Le ministre Wagué a d’abord
rappelé que l’histoire de notre pays est emailée de crises diverses et
récurrentes. Lesquelles ont fait des victimes et semé les graines de la
discorde entre les composantes de la nation.
Face à cette situation, il
est du rôle des autorités de recréer les conditions du dialogue pour réduire la
distance sociale entre nos concitoyens et permettre une dépollution du climat
social. Parlant de l’état du pays à son arrivée aux affaires, le colonel-major
Ismaël Wagué a souligné qu’il y avait une dégradation accrue de la
cohésion sociale plus particulièrement dans ses parties Nord, Centre et Ouest.
Dans le Nord, dit-il, il y avait plusieurs conflits entre les tribus. Dans le
Centre, le conflit intercommunautaire alimenté par la pression des groupes
terroristes a entrainé des milliers de déplacés internes et des refugiés. Pour ce
qui est de l’Ouest du pays, le ministre dira que la problématique de la
stratification sociale a conduit à de grands différends intra et
intercommunautaires. Selon lui, certains descendants d’anciens esclaves ayant
revendiqué un autre statut se sont retrouvés en conflit avec une partie de la
communauté conduisant à des affrontements violents souvent avec morts d’hommes
et plusieurs déplacés.
Face à cette situation, le ministre Wagué dit avoir
diligenté l’élaboration d’une stratégie nationale de réconciliation assortie
d’un schéma directeur. Aussi, la Mission d’appui à la réconciliation nationale
et ses équipes régionales ont-elles été redynamisées pour faciliter l’action du
département auprès des populations. En plus, plusieurs dizaines de
missions de bons offices ont été menées sur l’ensemble du territoire comprenant
des actions de dialogue communautaire, des formations et autres actions de
sensibilisation et de stabilisation. Et dans les Régions de Kayes et de
Sikasso, le ministre Wagué a procédé à la mise en place des équipes régionales
d’appui à la réconciliation ainsi que des comités communaux de réconciliation.
Dans le cadre de l’Accord, le ministre de la Réconciliation, de la Paix et de
la Cohésion nationale, chargé de l’Accord pour la paix et la réconciliation
nationale a souligné la création du cadre inter-Maliens pour faciliter le
dialogue et la conduite du processus de paix, la relance de la conduite des
sessions du Comité de suivi de l’Accord (CSA). Pour le ministre Wagué, toutes
ces actions ont permis de réduire significativement les violences et les
tueries en masse entre les communautés et de rouvrir le dialogue qui était
rompu à plusieurs endroits.
Répondant à une question sur
les groupes d’auto-défense, le colonel-major Ismaël Wagué dira que leur action
consiste à soustraire progressivement les populations de cette dynamique
d’auto-sécurisation pour les conduire vers une dynamique de coproduction de la
securité à travers les mécanismes légaux. D’après lui, le désarmement est un
passage obligé mais cela se fait à travers des processus. à ce niveau, il
souligne le DDR qui rentre dans le cadre du processus de paix et la stratégie
nationale de lutte contre la prolifération des armes légères et de petit
calibre conduite par le ministère de la Securité.
En dehors des groupes d’auto-défense, le
ministre Wagué dira que nombre d’organisations de la société civile opèrent sur
le terrain et organisent des dialogues communautaires, des ateliers, des
sensibilisations et mènent divers projets en faveur de la paix. D’après lui,
cette multiplicité d’acteurs et d’initiatives est un atout mais pose un
problème de coordination. D’où la décision de mettre en place un cadre de
coordination aux niveaux régional et national pour harmoniser les interventions
du département en matière de paix et de réconciliation. Concernant les accords
locaux de paix, le ministre de la Réconciliation, de la Paix et de la Cohésion
nationale, chargé de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale a
assuré qu’il soutient tous ceux qui ramènent la paix pour les populations sans
porter préjudice à l’état, à la laïcité et à l’unité nationale.
Toutefois, il
précisera que les accords qui portent préjudice aux fondements de l’état et de
la démocratie ne sauraient être cautionnés par le gouvernement. Comme
perspectives en matière de cohésion sociale, le colonel-major Ismaël Wagué a
annoncé, entre autres, une rencontre de
niveau décisionnel qui devra permettre la relance du processus DDR, la création
de l’Agence nationale de la réparation dont le dossier est dans le circuit
d’approbation, l’adoption d’un pacte de stabilité sociale dont les travaux sont
en préparation, la semaine nationale de la réconciliation dont la première
édition se tiendra en septembre prochain, l’élaboration de la stratégie
spécifique de stabilisation de l’aire culturelle soninké.
Dieudonné DIAMA
Ce processus qui se veut sans interférence extérieure, vise à amener nos compatriotes à discuter des préoccupations essentielles, à se pardonner et se réconcilier. La phase communale, tenue du 13 au 15 avril, a suscité une grande mobilisation des populations qui sont venues exprimer leurs po.
Les travaux ont été lancés lundi dernier. La session planchera notamment sur les projets de code pénal et de code de procédure pénale et ceux relatifs au financement des projets de renforcement du réseau électrique et d’extension de l’accès à l’électricité.
La tenue du Dialogue inter-Maliens a été annoncée par le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, lors de son adresse à la nation le 31 décembre dernier. Elle vise à sortir définitivement notre pays du cycle de la violence, mais aussi de la haine et de l’intolérance.
Le 6è vice-président du Conseil national de Transition (CNT), Hamidou Traoré, président délégué à l’Union interparlementaire (UIP), a porté la voix du Mali à la 148è assemblée de cette organisation. Il était accompagné par d’autres membres de l’organe législatif..
Le 6è vice-président du Conseil national de Transition (CNT), Hamidou Traoré, président délégué à l’Union interparlementaire (UIP), a porté la voix du Mali à la 148è assemblée de cette organisation. Il était accompagné par d’autres membres de l’organe législatif..
Le colonel Assimi Goïta a lancé cet appel lors d’une interview accordée à la presse après avoir déposé une gerbe de fleurs au monument des Martyrs. Il a saisi l’occasion pour féliciter et remercier toutes les Maliennes et tous les Maliens pour leur résilience face aux multiples défis.