#Mali : Accord de coopération militaire et technique Mali-Russie : Le CNT approuve

Cet accord signé depuis le 25 mars 2003 n’avait pas encore été ratifié à cause de la pression exercée par des puissances étrangères qui jouissaient d’une réelle tutelle sur le Mali

Publié jeudi 04 juillet 2024 à 15:40
#Mali : Accord de coopération militaire et technique Mali-Russie : Le CNT approuve

Les membres du Conseil national de Transition (CNT) ont adopté hier, le projet de loi portant ratification de l’accord de coopération militaire et technique, signé à Moscou le 25 mars 2003 entre le gouvernement et celui de la Fédération de Russie. La séance plénière, dernière de la session ordinaire d’avril de l’organe législatif, était présidée par son président le colonel Malick Diaw. Ce projet de loi a été initié par le ministre de la Défense et des Anciens combattants, le colonel Sadio Camara, qui l’a défendu devant le CNT. Du rapport de la Commission de la défense nationale, de la sécurité et de la protection civile, il ressort que notre pays entretient, depuis les premières heures de son indépendance, de bonnes relations d’amitié et de coopération avec la Fédération de Russie.

 Les relations qui ont évolué au fil des ans connaissent de nos jours un renforcement, notamment au niveau de la coopération bilatérale à travers la nouvelle dynamique insufflée par les autorités de la Transition.  C’est dans ce cadre que l’ambassade de la Russie à Bamako a saisi le ministère en charge des Affaires étrangères en vue de la ratification de l’accord sur la coopération militaire et  signé à Moscou le 25 mars 2003 entre les gouvernements des deux pays pour permette son entrée en vigueur.

Les domaines de coopération de cet accord portent sur l’exploitation, la réparation et la modernisation des armements et des matériels de guerre livrés ainsi que l’octroi d’autres services à caractère militaire et technique, la formation des spécialistes pour la réalisation des programmes communs dans le domaine de la coopération militaire et technique. Mais aussi la formation des spécialistes militaires dans les écoles russes appropriées en tenant compte des besoins et des potentialités des parties.

Plusieurs faits expliquent la non-ratification de cet accord depuis sa signature en 2003. Cette situation était due à la pression exercée par des puissances étrangères qui jouissaient d’une réelle tutelle sur le Mali. Il s’agit des pays occidentaux avec la France en tête de file, qui empêchaient nos dirigeants d’alors de collaborer avec des États qui pourraient leur faire de l’ombre ou révéler leur inefficacité.

Le Mali a signé des accords de coopération militaire avec plusieurs pays dont l’Algérie, le Maroc, le Burkina Faso, l’Afrique du Sud, l’Arabie saoudite, l’Ouganda, etc. Le constat est que les accords avec la Russie se singularisent par la volonté affichée par ce partenaire à aider à la modernisation de notre outil de défense sans ingérence dans notre administration. Un autre constat est que les propositions et sollicitations du Mali sont examinées avec bienveillance et sont exécutées à souhait. Cela se fait aussi conformément aux trois principes qui guident désormais l’action publique dans notre pays à savoir le respect de la souveraineté du Mali, le respect de ses choix stratégiques et de partenaires et la défense des intérêts vitaux des populations dans les prises de décisions.

Le Mali va tirer certains avantages de la ratification de cet accord. Le premier avantage est sa crédibilité et le fait que l’accord en question ouvre les portes à une accélération significative de son partenariat avec la Russie sur la base d’une confiance mutuelle renouvelée.  Au cours de cette séance plénière, le ministre de la Défense et des Anciens combattants, en réponse aux questions de certains membres du CNT, a précisé que toutes les dépenses qui sont effectuées au niveau de son département sont justifiées et il existe des documents qui l’attestent. Selon le colonel Sadio Camara, tous les contrats d’armes qui sont passés sont traités directement avec les pays sans intermédiaires.

Il a également indiqué que la coopération militaire que lie le Mali à d’autres pays se porte bien. «Aujourd’hui, nous prouvons être fiers de nous-mêmes parce que nous n’avons plus cette pression de nous dire avec qui coopérer ou pas. C’est en toute liberté que nous choisissons nos partenaires et c’est suivant la vision du chef de l’État à savoir le respect des trois principes qui guident l’action publique au Mali», a expliqué Sadio Camara. 

Selon lui, le transfert de compétences est l’une des priorités de son département. Et c’est ce qui explique le fait que les stagiaires qui sont envoyés en Russie y sont pour faire des études d’ingénieur d’une durée de six à sept ans. Il a annoncé un projet pour l’industrialisation de notre outil de défense notamment le début prochain de la production des munitions au Mali ainsi que l’assemblage de certains véhicules blindés.

Conclu pour une période de 5 ans, l’accord entre en vigueur à partir de la date du dernier avis écrit confirmant l’accomplissement par les parties des procédures nationales internes nécessaires pour cela. Le texte a été adopté à l’unanimité par 130 voix pour, 0 contre et 0 abstention.


Dieudonné DIAMA

Lire aussi : Bamako: Les enseignants des écoles publiques reprennent les cours

Les enseignants des écoles publiques du District de Bamako reprennent le travail dès ce lundi 20 octobre 2025 aux heures habituelles des cours..

Lire aussi : 3è édition des journées Ouest-africaines de l'audit interne : les organisateurs remercient le Chef de l’Etat d’être le parrain

En marge de la 3è édition des journées Ouest-africaines de l'audit interne, tenues à Bamako les 16 et 17 octobre, le Président de la Transition, le Général d’armée Assimi Goïta a reçu, ce vendredi 17 octobre, une délégation de l’Association des contrôleurs, inspecteurs et auditeurs .

Lire aussi : Contribution : À ceux qui veulent enterrer la transition malienne, qu’ils sachent : elle marche encore !

Certains rapports occidentaux tentent désespérément de faire croire que le Mali serait une « république en ruine », une «transition sans cap», un pays «sous tutelle russe» condamné à l’isolement. Ce récit, souvent répété, ignore la logique interne d’un processus souverain qui.

Lire aussi : Ouélessébougou : Élaboration de livrets pédagogiques des classes de la 1ère et 2ème années

Lancé depuis le mois de septembre, par la Direction nationale de la pédagogie (DNP) avec l’appui technique et financier du Projet d’amélioration de la qualité et des résultats de l’éducation pour tous au Mali (Miqra), l’atelier d’élaboration et de validation des livrets pédagogique.

Lire aussi : Mopti : La solidarité agissante du gouverneur

Dans le cadre des activités de la 30è édition du Mois de la solidarité et de la lutte contre l’exclusion, le gouverneur de la Région de Mopti, le Général de brigade Daouda Dembélé a respecté la tradition en rendant visite, mercredi 15 octobre, aux deux personnes les plus âgées de la Co.

Lire aussi : Gao : Des mesures strictes contre l’exploitation illicite du site minier de N’Tahaka

Suite à la recrudescence de l’insécurité dans la Région de Gao, des mesures strictes ont été prises concernant les activités illicites sur le site minier de N’tahaka, situé à une cinquantaine de kilomètres de la Commune urbaine de Gao..

Les articles de l'auteur

Markala : Yacouba Traoré met le sport au service de la paix et de la cohésion sociale

Depuis 20 ans, Yacouba Traoré ressortissant de Markala, opérateur économique et ancien député élu à Ségou, met le sport et la culture au service de la paix et de la cohésion sociale dans la Région de Ségou..

Par Dieudonné DIAMA


Publié jeudi 09 octobre 2025 à 08:07

Conseil national de Transition : La session d'octobre s'ouvre le lundi

Les membres du Conseil national de Transition (CNT) s’apprêtent à reprendre leurs activités parlementaires..

Par Dieudonné DIAMA


Publié jeudi 02 octobre 2025 à 17:07

Cour International de Justice : Le gouvernement dénonce une fuite en avant du régime algérien

Dans un communiqué publié hier, le gouvernement de la Transition informe que la Cour internationale de justice (CIJ) lui a notifié, le 19 septembre, le refus de l’Algérie, suite à la requête introductive d’instance du Mali, d’accepter la compétence de la Cour au sujet du différend concernant la destruction, par les Forces de défense algériennes, d’un drone de reconnaissance des Forces de défense et de sécurité maliennes.

Par Dieudonné DIAMA


Publié lundi 29 septembre 2025 à 07:42

Amap : Le panafricaniste Franklin Nyamsi reçu par le directeur général

Le directeur général de l’Agence malienne de presse et de publicité (Amap), Alassane Souleymane a reçu en audience hier, le Pr Franklin Nyamsi, président de l’Institut de l’Afrique des Libertés..

Par Dieudonné DIAMA


Publié vendredi 26 septembre 2025 à 07:24

Cour international de justice : Le gouvernement dénonce une fuite en avant du régime algérien

Dans un communiqué publié hier, le gouvernement de la Transition informe que la Cour internationale de justice (CIJ) lui a notifié, le 19 septembre, le refus de l’Algérie, suite à la requête introductive d’instance du Mali, d’accepter la compétence de la Cour au sujet du différend concernant la destruction, par les Forces de défense algériennes, d’un drone de reconnaissance des Forces.

Par Dieudonné DIAMA


Publié vendredi 26 septembre 2025 à 07:23

Spécial 22 septembre 2025, École de guerre du Mali : Un pôle d’excellence au service des Forces armées de la Confédération AES

Cet établissement de second degré d’enseignement militaire supérieur était le chaînon manquant dans la formation des hauts cadres des Forces de défense et de sécurité de notre pays. Avec sa création, notre outil de défense est désormais doté d’un cadre de réflexion, de recherche et d’analyse des questions stratégiques.

Par Dieudonné DIAMA


Publié vendredi 19 septembre 2025 à 19:27

Spécial 22 septembre 2025, Forces armées maliennes : Une métamorphose XXL

Le 22 septembre, notre pays célèbre le 65è anniversaire de son accession à l’indépendance. Cet anniversaire intervient à un moment où le Mali est dans un élan souverainiste initié par les autorités de la Transition, en réaction à la crise sécuritaire qu’il traverse depuis plus d’une décennie et à l’ingérence de puissances étrangères dans ses affaires intérieures.

Par Dieudonné DIAMA


Publié vendredi 19 septembre 2025 à 18:32

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner