Un exercice
inédit pour les travailleurs de l’Agence malienne de Presse et de Publicité
(Amap). Vendredi dernier, le nouveau directeur général de l’Agence, Alassane
Souleymane, a initié une rencontre avec l’ensemble des travailleurs pour
décliner sa vision, avant de se prêter aux questions de ses interlocuteurs.
La rencontre qui s’est déroulée dans la cour de l’Amap, a duré près de deux
heures et le moins que l’on puisse dire c’est que les engagements pris par
Alassane Souleymane ont suscité beaucoup d’espoirs chez les travailleurs.
À l’entame
de son propos, Alassane Souleymane a exprimé sa gratitude aux autorités du pays
pour la confiance placée en lui pour diriger l’Amap. Ensuite, le nouveau
directeur général de l’Amap a rendu hommage à ses prédécesseurs pour le travail
accompli et remercié le personnel pour l’accueil qui lui a été réservé à sa
prise de fonction. Il enchaînera en rappelant que l’Amap doit œuvrer dans la
direction tracée par l’État malien.
«Par sa
mission régalienne, l’Amap joue un rôle crucial dans la collecte et la
diffusion de l’information au Mali ainsi qu’un service publicitaire responsable
et innovant», a-t-il souligné. Et de mentionner que beaucoup de travailleurs se
posent certainement la question de savoir «ce que j’ai amené dans ma valise qui
puisse donner un nouveau souffle à l’Amap». Sa réponse : «Je suis venu avec une
vision qui doit me permettre d’abord de comprendre les forces et les faiblesses
de l’Amap. Mais cette vision ne sera pas ma vision mais celle de toute
l’Agence.»
Alassane Souleymane
a ainsi rappelé que c’est pour cette raison que dès sa prise de fonction, il a
tenu à rencontrer l’ensemble des directeurs techniques, avant de leur soumettre
des questionnaires sur la situation actuelle de l’Amap et les perspectives du
service.
Pour lui,
cette démarche permettra de réfléchir aux meilleures solutions possibles pour
améliorer la situation de l’Amap. Alassane Souleymane a assuré qu’il a des
objectifs clairs, réalistes et réalisables, exhortant les travailleurs de
l’Agence «à être collaboratifs, imaginatifs, créatifs, proactifs et novateurs
sur le numérique, car les choses évoluent, et l’Amap doit montrer qu’elle
évolue avec son temps», a-t-il insisté.
Le nouveau
DG prône «une gouvernance vertueuse, pragmatique et horizontale» et s’est dit
convaincu que l’Amap a les ressources humaines suffisantes pour ouvrir un
nouveau chapitre de son histoire. Par ailleurs, il a insisté sur l’importance
de l’esprit de collaboration tout en évoquant le besoin de renforcer la
présence numérique de l’Amap, compte tenu du vieillissement des supports de
communication actuels».
Dans la
vision partagée avec ses nouveaux collègues, le Directeur général a invité ces
derniers à profiter de l’érection des langues nationales en langues officielles
comme une opportunité unique pour «la maison» d’être un acteur de premier plan
dans la transformation sociale du Mali qu’offre la Constitution du 22 juillet
2023 ainsi que la promotion des langues nationales. «Tous pour l’Amap, l’Amap
pour tous», a dit Alassane Souleymane, devant
une assistance très attentive.
Il a
surtout insisté pour la préservation des liens de partenariat existants. «Nous
avons des partenaires en qualité et en quantité qui nous ont choisi pour notre
statut stratégique dans le pays, pour la qualité de nos produits et services.
Nous devons être à leur service avec exigence vis-à-vis de nous-mêmes et
vis-à-vis d’eux. Nous avons beaucoup à donner encore et beaucoup à aller
chercher ou recevoir. C’est pourquoi nous devons être un service moderne, efficace,
agressif sur le marché, dans la prospection ou le recouvrement et prompt dans
notre offre de services», a-t-il lancé vers des collègues tout ouïe.
Dans le
deuxième acte de la rencontre consacré aux préoccupations des travailleurs, le
nouveau directeur général de l’Agence n’a esquivé aucune question en y
apportant d’ailleurs les réponses en langue officielle bamanakan pour mettre
toutes les catégories de travailleurs au même niveau d’information.
Il a donné
l’assurance aux travailleurs d’avoir pris bonne note des problèmes de l’heure
et s’est engagé à trouver des solutions rapides dans la mesure des possibilités
du service. Pour lui, il faut que chaque travailleur s’investisse au travail et
redouble de résilience car il y va du bien-être de chacun et de la bonne santé
du service avec son statut d’Établissement public à caractère
administratif. Et d’enchainer : «Il ne
faut surtout pas laisser les problèmes s’accumuler, mais essayer de les régler
au fur et à mesure. Avec les moyens du bord.»
En somme, comme grands chantiers, en plus du relèvement de la publication de L’Essor, le premier responsable de l’Amap entend redynamiser l’Agence de presse, la presse communautaire et moderniser les services.
Amadou GUEGUERE
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