
Le chef de l’État français,
Emmanuel Macron, a annoncé officiellement la fin de l’opération Barkhane, ce
mercredi 9 novembre à Toulon, dans un discours prononcé dans le cadre de son déplacement
à Toulon pour présenter la nouvelle «Revue nationale stratégique».
«Notre
soutien à nos partenaires se poursuivra mais selon les nouveaux principes définis
avec eux», a-t-il précisé, ajoutant que la nouvelle stratégie française en
Afrique sera, elle, «finalisée d’ici six mois».
«Nous lancerons dans les
prochains jours une phase d’échanges avec nos partenaires africains, nos alliés
et les organisations régionales pour faire évoluer ensemble le statut, le
format et les missions des actuelles bases militaires françaises au Sahel et en
Afrique de l’Ouest», a indiqué le président français.
On peut dire que l’opération
Barkhane au Sahel a pris officiellement, fin hier. Mais quelque 3.000
militaires français restent au Tchad, au Burkina Faso et surtout au Niger où la
force Barkhane a acheminé une bonne part de ses moyens militaires après avoir été
«chassée» du Mali.
Les derniers soldats avaient quitté le pays le 15 août 2022,
sur fond de tension diplomatique. Fondamentalement, l’officialisation de la fin
de Barkhane sera sans conséquence sur le dispositif militaire français au
Sahel. Il sera maintenu pour poursuivre la «lutte contre les groupes armés
terroristes aux côtés des États de la région».
Seulement, selon plusieurs
sources, le mandat et les conditions juridiques d’exercice vont relativement
changer pour les militaires français. Leurs actions seront désormais
principalement encadrées par les accords bilatéraux signés avec les pays hôtes,
généralement de type Sofa (accord de statut des forces). L’élysée précise que
les actions en Afrique pourront aller à l’avenir de la «formation» à «l’appui».
C’est-à-dire, potentiellement, jusqu’à de l’accompagnement au combat ou de l’«appui
feu», comme c’est actuellement le cas au Niger ou au Burkina Faso. Le principe
est « de réduire l'exposition et la visibilité de nos forces militaires en
Afrique, de se concentrer sur la coopération et l'appui […], principalement en
termes d'équipement, de formation, de renseignement et de partenariat opérationnel
lorsque les pays le souhaitent», rapporte une source qui cite également l'Élysée.
Pour de nombreux Maliens,
l’effectivité du désengagement total de la France signifiait la fin du
paternalisme et la reprise en main par le Mali de son destin en matière de sécurité.
Un sentiment qui est tout l’opposé de l’euphorie dans laquelle Serval avait été
accueillie en 2013.
Le temps des victoires a été court. Ainsi, l’opération Barkhane prend fin après avoir échoué à enrayer le terrorisme au Mali. L’insécurité, d’abord concentrée au nord, a glissé vers le Centre et s’est étendue vers les Régions de Koutiala et de Sikasso. Des localités des Régions de Mopti et de Ségou, sont soumises à des blocus. L’autorité de l’État ne s’est pas toujours rétablie à Kidal.
2800 DJIHADISTES TUÉS AU
SAHEL- En 2013, la France s’était mobilisée en urgence au Mali, à travers l’opération
Serval, à la demande des autorités maliennes pour stopper l’offensive des
groupes armés terroristes vers Bamako et éviter l’effondrement de l’État malien
ainsi que la prise du pouvoir par des groupes djihadistes.
Quant à l'opération Barkhane,
elle a été lancée en 2014 en partenariat avec les cinq pays de la zone sahélo-saharienne
(Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad), membres du G5 du Sahel.
Objectif : lutter contre les groupes armés terroristes dans toute la région. Au commencement de l'opération
Barkhane, 3.000 militaires étaient engagés dans le dispositif. Au fil des années,
les effectifs ont augmenté jusqu'à atteindre 5.100 militaires en 2020.
Les troupes françaises recevaient également du
soutien humain et surtout matériel de la part de pays européens ou des États-Unis.
De 2013 à nos jours, l'opération s'arrête avec ce bilan: 59 soldats français
ont perdu la vie sur le terrain.
Selon les médias,
l’engagement de la France au Mali et au Sahel a permis d’éliminer les figures
clés du djihadisme, à l'instar d'Abdelmalek Droukdal, à la tête d'AQMI, en juin
2020. Malgré ces pertes très importantes, les groupes terroristes ont démontré
leur capacité à se régénérer au fil des ans.
À en croire certaines sources, au moins 2.800 djihadistes ont été tués au
Sahel par les troupes françaises depuis 2013 dont 600 dans les premiers mois de
l'opération Serval et 2.223 dans le cadre de l’opération Barkhane.
Synthèse
Issa DEMBÉLÉ
Issa DEMBELE
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