
De 1964 à 1999, Mamy, comme
l’appellent affectueusement les intimes, s’est donné à fond pour l’essor du
cinéma malien, d’abord à l’Anim (Agence nationale d’information du Mali) puis
au CNPC (Centre national de production cinématographique) qui devient CNCM
(Centre national de la cinématographie du Mali).
Formé au Maroc de 1964 à 1965
à la technique du cinéma, il effectua de nombreux stages à partir de 1970 en Yougoslavie
(aujourd’hui la Serbie) qui a été d’un apport inestimable pour le Mali en
matière de cinéma. En sa qualité de caméraman, il a effectué des reportages
d’actualité filmées sur la vie politique, économique, sociale, culturelle et
sportive dont les activités du président Modibo Kéita, puis celles de Moussa
Traoré jusqu’à l’avènement de la télévision en 1983.
Il faisait partie d’un noyau
de jeunes recrutés et formés à la technique cinématographique en URSS, en
Yougoslavie, en Tchécoslovaquie, entre autres. La jeune République du Mali a
senti la nécessité de se doter de moyens de communication en créant l’Anim,
chargée de gérer l’information avec Radio-Mali (qui s’appelait Radio-Soudan
jusqu’au 22 septembre 1960), le journal l’Essor (créé en 1947) et la division
cinématographique chargée des reportages filmés, des documentaires et,
éventuellement des films de fiction comme en 1972 «5 jours d’une vie» de
Souleymane Cissé et en 1976 «Le retour de Tiéman» de Djibril Kouyaté.
Ces deux
hommes étaient de la frange des réalisateurs aux côtés des cameramen qu’étaient
entre autres, Mamadou Sidibé, Moussa Sidibé, Cheick Hamalla Kéita, Isaac
Diallo, Moussa Camara et des techniciens de son et d’éclairage comme Moussa
Diallo Albert, Mamadou Camara.
Cette division de l’audiovisuel
de l’Anim assurait le reportage, le montage (à Belgrade) des films de
reportages qui étaient ensuite mis à la disposition des salles de cinéma qui
les projetaient avant les séances de films de fiction. L’Anim se scinda en deux
branches : l’Amap et la division cinéma qui prit le nom de CNPC en 1979 puis
celui de CNCM en 2005.
Mais, l’avènement le 22 septembre 1983 de la RTM,
(Radiodiffusion Télévision du Mali, devenue ORTM) grâce à une subvention de 2,5
milliards de Fcfa du gouvernement libyen et son soutien technique, a réduit
considérablement le champ des actualités filmées, ce qui poussa à la création
du CNPC essentiellement orienté sur les films de fiction et documentaires.
Mamadou Sidibé était une
véritable bibliothèque du cinéma malien. Aux côtés de son alter ego, Moussa
Sidibé, il a participé activement à toute cette évolution de la communication
au Mali. Il a ainsi contribué à la formation des jeunes recrues pour donner un
sang nouveau au cinéma malien.
Ainsi, sont arrivés des réalisateurs comme
Ibrahim Touré, Adama Drabo, Ladji Diakité, Sidi Sangaré, Léopold Togo, Youssouf
Coulibaly, mais aussi des cameramen comme Boubacar Sidibé ( aujourd’hui
brillamment reconverti en réalisateur avec beaucoup de films à son actif,
surtout des séries TV et courts métrages), Abdrahamane Somé, Mohamed Lamine
Touré....
Jusqu’à son départ à la
retraite en 1999 ; Mamadou Sidibé était comme un conseiller technique pour les
directeurs qui se sont succédé au service du cinéma malien, à savoir Modibo
Diarra, Mamadou Kaba, Cheick Oumar Sissoko, Youssouf Coulibaly. Sa bonhommie
faisait qu’’il s’entendait avec tout le monde et prodiguait des conseils qui
éteignaient le feu des cœurs les plus impulsifs. En retour, il était ouvert aux
critiques même les plus acerbes et arrivait toujours à ne pas céder à
l’emportement.
Mamy passait sa retraite dans
son domicile à Kalabancoro lorsque la cruelle mort l’a fauché au terme d’une
longue maladie au milieu des six enfants inconsolables qu’il laisse derrière
lui, dont sa deuxième fille Mme Doumbia Mariam Sidibé, cadre commercial à
l’Amap. Nous nous joignons à eux pour souhaiter que les bienfaits et les
prières de soumission qu’il a consentis au Tout-Puissant tout au long de sa vie
bien remplie lui ouvrent les portes du paradis.
Kabiné Bemba DIAKITÉ
Rédaction Lessor
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