
Sortie de la 4è promotion de l’école de guerre du Mali, jeudi 28 août 2025
Dans le but d’adapter notre Armée aux nouvelles
formes de menaces auxquelles le pays fait face, les autorités de la Transition
ont décidé de doter le Mali d’une École de guerre. Le projet de loi de sa création
initiée par le ministre de la Défense et des Anciens combattants a été adopté
par le conseil des ministres en sa séance du 25 août 2021. Ensuite, le ministre
Sadio Camara l’a défendu devant le Conseil national de Transition (CNT) qui l’a
entériné lors de sa séance plénière du 23 septembre 2021.
L’EGM se veut un véritable pôle d’excellence de
second degré d’enseignement militaire supérieur à caractère scientifique qui
dotera notre défense nationale d’un cadre de réflexion, de recherche et
d’analyse des questions stratégiques. Son objectif est de résorber le besoin de
formation des cadres de haut niveau des Forces de défense et de sécurité qui
sont présentement formés à l’étranger par le biais de la coopération militaire.
Les missions de cet établissement sont, entre
autres, d’assurer une formation de haut niveau aux officiers supérieurs des
Forces de défense et de sécurité ainsi que les cadres civils dans l’ensemble de
leurs responsabilités interarmées, interministérielles et multinationales, de
favoriser et mener les recherches stratégiques dans les domaines de la défense
et de la sécurité. À ce titre, elle est chargée de former des officiers aptes à
occuper des fonctions dans un état-major national et multinational en temps de
paix, de crise ou de guerre et à participer aux opérations de soutien de la
paix.
L’École de guerre est aussi chargée de former des
chefs militaires immédiatement capables d’exercer des responsabilités de haut
niveau avec une vision prospective sur les enjeux sécuritaires, de promouvoir
l’approche globale de résolution des crises. Mais également de contribuer à la
recherche et aux études qui couvrent les domaines de la défense, de la sécurité
et du développement en collaboration avec le monde universitaire, les
chercheurs et patriciens reconnus au plan national et international, de
contribuer aux perspectives de développement de partenariats de défense
interafricains et internationaux.
L’EGM était donc le chaînon manquant du cursus de
formation des Forces armées maliennes (FAMa), qui disposent d’une école
d’enseignement supérieur militaire de 1er degré à savoir l’École d’état-major
nationale de Koulikoro depuis 1988. L’une des raisons qui motivent aussi sa création
est que de l’indépendance à nos jours, les brevetés des FAMa ont tous été formés
dans des écoles à l’étranger. Posséder une telle école participe au rayonnement
du Mali et à son influence dans la sous-région d’autant plus qu’il fut l’un des
premiers pays ouest-africains à avoir créé son École de formation d’officiers
(Emia) en 1962 et l’École militaire d’administration (Ema) en 1979.
L’EGM a, par ailleurs, pour vocation de préparer les officiers supérieurs à assumer des responsabilités d’état-major, de commandement et de direction au sein de leur armée d’appartenance, des organismes et états-majors interarmées ou interalliés et à tout autre poste où s’élabore et s’exécute la politique de défense. Elle est le creuset de l’enseignement de l’art opératif, c’est-à-dire la coordination interarmées.
MIEUX FORMER LES CADRES MALIENS-Devant le CNT, le
ministre de la Défense et des Anciens Combattants a expliqué que la création de
cette école viendra compléter le processus de formation des cadres militaires.
Pour le Général de corps d’armée Sadio Camara, le Mali traverse l’un des
moments les plus difficiles de son histoire. Et cette école va nous permettre
d’analyser les problèmes auxquels l’Armée malienne est confrontée pour mieux
anticiper et apporter les solutions qu’il faut. Même s’il reconnaît qu’il y a
des cadres militaires maliens qui sont formés ailleurs, le ministre Camara dira
que cela se passe avec d’autres réalités qui ne sont pas les nôtres. C’est
pourquoi, il a soutenu que la création de cette école va non seulement
permettre de mieux former les cadres maliens, mais aussi d’anticiper sur les
problèmes, de se projeter dans le futur pour prendre en compte les problèmes géostratégiques
et l’environnement politique afin de mieux protéger les populations.
Après sa création par la Loi n°2021-052 du 29
septembre 2021 portant création de l’Ecole de Guerre du Mali, le Président de
la Transition a signé le décret n°2021-0775/PT-RM du 09 novembre 2021 fixant
l’organisation et ses modalités de fonctionnement. Il en ressort que l’EGM est
rattachée à l’état-major général des Armées. Elle est implantée à Bamako et
peut être transférée en tout autre lieu du territoire national, par décret du
Président de la République sur proposition du ministre chargé des Forces armées.
L’EGM est organisée en un conseil d’orientation et un commandement. Le conseil
d’orientation est présidé par le chef d’état-major général des Armées.
Les
membres sont le directeur des Écoles militaires, les chefs d’état-major de
l’Armée de terre, de l’Armée de l’air, de la Garde nationale, le directeur général
de la Gendarmerie nationale, les directeurs des ressources humaines des Armées,
du Génie militaire. Mais aussi, les directeurs des Transmissions et des Télécommunications
des Armées, des finances et du matériel du ministère en charge des Forces armées,
du matériel, des Hydrocarbures et du Transport des Armées, du Commissariat des
Armées, le directeur central des Services de santé des Armées, les représentants
des universités ou instituts partenaires.
L’enseignement au sein de l’École comprend deux
ordres à savoir l’enseignement militaire et l’enseignement académique. Les études
à l’EGM sont sanctionnées par un Brevet de l’enseignement militaire supérieur
de second degré en abrégé BEMS2 avec option Études supérieures interarmées de défense
et Études militaires supérieures de logistique, d’administration et de management,
par un Master en «stratégie- défense-sécurité-développement» en abrégé SDSD.
L’enseignement a comme objectifs, l’acquisition
par les officiers supérieurs des outils nécessaires à la compréhension du monde
et de ses enjeux présents et futurs, l’acquisition des compétences relatives à
la planification et à la conduite des opérations interarmées et multinationales
ainsi qu’à la réalisation d’études stratégiques et opératives en matière de défense
et de sécurité, la maîtrise de l’organisation et du fonctionnement des
organismes de défense, de sécurité et des grandes institutions nationales et
internationales, le renforcement des capacités de commandement et de management
au sein d’organismes nationaux et internationaux dans un contexte interministériel
ou d’opérations de soutien à la paix.
La durée de la formation du Brevet de
l’enseignement militaire supérieur de second degré est d’une année académique. De sa création à nos jours, l’École est à sa 4è
promotion dont la cérémonie de sortie a eu lieu le jeudi 28 août dernier. Cette
promotion baptisée AES est composée de ressortissants de l’espace confédéral.
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École d’état-major des forces de sécurité : Déjà deux promotions
Les défis sécuritaires actuels dans notre pays avec la persistance du terrorisme ont poussé les autorités de la Transition à entreprendre des réformes au niveau des Forces de défense et de sécurité. La création de l’école d’état-major des Forces de sécurité (EEMFS) tout comme de celle de l’école de guerre (EGM) entre dans ce cadre
Créée par le décret n°2023-0162/PT-RM du 16 mars
2023, l’École d’état-major des Forces de sécurité est un établissement
d’enseignement militaire supérieur de 1er degré des Forces de sécurité placé
sous la tutelle du ministre chargé de la Sécurité. Cette école a pour missions
d’assurer la formation des officiers des Forces de sécurité et de défense. À ce
titre, elle est chargée de former les officiers ou grades équivalents
directement aptes à servir en état-major, de former les officiers ou grades équivalents
aux fonctions de commandement et de direction et d’organiser des cours et
stages spéciaux.
L’École d’état-major des Forces de sécurité est
commandée par un officier supérieur ou général des Forces de défense ou de sécurité,
nommé par décret du Président de la République, sur proposition du ministre
chargé de la Sécurité. Il porte le titre de Commandant de l’Ecole. Le
Commandant de l’Ecole a rang de Sous-directeur à la Police nationale, à la
Protection civile, à la Gendarmerie ou de Sous-chef d’état-major à la Garde
nationale.
Le Commandant de l’École est assisté d’un adjoint
qui porte le titre de Commandant en second, nommé dans les mêmes conditions,
qui le remplace en cas de vacance ou d’empêchement. Il a rang de chef de
division à la Police nationale, à la Protection civile, à la Gendarmerie et à
la Garde nationale.
Créée pour répondre aux défis sécuritaires actuels
du Mali, cette école offre une formation tactique et opérationnelle axée sur la
cohésion et l’intégration des Forces dans notre pays et au sein de la Confédération
des Etats du Sahel (AES). Elle vise à former une nouvelle élite
d’officiers capables de relever les défis actuels et futurs du Mali. L’École a
pour objectif de former des officiers aptes à occuper des fonctions stratégiques
au sein des Forces de sécurité, en s’appuyant sur une approche centrée sur le
concept de sécurité humaine.
De sa création à nos jours, elle compte déjà à son
actif deux promotions. La première promotion
comptait 30 officiers stagiaires dont deux femmes issus de la Police, de la
Gendarmerie, de la Protection civile et de la Garde nationale. Encadrés par une
équipe pédagogique expérimentée et suivant une doctrine novatrice, ces cadres,
après cette formation, sont prêts à participer activement à la sécurisation du
territoire et à assurer la protection des populations, dans un contexte marqué
par d’importants défis sécuritaires.
Au cours de la cérémonie de sortie de la première
promotion le vendredi 25 octobre 2024, le ministre de la Sécurité et de la
Protection civile a indiqué que cette formation, inédite au Mali, constitue une
étape cruciale dans la refondation des Forces de défense et de sécurité. Le Général
de division Daoud Aly Mohammedine avait souligné l’importance de cette
formation pour la progression de la carrière des officiers, ouvrant la voie à
des formations de second degré, telles que les Écoles de guerre et les préparant
à assumer des responsabilités de haut niveau.
Il avait aussi déclaré que
l’Ecole ambitionne de devenir un centre d’excellence en accueillant des
stagiaires venus de pays partenaires, notamment ceux de la Confédération des États
du Sahel (AES), renforçant ainsi la coopération régionale en matière de
formation militaire. Ce qui a été réalisé avec la deuxième promotion dont la
rentrée a eu lieu le mardi 05 novembre 2024 et la cérémonie de sortie, le
vendredi 18 juillet dernier. Durant 9 mois, cette 2è promotion de 34 stagiaires
composée de 30 Maliens, 2 Burkinabè et 2 Nigériens a suivi un programme
exigeant portant sur la sécurité publique, la gouvernance sécuritaire, le
renseignement, le contre-terrorisme, la police de proximité, la gestion des
risques et catastrophes, le respect des droits humains, entre autres.
Au cours de la cérémonie, le Général de division
Daoud Aly Mohammedine a rappelé que dans le cadre du renforcement des capacités
des Forces de défense et de sécurité, plusieurs réformes ont été opérées pour
rendre notre outil de défense performant, efficace et adapté aux réalités du
moment. Selon lui, la création de l’École d’état-major des Forces de sécurité
est une illustration parfaite et concrète de la réussite de ces réformes
majeures. Il dira que le concept novateur de diplôme d’état-major des Forces de
sécurité est important, car s’adaptant au contexte sécuritaire actuel qui
domine les pays du Sahel et singulièrement ceux de la Confédération AES.
«Opérationnelle
il y a seulement deux ans, l’École d’état-major des Forces de sécurité s’impose
déjà comme un maillon essentiel dans la formation des futurs hauts cadres de la
Police nationale, de la Protection civile, de la Gendarmerie nationale, de la
Garde nationale et des officiers venus des pays frères et amis», a-t-il déclaré.
Aux dires du ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le Mali dispose désormais d’un outil moderne de formation inédit sur les impasses sécuritaires actuelles. «Elle est un temple du savoir, du savoir-faire et du savoir être. Elle est également un véritable outil de paix et d’intégration au service des États du Sahel confrontés aux mêmes réalités sécuritaires», a ajouté le ministre Daoud Aly Mohammedine.
Dieudonné DIAMA
Dans cette interview, le ministre des Maliens établis à l’Extérieur et de l’Intégration africaine évoque les actions menées par son département pour soutenir nos compatriotes résidant à l’étranger et assurer l’intégration africaine .
Les deux sociétés de fourniture d’énergie électrique ont grandement contribué à améliorer le quotidien des populations de la zone rurale de Duguwolowula.
Il s’agit des centrales solaires de Sanankoroba, Safo et Tiakadougou-Dialakoro pour une capacité totale de 400 mégawatt (MW). Les travaux ont été lancés en 2024 par le Président de la Transition, le Général d’Armée Assimi Goïta.
À l’ère des technologies de l’information et de la communication, la robotique et l’intelligence artificielle (IA) s’imposent comme des secteurs clés de développement innovant. D’ici quelques années, assurent les experts, ces deux secteurs seront un levier incontournable dans les doma.
Les réformes initiées ces dernières années ont permis à l’État malien de renforcer sa présence et ses revenus dans ce secteur névralgique du développement économique de notre pays. Ainsi, la participation de l’État dans les capitales des sociétés minières a augmenté de 20% habitu.
Le Mali et l’ITIE, une adhésion pour la bonne gouvernance ..