
La création d’emplois fait partie des priorités du département cette année
La situation de l’emploi, le chômage des
jeunes, la formation professionnelle, l’entrepreneuriat national, la Stratégie
nationale d’atténuation de l’impact socioéconomique du retrait de la Mission
multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali
(Minusma), ce sont, entre autres, sujets qui ont été abordés par la ministre de
l’Entreprenariat national, de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Mme
Bagayoko Aminata Traoré, dans l’émission «Mali kura taasira 2» de la télévision
nationale. Elle était interrogée par les journalistes Yaya Konaté de l’ORTM et
Madiba Keïta du Quotidien national L’Essor.
Sur la situation de l’emploi, se référant aux
statistiques de l’Observatoire national de l’emploi et de la formation (Onef),
l’invitée du jour a indiqué que le nombre d’emplois créés par le secteur public
est d’environ 30.000. Ces emplois ont été principalement créés par
l’administration publique, les collectivités territoriales, les Forces de défense
et de sécurité, a précisé Mme Bagayoko Aminata Traoré. Et de signaler que dans
le secteur privé, environ 31.000 emplois ont été créés par les entreprises, les
projets et programmes.
Il ressort des explications de Mme Bagayoko
Aminata Traoré qu’entre 180.000 et 200.000 jeunes diplômés ou non diplômés
arrivent sur le marché du travail chaque année. Pour elle, ce chiffre est assez
élevé, ajoutant qu’il reste encore beaucoup à faire en matière de création
d’emplois dans notre pays. «L’État a mis en place deux politiques en matière de
création d’emplois, à savoir la Politique nationale de l’emploi et la Politique
nationale de la formation professionnelle. En termes de structures, il y a
l’Agence pour la promotion de l’emploi des jeunes (Apej), le Fonds d’appui à la
formation professionnelle et à l’apprentissage (Fafpa), l’Agence nationale pour
l’emploi (Anpe), l’Observatoire national de l’emploi et de la formation (Onef)
et beaucoup de projets et programmes», a-t-elle expliqué.
Concernant le volet entreprenariat, la
ministre Aminata Traoré soulignera que son département a été créé pour
notamment promouvoir l’écosystème entrepreneurial, facilité l’accès des projets
aux financements et aux marchés publics. Outre le renforcement des capacités de
toutes les structures de formation professionnelle, le département a aussi pour
mission de permettre l’adéquation entre formation et emploi ; de faciliter
l’insertion des jeunes sur le marché de travail. à propos du chômage
chronique, la ministre en charge de
l’Emploi a fait constater que le taux est trop élevé. «Par exemple, quand on
prend la tranche des jeunes, le taux de chômage est de 17%. On a beaucoup de
jeunes qui se retrouvent sur le marché de l’emploi, mais malheureusement notre économie
n’a pas la capacité d’absorption de tous ces jeunes», déplore-t-elle.
Face à ce constat, Mme Bagayoko Aminata Traoré a estimé qu’il faut beaucoup d’efforts pour réduire le chômage qui est lié à certaines mutations des structures de l’économie. «Aujourd’hui, si nous voulons réduire le chômage, nous devons agir sur beaucoup de facteurs, notamment démographique, institutionnel, économique», expliquera la ministre en charge de l’Emploi. Pour relever le défi de l’entreprenariat national, elle a annoncé qu’une Stratégie nationale de l’entreprenariat est en cours d’élaboration.
INITIATIVES EN COURS-Dans le souci de
s’adapter au contexte actuel et de relever les défis auxquels le ministère de
l’Entreprenariat national, de l’Emploi et de la Formation professionnelle fait
face, des initiatives ont été engagées. À ce propos, Mme Bagayoko Aminata Traoré
a évoqué la Stratégie nationale d’atténuation de l’impact socioéconomique du
retrait de la Minusma et son plan d’actions 2024 -2026. «Nous avons élaboré
cette Stratégie qui est partie d’un état des lieux. D’abord, il a été constaté
que près de 6.000 emplois directs et indirects seront affectés par le départ de
la Minusma. Face à cette situation, nous avons eu à faire l’identification, la
catégorisation de ces travailleurs», a détaillé la ministre, ajoutant que le
recensement des travailleurs et prestataires de la Minusma a été élargi à ceux
de Barkhane et de certaines ONG où ils opéraient.
«Ce processus a permis de réfléchir à une stratégie qui va principalement porter sur quatre grands axes. Il s’agit des mesures d’urgence à mettre en place sur le court terme, les activités de formation et de l’insertion socioprofessionnelle dans les zones où la Minusma opérait, en passant par l’appui aux entreprises qui seront affectées par ce départ et la réalisation de services sociaux de base. «La Stratégie ne va pas toucher que des questions de l’emploi, mais aussi des questions de santé, d’éducation et d’assainissement. Cette stratégie a été alignée à un plan d’actions avec des activités bien précises. Il faut maintenant que la stratégie soit un document national, c’est-à-dire l’introduire dans le circuit d’adoption. Nous sommes prêts et le document déjà est là», relevera la ministre.
LES OLYMPIADES DES MÉTIERS -Sur le plan de la
formation professionnelle, Mme Bagayoko Aminata Traoré dira que le Projet de
formation professionnelle, d’insertion et d’appui à l’entreprenariat des jeunes
ruraux (FIER II) sera lancé très prochainement. Il touchera 60.000 jeunes des
couches les plus défavorisées dans les Régions de Koulikoro, Sikasso, Ségou et
Kayes. Mis en œuvre en partenariat avec le Fonds internationale pour le développement
de l’agriculture FIDA pour un coût total de 60 milliards de Fcfa, le Projet
FIER II formera les jeunes et financera les activités génératrices de revenus.
Concernant les réalisations, la ministre de
l’Entreprenariat national, de l’Emploi et de la Formation professionnelle a évoqué
les documents sectoriels en cours d’élaboration. Il s’agit de la Stratégie
nationale de l’entreprenariat, la Stratégie nationale d’atténuation de l’impact
socioéconomique du retrait de la Minusma, la Stratégie de digitalisation de la
formation professionnelle. Autres réalisations, l’atelier de plaidoyer avec la
Commission en charge de l’emploi du Conseil national de Transition (CNT), la
mise en œuvre des recommandations de l’atelier d’échanges avec le Conseil national
du patronat du Mali (CNPM) sur le partenariat public-privé. On note aussi, la
création de la Cellule d’appui à la formation et à l’emploi des diplômés ou
formés en langue arabe.
À cet égard, Mme Bagayoko Aminata Traoré a informé que
des comités devant réfléchir aux meilleurs moyens pour le financement adéquat
de la formation professionnelle, ont été mis place au niveau de son département.
Actuellement, seul 0,75% du Budget est affecté au financement de l’emploi et de
la formation professionnelle, dira t-elle. S’agissant des difficultés, la
ministre de l’Entreprenariat national, de l’Emploi et de la Formation
professionnelle a évoqué un chômage persistant et qui freine le développement économique
du pays. Tout comme, l’inadéquation entre emploi et formation professionnelle.
Un aspect sur lequel son département compte davantage travailler.
En termes de perspectives, dans le but de valoriser davantage la formation professionnelle pour l’emploi, Mme Bagayoko Aminata Traoré a annoncé qu’il est prévu cette année, d’organiser les Olympiades des métiers. Le département veut également faire du secteur privé le moteur de la croissance économique. Pour plus d’inclusivité, il travaillera à mobiliser les compétences de la diaspora pour l’emploi. Aussi, des centres d’incubation, d’immersion et de technologie des jeunes seront-il créés au niveau de toutes les régions. Objectif : recevoir des jeunes ruraux et les former sur les techniques avant et post récoltes
Babba COULIBALY
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