#Mali : Conditions d’hygiène dans nos abattoirs : Un plan de modernisation pour produire de la viande aux normes internationales

Acteurs de la filière bétail/viande, étatiques et privés, sont mobilisés pour explorer les voies et moyens devant permettre d’y parvenir. En attendant, seul l’abattoir frigorifique de Laham industries à Kayes, certifié ISO 22000, répond aux normes

Publié mercredi 05 juin 2024 à 17:05
#Mali : Conditions d’hygiène dans nos abattoirs : Un plan de modernisation pour produire de la viande aux normes internationales

Acteurs de la filière et responsables en concertation

 

Le processus de labélisation de la viande du Mali (Mali Sogo), en cours depuis des mois, devraient permettre à notre pays d’exporter la viande et les sous-produits d’abattage à travers le monde. Dans cette perspective, le gouvernement est à pied d’œuvre pour une mise à niveau de nos abattoirs. Le but étant de faire en sorte que les abattages se fassent dans des conditions respectant les normes internationales. Ainsi, il sera élaboré, à l’instar de l’abattoir de Sabalibougou, un plan de modernisation des abattoirs régionaux (Kayes, Sikasso, Koutiala, Ségou et Mopti).

Une rencontre d’échanges sur la situation des abattoirs s’est tenue mardi dernier à cet effet. Organisée par le ministère de l’Élevage et de la Pêche et celui de l’Industrie et du Commerce, elle était présidée par le ministre chargé de l’Élevage. Youba Ba avait à ses côtés le président de l’interprofession filière bétail, viande du Mali, Mamoudou Abdoulaye Diallo.

L’État s’est désengagé des activités de production et de gestion des infrastructures d’abattage, en procédant à la privatisation de l’Abattoir frigorifique de Bamako et à la mise en concession de quatre autres abattoirs (l’Abattoir frigorifique de Sabalibougou et les Abattoirs régionaux de Ségou, de Kayes et de Mopti). L’objectif visé à travers cette politique était l’amélioration des performances techniques et financières de ces abattoirs. «Malheureusement, la privatisation n’a pas tenu ses promesses», a regretté le ministre Youba Ba. En effet, à part l’abattoir frigorifique de Laham industries à Kayes (certifiée ISO 22000), aucun autre ne répond correctement aujourd’hui aux normes.


Dans ces conditions, il est difficile d’assurer le développement d’une filière de viande exportatrice. Alors que notre pays entend exporter sa viande. C’est dans cette optique que le département en charge de l’Élevage a ouvert le chantier de la labélisation de la viande du Mali «Mali Sogo». Des dispositions seront prises pour garantir au consommateur la qualité de notre viande. Les mesures envisagées vont palier les insuffisances constatées dans nos abattoirs par les différentes missions des services techniques du ministère de l’Élevage et de l’Inspection de l’Élevage et de la Pêche.

Ces missions ont relevé la défectuosité des chaînes de production de viande, entrainant une mauvaise organisation du travail tout le long du circuit. Les planchers des salles de saignée et d’habillage sont détériorés, l’insuffisance d’eau potable pour le nettoyage engendre une insalubrité généralisée. L’utilisation de l’eau du fleuve pour nettoyer les carcasses et les boyaux favorise leur contamination. Aussi, l’approvisionnement de la population en viande s’effectue dans des conditions inacceptables sur le plan hygiénique. À ces tares, s’ajoutent l’inobservation du contrat de concession et du cahier de charges, l’insuffisance du nettoyage interne et externe de l’enceinte des abattoirs, la vétusté des chaînes d’abattage et sous équipement.

 

NON RESPECT- Le ministre Youba Ba a également fait cas du non respect des engagements financiers, du non reversement de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) sur les redevances d’abattage et le retard de reversement des cotisations de l’Institut national de prévoyance sociale (INPS) et des allocations familiales. Il n’a pas passé sous silence les conditions de travail périlleuses pour les ouvriers soumis à de rudes épreuves et le non recyclage des eaux usées avant leur déversement dans le fleuve.

Face à ce tableau peu reluisant et sachant que la protection de la santé publique de la population est un devoir de l’État, il a été commandité une étude. La réalisation de cette étude prévue par le Projet d’appui à la compétitivité de l’économie malienne (Pacem) sur l’abattoir de Sikasso édifiera sur la modalité de gestion la mieux adaptée qui permet d’assurer la production de viande saine de qualité dans les meilleures conditions pour la consommation nationale et pour l’exportation. Aussi, à l’instar de l’abattoir de Sabalibougou, il sera élaboré un plan de modernisation des abattoirs régionaux (Kayes, Sikasso, Koutiala, Ségou et Mopti).

À la fin de cette session de concertation, le ministre de l’Élevage et de la Pêche a sommé de mettre fin aux contrats de concession des abattoirs de Kayes, de Ségou et de Mopti. Mais également de créer une structure pour la coordination de la gestion des abattoirs qui sera rattachée à la Direction nationale de la production et des industries animales (Dnpia), et d’élaborer un plan de modernisation de tous les abattoirs dans l’optique de production de viande saine propre à l’exportation. Il a aussi instruit d’engager une procédure de mise en gestion sous forme de Partenariat public privé (PPP) pour les abattoirs qui s’y prêtent (Sabalibougou et Sikasso).

Mamoudou Abdoulaye Diallo a assuré que sa structure fera siennes les mesures prises au cours de cette session. «Les mesures prises sont appropriées pour garantir la sécurité, la santé des populations. Les abattages doivent se faire dans des conditions respectant les normes internationales, car nous somme en phase de labéliser la filière bétail. Le label Mali Sogo nous permettra d’exporter la viande», a-t-il déclaré.

Désormais, les acteurs vont se rencontrer chaque mois pour notamment faire l’état d’évolution des abattoirs.

Anta CISSÉ

Lire aussi : Filière poisson : 7 milliards de Fcfa pour développer le secteur

Ce financement de la Banque mondiale entre dans le cadre du Projet de restauration des terres dégradées (PRTD). Il permettra de soutenir le financement des alliances productives dans le domaine de la pêche pour les sept ans à venir.

Lire aussi : ABFN : Le budget revu à la baisse

Le budget de l’Agence du bassin du fleuve du Niger (ABFN) pour l’exercice 2025, approuvé en recettes et en dépenses, est d’environ 1,2 milliard de Fcfa contre 5,40 milliards de Fcfa pour l’année écoulée..

Lire aussi : Agence nationale de la sécurité routière : 49 activités pour préserver des vies en 2025

Le budget prévisionnel de l’année prochaine se chiffre, en recettes et en dépenses, à 2,99 milliards de Fcfa.

Lire aussi : Exploitation pastorale : 2025, année des grands travaux pour le PDDEPS

Le Projet de développement durable des exploitations pastorales au Sahel (PDDEPS- Mali) a tenu, hier la 7è session de son Comité de pilotage au Centre national d’insémination artificielle animale (CNPIA). L’activité couplée à un don de matériels et équipements au CNPIA, a été prési.

Lire aussi : Élargissement de la zone urbaine de la RN 27 : l’Anaser intensifie la sensibilisation des usagers

L’Agence nationale de la sécurité routière (Anaser), en collaboration avec la direction générale des routes (DGR), poursuit sa caravane de sensibilisation sur la sécurité routière dans la zone d’influence du projet d’élargissement de la section urbaine de la route nationale n°27 à B.

Lire aussi : Orange money et Taptap Send : Une caravane pour mieux informer

Orange finances mobiles Mali (OFM) a procédé, hier dans un hôtel de la place, au lancement d’une caravane avec son partenaire Taptap Send sur la réception d’argent internationale. La cérémonie était présidée par le chef de service transferts, Djeneba Tandjigora, en présence de la direc.

Les articles de l'auteur

Filière poisson : 7 milliards de Fcfa pour développer le secteur

Ce financement de la Banque mondiale entre dans le cadre du Projet de restauration des terres dégradées (PRTD). Il permettra de soutenir le financement des alliances productives dans le domaine de la pêche pour les sept ans à venir.

Par Anta CISSÉ


Publié lundi 13 janvier 2025 à 07:48

ABFN : Le budget revu à la baisse

Le budget de l’Agence du bassin du fleuve du Niger (ABFN) pour l’exercice 2025, approuvé en recettes et en dépenses, est d’environ 1,2 milliard de Fcfa contre 5,40 milliards de Fcfa pour l’année écoulée..

Par Anta CISSÉ


Publié vendredi 10 janvier 2025 à 07:46

Agence nationale de la sécurité routière : 49 activités pour préserver des vies en 2025

Le budget prévisionnel de l’année prochaine se chiffre, en recettes et en dépenses, à 2,99 milliards de Fcfa.

Par Anta CISSÉ


Publié vendredi 27 décembre 2024 à 07:46

Exploitation pastorale : 2025, année des grands travaux pour le PDDEPS

Le Projet de développement durable des exploitations pastorales au Sahel (PDDEPS- Mali) a tenu, hier la 7è session de son Comité de pilotage au Centre national d’insémination artificielle animale (CNPIA). L’activité couplée à un don de matériels et équipements au CNPIA, a été présidée par le ministre de l’Élevage et de la Pêche, Youba Ba..

Par Anta CISSÉ


Publié vendredi 20 décembre 2024 à 07:46

Élargissement de la zone urbaine de la RN 27 : l’Anaser intensifie la sensibilisation des usagers

L’Agence nationale de la sécurité routière (Anaser), en collaboration avec la direction générale des routes (DGR), poursuit sa caravane de sensibilisation sur la sécurité routière dans la zone d’influence du projet d’élargissement de la section urbaine de la route nationale n°27 à Bamako..

Par Anta CISSÉ


Publié jeudi 19 décembre 2024 à 07:36

Orange money et Taptap Send : Une caravane pour mieux informer

Orange finances mobiles Mali (OFM) a procédé, hier dans un hôtel de la place, au lancement d’une caravane avec son partenaire Taptap Send sur la réception d’argent internationale. La cérémonie était présidée par le chef de service transferts, Djeneba Tandjigora, en présence de la directrice Mali de Taptap Send, Aïcha N’towa..

Par Anta CISSÉ


Publié mardi 17 décembre 2024 à 07:41

Injoignabilité au téléphone : La pomme de discorde dans les foyers

Quand le mari n’arrive pas à joindre son épouse et vice versa, cela crée des frustrations, des tensions, des soupçons d’infidélité. Le téléphone est devenu source de disputes au sein de nombreux couples. Nous avons enquêté sur ce phénomène qui semble briser des foyers.

Par Anta CISSÉ


Publié jeudi 12 décembre 2024 à 07:24

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner