#Mali : Sikasso : Des béliers à prix d’or

Les prix varient de 50.000 à 200.000 Fcfa. Les acteurs expliquent cette hausse par la cherté des béliers chez les éleveurs et la flambée du coût de l’aliment bétail : le prix du sac est passé de 9.000 à 14.000 Fcfa

Publié mercredi 12 juin 2024 à 16:30
#Mali : Sikasso : Des béliers à prix d’or

Les clients se font désirer dans les marchés à bétail de la capitale du Kénédougou

 

La communauté musulmane du Mali célèbrera le 17 juin prochain, la fête de l’Aïd el-Kebir ou encore «Seliba (la grande fête)». L’annonce a été faite le 7 juin dernier par le ministère des Affaires religieuses, du Culte et des Coutumes. Il faut rappeler que cette fête oblige chaque chef de famille (s’il en a les moyens) d’immoler au moins un bélier. Cette année, les crises (économique et sécuritaire) jouent sur le prix des béliers. Les clients se font désirer dans les marchés à bétail de la capitale du Kénédougou.

Il est 9 heures au marché à bétail du quartier Médine de Sikasso. Des bêlements de moutons animent le site. L’odeur suffocante des urines et des matières fécales des petits ruminants se fait sentir partout. On constate également des moutons attachés à des piquets de bois un peu partout. Quelques rares clients essayent de marchander les béliers avec les commerçants. «Des moutons ? Il y a en. Approchez-vous et faites votre choix», ainsi s’adressent les marchands de béliers aux passants. L’arrivée de notre équipe de reportage coïncide avec le départ du client Lamine Cissé et son père. «Partons, les béliers coûtent extrêmement chers, on ne peut en acheter», dit le vieux à son fils. Ils décident d’aller voir ailleurs. «J’ai 150.000 Fcfa. Malheureusement, mon choix a porté sur un bélier de 190.000 Fcfa», confie Lamine Cissé avec amertume.

Le quinquagénaire Amadi Diallo évolue dans le commerce des béliers depuis plus de 10 ans. Il affirme que l’affluence cette année est très timide. «L’année passée à pareil moment, j’avais déjà écoulé une trentaine de moutons. Cette année, j’en suis à une quinzaine», raconte-t-il. Les prix des moutons de notre interlocuteur varient de 75.000 à 200.000 Fcfa. Ses bêtes proviennent de Maro et de Kafouziéla. Pour le commerçant de béliers du quartier Bougoula-ville, Soumaïla Diarra, les béliers coûtent chers et cela est tout simplement dû à la conjoncture actuelle. Il estime que les gens n’ont pas d’argent. Ses moutons, provenant de Kléla et de Warasso, sont vendus entre 50.000 et 160.000 Fcfa. Il nous confie que le prix d’achat des bêtes a augmenté de près de 10.000 Fcfa. En plus de cela, il doit assurer leur prise en charge jusqu’à ce qu’on les achète. «Cela joue obligatoirement sur nos prix de vente», tente-t-il de convaincre.

De son côté, le revendeur de moutons du quartier Bougoula-hameau, Birama Koné, affirme que les gens passent la journée à se renseigner sur le prix des animaux et disent qu’ils viendront en acheter lorsque le salaire sera fait. «Nous savons bien qu’on n’est pas en fin du mois. Les clients n’ont tout simplement pas d’argent», déclare-il, ajoutant que son bouc et ses deux béliers ne sont toujours pas achetés. Alors qu’il n’attend que cet argent pour régler ses dépenses de la fête de Tabaski.

Joseph Dembélé est enseignant et commerçant de béliers par occasion. Son site se trouve au quartier Wayerma II, non loin du Centre de santé communautaire. Ses béliers proviennent des villages de Warasso, Nièna, Kouro-barrage, Danderesso, N’Dallé et Bambougou. «Le bélier qui ne coûtait que 75.000 Fcfa l’année dernière est aujourd’hui cédé à 110.000 Fcfa», explique-t-il. C’est l’insécurité, poursuit-il, qui m’a empêché de m’en approvisionner à Konna et Niono. «Cela fait près d’un mois que j’ai commencé le commerce de moutons.

J’ai pu écouler près d’une centaine de têtes contre 150 l’année passée à la même période», détaille le commerçant. «Les béliers sont chers, le marché est timide, les gens n’ont pas d’argent», explique l’un des fournisseurs fidèles de Joseph Dembélé. Il s’agit de Madou Coulibaly qui élève les moutons et les vend à Joseph, depuis des années. «Cette année, je lui ai amené 100 têtes de moutons. Quand il me donne de l’avance, je retourne pour en acheter dans les villages environnants», confie-t-il.

Selon le secrétaire général des commerçants de petits ruminants de Sikasso, El Hadj Abdramane Diarra, la ville de Sikasso dispose de 2.000 têtes de béliers repartis entre les marchés de Médine et de Bougoula-hameau. Personnellement, indique-t-il, mon commerce n’est pas florissant. Sur le registre des difficultés, il évoque la cherté du prix des béliers dans les villages (chez les éleveurs) et la hausse du prix de l’aliment bétail. En effet, le prix du sac de l’aliment bétail est passé de 9000 à 14.000 Fcfa.

Mariam DIABATE / AMAP - Sikasso

Lire aussi : Bamako: Les enseignants des écoles publiques reprennent les cours

Les enseignants des écoles publiques du District de Bamako reprennent le travail dès ce lundi 20 octobre 2025 aux heures habituelles des cours..

Lire aussi : 3è édition des journées Ouest-africaines de l'audit interne : les organisateurs remercient le Chef de l’Etat d’être le parrain

En marge de la 3è édition des journées Ouest-africaines de l'audit interne, tenues à Bamako les 16 et 17 octobre, le Président de la Transition, le Général d’armée Assimi Goïta a reçu, ce vendredi 17 octobre, une délégation de l’Association des contrôleurs, inspecteurs et auditeurs .

Lire aussi : Contribution : À ceux qui veulent enterrer la transition malienne, qu’ils sachent : elle marche encore !

Certains rapports occidentaux tentent désespérément de faire croire que le Mali serait une « république en ruine », une «transition sans cap», un pays «sous tutelle russe» condamné à l’isolement. Ce récit, souvent répété, ignore la logique interne d’un processus souverain qui.

Lire aussi : Ouélessébougou : Élaboration de livrets pédagogiques des classes de la 1ère et 2ème années

Lancé depuis le mois de septembre, par la Direction nationale de la pédagogie (DNP) avec l’appui technique et financier du Projet d’amélioration de la qualité et des résultats de l’éducation pour tous au Mali (Miqra), l’atelier d’élaboration et de validation des livrets pédagogique.

Lire aussi : Mopti : La solidarité agissante du gouverneur

Dans le cadre des activités de la 30è édition du Mois de la solidarité et de la lutte contre l’exclusion, le gouverneur de la Région de Mopti, le Général de brigade Daouda Dembélé a respecté la tradition en rendant visite, mercredi 15 octobre, aux deux personnes les plus âgées de la Co.

Lire aussi : Gao : Des mesures strictes contre l’exploitation illicite du site minier de N’Tahaka

Suite à la recrudescence de l’insécurité dans la Région de Gao, des mesures strictes ont été prises concernant les activités illicites sur le site minier de N’tahaka, situé à une cinquantaine de kilomètres de la Commune urbaine de Gao..

Les articles de l'auteur

Sikasso : Le ministre Daffé préside les journées nationales du patrimoine culturel

L’événement a été marqué par une conférence qui a débattu de la thématique : «Place et rôle du Maaya et du Danbé dans la formation et l’éducation du Maliden kura».

Par Mariam DIABATE / AMAP - Sikasso


Publié mardi 14 octobre 2025 à 08:46

Sikasso : Déjà dans l’ambiance du Festival triangle du balafon

La cité verte du Kénédougou s’apprête à abriter la 9è édition du Festival international triangle du balafon du 9 au 11 octobre prochain. Le grand rendez-vous culturel mettra en compétition le Mali, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire et la Guinée. Le Niger sera le pays invité d’honneur..

Par Mariam DIABATE / AMAP - Sikasso


Publié mercredi 08 octobre 2025 à 13:07

Sikasso : La biennale artistique et culturelle Tombouctou 2025 en ligne de mire

La phase régionale vient d’être bouclée. Elle a été remportée par le Cercle de Sikasso. Les Cercles de Kléla et de Nièna ont été classés respectivement deuxième et troisième.

Par Mariam DIABATE / AMAP - Sikasso


Publié mercredi 01 octobre 2025 à 08:48

Sikasso : Le PNEV présenté à la population Une vue du présidium

Le conseiller aux affaires économiques et financières de la gouverneure de Sikasso Ibrahim Mahamane a présidé, mercredi dernier au gouvernorat, la session de vulgarisation du Programme national d’éducation aux valeurs (PNEV)..

Par Mariam DIABATE / AMAP - Sikasso


Publié vendredi 26 septembre 2025 à 07:41

Sikasso : Le cœur à la fête

La Région de Sikasso a célébré le 65è anniversaire de l’indépendance de notre pays. Les festivités se sont déroulées au camp militaire Tièba Traoré, sous la présidence de gouverneure de la région, Mme Kanté Marie Claire Dembélé..

Par Mariam DIABATE / AMAP - Sikasso


Publié mercredi 24 septembre 2025 à 08:07

Sikasso : La coordination régionale de l’union des journalistes reporters du Mali lance ses activités

La coordination régionale de l’Union des journalistes reporters du Mali (UJRM-Sikasso) a procédé, vendredi dernier dans la capitale du Kénédougou, au lancement officiel de ses activités. L’évènement a regroupé un parterre d’hommes de médias de Sikasso et des Cercles de Bougouni, Kadiolo et Koutiala..

Par Mariam DIABATE / AMAP - Sikasso


Publié mardi 16 septembre 2025 à 10:34

Œuvres sociales du Président de la Transition : Sikasso étrenne dix nouveaux forages

Dans le cadre de ses œuvres sociales, le Président de la Transition, le Général d’armée Assimi Goïta, a offert plusieurs forages à la troisième région administrative du Mali. La cérémonie d’inauguration des forages était présidée, jeudi dernier au quartier Hamdallaye (Chatabougou), par la gouverneure de la Région de Sikasso, Mme Kanté Marie Claire Dembélé..

Par Mariam DIABATE / AMAP - Sikasso


Publié mardi 02 septembre 2025 à 08:03

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner