Le chef de Canton de Korhogo (bonnet rouge) avec la délégation malienne
Le troisième match de poules de la sélection nationale se disputera, le mercredi 24 janvier, au stade Laurent Pokou de San-Pedro contre la Namibie. Si les protégés du sélectionneur éric Sékou Chelle terminent premiers de leur groupe, ils reviendront à Korhogo, mais s’ils sont deuxièmes, ils resteront à San-Pedro pour jouer les huitièmes de finale. La présidente de la Commission nationale d’organisation et de mobilisation autour de la CAN, Mme Kadiatou Aw était à Korhogo, la semaine dernière, avec une forte délégation. Korhogo est la troisième ville la plus peuplée de la Côte d'Ivoire avec une population de 440.926 habitants.
La capitale du peuple Sénoufo est située à 562 km de Bamako, si l’on emprunte le trajet Bamako-Bougouni-Kolondiéba-Kadiana-Tengréla Boundiali-Korhogo et à 635 km d’Abidjan, la capitale économique et plus grande ville de la Côte d’Ivoire.
Étymologiquement, Korhogo dérive de l'expression «kor-go» qui veut dire «héritage» en langue sénoufo. «Ce sont les Blancs (le colonisateur français : Ndlr) qui ont déformé le mot pour dire Korhogo», explique Fatogoma Coulibaly, secrétaire général du chef de Canton de la ville. Korhogo a été créé par Naguin Soro. Les historiens ne se sont pas entendus sur une date.
Quand Zouakognono Soro, neveu de Naguin Soro, accède au pouvoir, il tisse des liens d’amitié avec les rois de Sikasso, Tiéba Traoré et Babemba Traoré qui vont élever son fils Péléforo Gbon Soro, dit Gbon Coulibaly. «Mon grand-père a tout appris à Sikasso. Le commandement, la gestion des problèmes sociaux, l’intelligence, la ruche, la sagesse. L’influence de Sikasso a jailli sur Korhogo et sur toute la Côte d’Ivoire», a dit le chef de Canton de Korhogo, Majesté Issa Coulibaly, lors de sa rencontre avec la délégation malienne, jeudi 30 novembre, dans son palais royal où sont affichés les portraits de Tiéba Traoré et Babemba Traoré.
«Quand c’était le tour de mon grand-père, Péléforo Gbon Coulibaly de prendre le pouvoir, c’est Babemba Traoré qui est venu l’introniser. C’est pour dire que les deux peuples étaient les mêmes et les liens d’amitié et de fraternité étaient forts. Korhogo n’a pas oublié l’histoire», insistera le 21è chef de Canton de Korhogo qui a d’abord assuré l’intérim en 2017 après le décès de Bafao Coulibaly avant d’être officiellement intronisé le 10 septembre 2022. Le 1er vice-président de la Chambre nationale des rois et chefs traditionnels de Côte d’Ivoire a présenté à la délégation malienne une carte de la cour royale de Péléforo Gbon Coulibaly, construite par les architectes traditionnels de Sikasso. Un autre fait marquant l’amitié entre Korhogo et Sissoko, est le fait que Babemba Traoré a donné une femme en mariage à Péléforo Gbon Coulibaly.
«J’aimerais que nos frères Maliens viennent dans la tranquillité, qu’ils viennent chez eux en Côte d’Ivoire, se sentent chez eux. Nous sommes dans un pays de paix. Mon grand-père est un homme de paix, c’est cette paix que Félix Houphouët-Boigny a suivie et que le président Alassane Ouattara suit également. Nous voulons la paix en Afrique, la paix dans le monde. Soyez tranquilles, il n’y a pas de différence entre Korhogo et le Mali», a continué le chef de Canton Majesté Issa Coulibaly, avant de terminer : «Nous sommes prêts. Je suis en activité pour préparer la CAN. On a des traditions et des coutumes, qu’on doit suspendre jusqu’à la fin de la CAN, parce que les étrangers vont venir, ils ne connaissent pas nos traditions. Il y a des masques que les femmes ne doivent pas voir, il y a des masques que celui qui n’est pas initié ne peut pas voir. Nous avons pris les dispositions pour que tout le monde vienne en paix et fasse son séjour en paix. Il n’y aura pas de funérailles, la CAN parce que c’est au cours des funérailles que ces masques sortent, cela ne sera pas compatible avec la CAN».
Pour sa part, Salim Coulibaly, 1er vice-président du Conseil régional du Poro, s’est dit heureux que le Mali soit parmi les pays qui évolueront au stade Amadou Gon Coulibaly de Korhogo. «Pour nous, c’est un bonheur, c’est une chance pour nous. Nous pensons que le Mali n’a pas besoin de venir avec des supporters, parce que tout Korhogo va supporter le Mali. C’est une fierté pour nous de recevoir nos parents du Mali. Je souhaite que le Mali et la Côte d’Ivoire disputent la finale de la CAN. Ainsi, quel que soit le vainqueur de la compétition, le trophée sera en Afrique de l’Ouest», a confié le 1er vice-président du Conseil régional du Poro à l’issue de sa rencontre avec la délégation malienne. Surnommée la «Cité du Poro», Korhogo est la capitale du district des Savanes et le chef-lieu de la Région du Poro.
C’est l'un des quatre départements de la Région du Poro, frontalière également du Burkina Faso. Les trois autres départements sont Sinématiali, M'Bengué et Dikodougou. La population de Korhogo est constituée majoritairement de Sénoufos. Il y a également de Malinkés qui sont très nombreux et d’autres ethnies comme les Baoulés, les Guérés et les Bétés. C’est une ville cosmopolite et à majorité musulmane et la population vit de l’agriculture (le coton, l’anacarde, manque, etc.), de l’élevage, de la pêche artisanale et du commerce. Cette dernière activité est dominée par les étrangers établis dans la région.
Le climat de Korhogo est proche de celui du Mali et presque toute la population parle couramment la langue dioula. Le sénoufo, le moré (langue des Mossis) et le français sont les autres langues. Parmi les zones touristiques de la région, on peut citer le Village des tisserands à Waranuelle, le Village des perles à Kapelé, le Musée Gbon Coulibaly et le Mont Korhogo qui se trouvent au centre-ville, la Case sacrée de Niofoin, etc. Korhogo attend avec impatience la CAN.
«Il y a déjà un engouement énorme. La Ligue des champions féminine a mobilisé beaucoup de supporters et le stade était rempli à chaque match. La CAN sera une belle fête», déclare Jean Yves, un habitant de Korhogo. Pour la restauratrice Aminata Fofana, la Ligue des champions féminine était comme un plat d’entrée pour la CAN. «Si le stade fait le plein pour les matches des femmes, devinez ce qu’il va se passer lors de la CAN. La population va beaucoup contribuer à la réussite de la compétition», annonce-t-elle. A l’image du CO Korhogo, le seul club de la ville pensionnaire de la Ligue professionnelle, la planète de la région attend également avec impatience le coup d’envoi de la CAN et tous les acteurs du football se disent convaincus que la compétition aura des retombées pour l’ensemble des équipes locales.
Ladji Madiheri DIABY
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