L’Essor : L’objectif du Mali était la qualification pour la phase finale à
l’issue de la double confrontation contre la Guinée-Bissau au compte des 3è et
4è journées des éliminatoires, mais l’équipe n’a pas réussi à engranger les six
points nécessaires pour valider son ticket. Quel est votre sentiment après ce
mini-échec?
Amadou Haïdara : Je ne dirais pas que c’est
un échec, mais plutôt un incident de parcours. Cela peut arriver à toutes les
équipes du monde, même celles réputées être les meilleures de la planète. Il
convient surtout de ne pas minimiser les adversaires. Lors de ces matches, on
est tombés sur un adversaire bien en place qui ambitionne également de se
qualifier.
Heureusement, on a réussi à s’imposer à domicile même si ça a été un peu
compliqué. Les difficultés rencontrées témoignent de la ténacité de
l’adversaire à nous rendre les choses compliquées. Et c’est sur ce même engagement
de la part de la Guinée-Bissau que le match retour s’est joué. Ce qui nous a
amené au partage des points malgré notre détermination à bien faire et les
nombreuses occasions de but que l’équipe s’est créées.
L’Essor : Selon vous, qu’est-ce qui n’a pas
marché, surtout au match retour qui s’est soldé par le nul 0-0 en Guinée-Bissau
?
Amadou Haïdara : Comme je l’ai dit tant
tôt, la Guinée-Bissau est également décidée à se qualifier pour la prochaine
CAN. Compte tenu de cela, elle a déployé toutes ses énergies pour nous empêcher
de l’emporter chez elle. Le calcul des Bissau-Guinéens était simple à
comprendre, ils voulaient avoir au moins le match nul pour rester en vie et
surtout, aborder le match contre l’Eswatini en bonne position. Jusque-là, l’Eswatini
n’a gagné aucun match et ce pays a été battu à l’aller par la Guinée-Bissau.
Quand un adversaire joue avec une telle mentalité, il est difficile de
développer son football dans la mesure où il ne joue pas pour gagner, mais
plutôt pour ne pas perdre.
L’Essor : Que pensez-vous du niveau de la
sélection nationale qui peine à enchaîner les bons résultats ?
Amadou Haïdara : Il convient d’admettre que
l’on assiste à un nivellement de valeur entre les équipes. La précédente CAN en
est une illustration avec des équipes sacrées championnes d’Afrique ces
dernières années, mais qui ont été éliminées dès le premier tour par des pays
considérés comme de petits poucets. C’est une piqûre de rappel à l’endroit de
tout le monde qu’il n’y a pas de petites équipes dans le football moderne. Tous
les pays essayent de développer leur football et chaque équipe apprend des
autres en essayant d’analyser leurs matches. Le Mali ne fait pas exception à ce
nivellement de valeur même s’il faut admettre que nous avons du potentiel pour
faire mieux.
Souvent, le revers de la médaille d’avoir un bon effectif à sa disposition peut
être le dépassement de soi de la part des adversaires qui nous affrontent en
étant à chaque fois plus motivés à nous donner du fil à retordre. Mais malgré
la ténacité de nos adversaires, nous sommes loin d’avoir été ridicules dans ces
éliminatoires avec déjà des points pris à la fois à domicile et à l’extérieur.
Et mieux, nous comptons le même nombre de points que le Mozambique qui est en
tête du classement et nous restons sur une série d’invincibilité de 4 matches.
L’Essor : Que répondez-vous à ceux qui
disent que le vrai problème des Aigles se situe en attaque depuis plusieurs
années ?
Amadou Haïdara : Ce jugement porté, dans la
majorité des cas par les supporters, démontre qu’ils souhaitent que leur équipe
nationale étrille ses adversaires à chacune de ses sorties. Nous comprenons cette envie. L’ensemble de
l’équipe fait de son mieux pour donner satisfaction aux Maliens. Je pense qu’on
a aussi réalisé des scores fleuves dont un 6-2 récemment. Quand on juge
l’équipe sur ce résultat prolifique, on arrive évidemment à la conclusion
qu’elle peut encore mieux faire. Et nous tâcherons de mieux faire comme le
souhaitent nos supporters.
L’Essor : Comment voyez-vous la suite des
éliminatoires, c’est-à-dire les deux dernières journées contre le Mozambique,
premier de la poule et l’Eswatini, bon dernier du classement ?
Amadou Haïdara : Dans ces éliminatoires, il
nous reste encore 6 points possibles à prendre même si nous n’avons besoin que
de deux pour nous qualifier. Mais qu’à cela ne tienne, nous n’irons pas avec le
dos de la cuillère lors de ces rencontres décisives. Nous allons tout faire
pour les gagner et terminer en beauté. Ce faisant, nous allons pouvoir aborder la
prochaine CAN avec beaucoup d’enthousiasme et de confiance. Nous nous attendons
à des matches difficiles dans une poule où tout reste ouvert mais l’objectif
demeurera le même : gagner ces 2 matches avec la manière et finir en tête.
L’Essor : Parlons de votre club, le RB
Leipzig avec lequel vous êtes désormais lié jusqu’en 2026. Qu’est-ce qui vous a
motivé à prolonger votre contrat en mars dernier ?
Amadou Haïdara : Déjà le projet Red Bull
Leipzig est séduisant. En plus, je suis heureux ici, je veux être ici et j'ai
un contrat avec Leipzig que je compte honorer jusqu’à son échéance. Mais en
football et on ne sait jamais ce qu’il va se passer et on doit éviter de dire
jamais. Pour le moment, je suis très heureux ici, la saison a commencé et nous
verrons ce qu’il se passera.
L’Essor : Après sept journées de
championnat, le RB Leipzig occupe la 2è place du classement avec 17 points,
derrière le champion sortant, le Bayer Leverkusen. Quels sont les objectifs du
club cette saison au plan national et en Ligue des champions d’Europe ?
Amadou Haïdara : Cette saison, il y a trois
compétitions à jouer : la Bundesliga (championnat d’Allemagne de D1, ndlr), le
DFB-Pokal (la Coupe d’Allemagne, ndlr) et, bien sûr, la Ligue des champions
d’Europe. Je veux gagner des titres avec le club, c'est pour cela que je suis
ici au Red Bull Leipzig. C’est également l’ambition du club qui ne compte pas
terminer la saison les mains vides.
L’Essor : Avez-vous un petit message pour
les supporters maliens ?
Amadou Haïdara : Je demanderais aux supporters de continuer à soutenir l’équipe nationale. Cette équipe nationale est un bien commun à nous tous. Déjà, nous les remercions pour leur soutien jusqu’ici. Nous comprenons des fois leurs exigences vis-à-vis de l’équipe. Nous faisons de notre mieux pour les satisfaire et nous sommes convaincus que nous ne sommes pas loin des ambitions tant nourries pour la CAN et pour le Mondial.
Interview réalisée par
Djeneba BAGAYOGO
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