Lutte contre le tabagisme : Des efforts à poursuivre

À l’instar de la communauté internationale, notre pays a célébré la Journée mondiale sans tabac que consacre le 31 mai. Le clou de l’événement a été une conférence de presse organisée par l’organisation onusienne dans ses installations, en partenariat avec le ministère de la Santé et du Développement social, sous le thème évocateur : «Le tabac : une menace pour notre environnement».

Publié mardi 31 mai 2022 à 13:34
Lutte contre le tabagisme : Des efforts à poursuivre

Il s’agit de mettre en évidence l’impact environnemental de l’ensemble du cycle du tabac, depuis la culture jusqu’aux déchets toxiques qu’il génère, en passant par la production et la distribution. Les conférenciers étaient le représentant du ministre de la Santé et du Développement social, Hamadoun Dicko, le représentant intérimaire de l’OMS, Itama Christian et le président du Réseau de lutte contre le tabac et autres stupéfiants au Mali (Relutas), Me Mahamane Cissé.


Celui-ci a expliqué que la culture du tabac est un facteur majeur de déforestation et reste l’un des principaux facteurs d’émission de dioxyde de carbone et de changement climatique, contribuant à la perte de biodiversité, à la dégradation des terres et à la désertification. Me Mahamane Cissé a révélé que selon les experts, le bois nécessaire au séchage du tabac contribue à 12% de toute la déforestation en Afrique australe.

Son Réseau, dira-t-il, est engagé dans la préservation de la santé des personnes, notamment à travers la lutte contre le tabagisme sur toutes ses formes. «Il s’agit de demeurer un partenaire idéal des décideurs publics, de créer et coordonner  une synergie d’action visant à dénoncer, informer et sensibiliser sur les effets néfastes de la consommation du tabac sur toute l’étendue du territoire national», a rappelé Me Cissé.

Pour Itama Christian, étant donné que 44 des 47 pays de la région africaine de l’OMS ont ratifié la Convention cadre pour la lutte antitabac, qui les engage à adopter des mesures efficaces et reposant sur des bases factuelles pour réduire la consommation de tabac, la nécessité d’atténuer les dommages environnementaux causés par le tabac a mené son organisation à redoubler d’efforts contre la menace globale. Et de dire que dans la région africaine, le traitement des maladies liées au tabagisme représente 3,5% du total annuel des dépenses de santé. 

Hamadoun Dicko  a expliqué que le volet le plus important que nous ne voyons pas, notamment le méfait de dioxyde qui est produit par la consommation du tabac. «La dégradation de l’environnement a pour conséquence les méfaits que nous ressentons sur notre santé », a-t-il soutenu, avant d’inviter les hommes de média à jouer leur partition dans la sensibilisation. Le représentant intérimaire de l’OMS a remis une attestation de reconnaissance au Réseau pour ses efforts dans la lutte contre le tabac.

Sinè TRAORE

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