Ce colloque qui a réuni enseignants-chercheurs, juristes, diplomates, étudiants, hommes politiques et acteurs de la société civile était présidé par le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Pr Bouréma Kansaye. La science politique est une discipline qui étudie les rapports de force et de pouvoirs à l’intérieur des États et sur la scène internationale. L’autonomisation de la science politique comme discipline scientifique était le thème de la leçon inaugurale, animée par Mahamam Sanoussi Tadjani Alou, professeur titulaire du Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (Cames) en science politique, de l’Université Abdou Moumouni de Niamey (Niger). Il y avait aussi d’autres conférenciers.
Ceux-ci ont abordé des thématiques en rapport avec la souveraineté sur les ressources naturelles, énergiques, numériques et monétaires, économiques, alimentaires, la décolonisation du système éducatif et du droit : une nécessité pour la refondation de l’État au Sahel, la géopolitique, la sécurité collective en Afrique de l’Ouest et la guerre communicationnelle.
Le doyen de la FSAP, Cheick Hamala Touré, a déclaré que ces journées sont des illustrations parfaites que sa faculté est un lieu d’incubation et d’impulsion par excellence de l’État et de ses institutions. Quant au recteur par intérim de l’Université des sciences juridiques et politiques de Bamako (USJPB), Pr Paul Traoré, il rappellera que l’Université étant le temple des propagations ne saurait rester en marge du débat sur la souveraineté des États, d’où l’organisation de ce colloque.
Ce rendez-vous scientifique s’inscrit dans le cadre de la contribution des Institutions d’enseignement supérieur (IES) dans la consolidation et le développement stratégique de l’Alliance des États du Sahel (AES). Pour lui, la souveraineté signifie le pouvoir suprême non limité et exprime la puissance de l’État. Affirmer que l’État est souverain revient à reconnaître qu’il possède le monopole du commandement politique sur un territoire déterminé.
La contrainte, le monopole de la violence légitime sont les moyens du commandement. Dès fois, constate l’universitaire, l’exercice de la souveraineté est empêché par des mouvements armés soutenus à l’extérieur pour exploiter les ressources de nos pays. Cet exercice est aussi rendu difficile en raison des tensions géopolitiques réduisant les relations internationales à une simple expression des rapports de force entre États, renchérit le recteur.
L’ambassadeur de la République de Türkiye, Efe Ceylan, a révélé qu’un dictionnaire «Bamanankan-Turc» est en cours d’élaboration au bénéfice de nos étudiants qui étudient la langue turque. Il a promis le soutien de son pays et des écoles «Maarif» au ministère de l’Éducation nationale.
Pour le ministre chargé de l’Enseignement supérieur, cette rencontre scientifique est un carrefour essentiel pour les idées, les réflexions et les échanges autour des questions politiques, juridiques et économiques qui façonnent notre avenir. Ces journées permettront d’identifier des solutions et de partager des expériences. Le Pr Bouréma Kansaye dira aussi que le thème du colloque rappelle que la souveraineté est mise à l’épreuve.
Selon lui, les défis contemporains interrogent notre capacité à défendre nos intérêts nationaux. Et de soutenir que la science politique n’est pas seulement une discipline académique, elle est aussi un outil puissant pour comprendre notre monde et influencer positivement nos sociétés.
Il faut rappeler que le séminaire était co-organisé par la FSAP et l’Association malienne de science politique (AMaSPo). Le forum scientifique a pris fin avec la sortie de la première promotion en science politique pour la Licence, baptisée du nom de l’ancien recteur de l’USJPB, Moussa Djiré.
Sidi WAGUE
La rencontre de Bamako va permettre de mettre en place les organes dirigeants de la BCID-AES, valider les textes fondateurs tout en veillant à la disponibilité des moyens techniques, financiers, juridiques et humains nécessaires à son développement.
À la place des statues des explorateurs et des gouverneurs du Soudan français, se trouvent désormais celles des résistants à la pénétration coloniale et des figures emblématiques de notre Armée.
Il est bien loin ce temps où Radio Mali et L’Essor mobilisaient seuls tous les sens des citoyens maliens et façonnaient l’opinion. Jusqu’en 1983, lorsqu’ils furent rejoints par la télévision nationale. La nouvelle venue ne faisait qu’agrandir la famille des «médias publics»..
Dans un environnement informationnel en constante mutation, démêler le vrai du faux est devenu un enjeu majeur. Et ce combat contre la désinformation nécessite obligatoirement le respect des principes du journalisme..
Les médias traditionnels ou classiques prennent le temps de recouper l’information avant de la diffuser. Tel n’est pas forcément le cas des nouveaux acteurs du métier appelés «vidéoman» qui, à la recherche de buzz et de sensation forte pour se faire plus d’audience, tombent facilement .
Dans les lignes qui suivent, nos deux interlocuteurs se sont prononcés sur les rôles de l’Essor et de l’ORTM dans l’ancrage institutionnel de notre pays, leur adaptation à l’évolution numérique, les défis et la contre-attaque dans le cadre de la guerre informationnelle.