, autrement dit il nait avec..

Par Fatoumata NAPHO


Publié lundi 20 octobre 2025 à 13:01

Santé publique : Pour la promotion d’un développement durable

Le 2è congrès de la Société malienne de santé publique (Somasap) se tient, depuis hier à l’École de maintien de la paix Alioune Blondin Beye. Cette rencontre scientifique d’envergure nationale et internationale a réuni experts, enseignants, chercheurs, praticiens et décideurs autour des enjeux majeurs de santé publique dans la sous-région sur le thème : «La santé publique au service du développement publique»..

Par Fatoumata NAPHO


Publié mercredi 15 octobre 2025 à 07:49

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner