#Mali : Régions de Mopti et Bandiagara : Les résultats de l’étude documentaire et des débats communautaires à la loupe

Les effets collatéraux de la crise politico-sécuritaire ont fortement affecté les régions du Centre et du Sud. Cette crise est marquée par des attaques des villages, le vol du bétail, la destruction des habitations, l’enlèvement des personnes.

Publié mardi 03 septembre 2024 à 18:21
#Mali : Régions de Mopti et Bandiagara : Les  résultats de l’étude documentaire et des débats communautaires à la loupe

 L’objectif de ce Projet est d’identifier des pistes d’actions  pour la consolidation de la paix et la cohésion sociale

 

 Ces phénomènes ont contribué à l’effritement du tissu social et au déplacement des populations vers des localités plus sécurisées. Toute chose ayant plongé les populations dans une situation de fragilité économique sans précédent. Dans le souci de formuler des actions stratégiques concrètes pour le retour à la paix et à la cohésion sociale, les autorités maliennes ont élaboré un «Plan d’actions pour la stabilisation du Centre pour la période 2022-2024».

C’est en vue de contribuer à sa mise en œuvre que l’Organisation pour la réflexion, la formation et l’éducation à la démocratie et au développement (Orfed), la GIZ et le Programme alimentaire mondial (Pam) ont initié le projet dénommé : «Renforcer la cohésion sociale à travers le développement d’initiatives, de concertation, de dialogue et de médiation entre les communautés».


Cette contribution est envisagée à travers le Projet «Sahel résilience Strengthening» (Sares-Mali). Il a été conçu par Orfed et financé par la GIZ pour une durée de 5 mois. Il sera mis en œuvre dans 10 communes des Régions de Mopti et Bandiagara, à savoir : Fatoma, Borko, Bandiagara, Dandoli, Konna, Doucoumbo, Sio, Soroly, Dourou, Lowol-Guéou.

L’objectif de ce Projet est «d’identifier des pistes d’actions pour la consolidation de la paix et la cohésion sociale dans les 10 communes partenaires dans les Régions de Mopti et Bandiagara au centre du Mali, à partir d’une compréhension partagée (par les acteurs locaux) des dynamiques de conflits et des besoins de paix». Il s’inscrit en droite ligne du Plan stratégique national pour la stabilisation des régions du Centre du Mali, notamment en son objectif spécifique n°1.2.2 ainsi libellé : «Renforcer la cohésion sociale à travers le développement d’initiatives de concertation, de dialogue et de médiation entre les communautés».

C’est en vue donc de valider le rapport de cette analyse croisée que le présent atelier a lieu. La rencontre était présidée par le préfet du Cercle de Bandiagara, Amadou Hamadoun Maïga. Elle a regroupé les élus des communes bénéficiaires, la direction régionale du développement social, l’équipe régionale d’appui à la réconciliation, les représentants des personnes déplacées internes (PDI) de la Commune de Lowel Gueou basées à Barbé et Soufouroulaye.

Le responsable du Projet, Mme Alice N. Diabaté, a rappelé le contexte dans lequel le projet est mis en œuvre et ses objectifs. Pour elle, la réussite des activités planifiées dépend en partie de l’implication des communautés bénéficiaires. À ce titre, elle a invité les uns et les autres à s’impliquer davantage pour l’atteinte des objectifs escomptés.

Dans son discours d’ouverture le préfet de Bandiagara, Amadou Hamadoun Maïga a salué les efforts de l’Orfed et de son bailleur la GIZ pour cette initiative salvatrice qui contribuera à atténuer la souffrance des populations bénéficiaires. Il a aussi assuré de l’accompagnement de l’administration pour la réussite des activités.

Au cours de cet atelier, les participants ont suivi avec beaucoup d’intérêt une présentation sous la houlette du consultant, Dr Moumini Soumano, relative aux résultats de l’analyse croisée. À la fin des travaux, ils ont recommandé de chercher des partenaires techniques et financiers pour le financement des actions de paix définies dans le rapport. Ils ont aussi demandé d’approfondir les mécanismes traditionnels de gestion des conflits pour mieux les valoriser et les appliquer, et de prendre en compte le dialogue inter-religieux pour faciliter la gestion des conflits.

Oumar Guindo / AMAP - Bandiagara

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