Les pays membres de la Confédération des États du Sahel (Confédération AES), le Mali, le Burkina Faso et le Niger, sont plus que jamais déterminés à faciliter l’intégration et la libre circulation des personnes et des biens au sein de leur espace commun. En tout cas, c’est ce qu’on retient, en substance, au terme de la rencontre de validation des spécifications techniques harmonisées des documents de voyage et d’identité de la Confédération, tenue vendredi dernier dans un hôtel de Bamako.
La réunion a été présidée par le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le Général de division Daoud Aly Mohammedine, en présence de la délégation nigérienne, conduite par le ministre d’État, ministre de l’Intérieur, de la Sécurité publique et de l’Administration du Territoire, le Général de brigade Toumba Mohamed et celle du Burkina Faso avec à sa tête le ministre de la Sécurité, le Commissaire divisionnaire de police Mahamadou Sana.
Cette première réunion des ministres chargés de la Sécurité de l’AES intervient dans le cadre de la mise en œuvre de la vision des chefs d’État de la Confédération, à savoir le Général d’armée Assimi Goïta du Mali, le Général de brigade Abdourahamane Tiani du Niger et le Capitaine Ibrahim Traoré du Burkina Faso. Elle a été précédée de la rencontre des experts sur l’harmonisation des documents de voyage et d’identité des États membres de la Confédération, tenue les 2 et 3 octobre derniers dans la capitaine malienne.
La rencontre du vendredi dernier avait pour objectif de valider les spécifications techniques harmonisées des documents de voyage et d’identité (passeport et carte nationale d’identité) afin de favoriser la libre circulation des personnes et des biens dans une dynamique d’intégration «plus poussée», conformément à la vision des autorités des trois pays.
Selon le communiqué final qui a sanctionné la réunion, les trois ministres chargés de la Sécurité de la Confédération AES ont, au cours des travaux, entendu la présentation du rapport des experts et ont procédé à l’examen et à la validation des spécifications techniques harmonisées des documents de voyage et d’identité de l’organisation.
«Ils ont aussi accueilli favorablement les recommandations formulées par leurs experts», souligne le document. Les ministres ont rappelé la nécessité de poser des actes concrets allant dans le sens de faciliter la libre circulation des personnes et des biens dans l’espace commun. Aussi, ont-ils indiqué que les documents de voyage et d’identité harmonisés seront soumis à l’approbation des chefs d’État de la Confédération.
En marge de la rencontre, signale le communiqué, lestrois ministres ont échangé sur le contexte géopolitique et examiné la situation sécuritaire dans l’espace AES. À ce titre, ils ont salué les succès significatifs enregistrés par les Forces de sécurité des trois pays dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, la criminalité organisée et les trafics en tous genres.
Ils ont également saisi cette occasion pour rendre hommage à toutes les victimes civiles et militaires tombées du fait du terrorisme. Les premiers responsables des départements en charge de la Sécurité de la Confédération ont remercié le Chef de l’État du Mali, Président de l’organisation, pour l’hospitalité «légendaire» et l’accueil «chaleureux» dont ils ont bénéficié durant leur séjour en terre malienne.
D’après le ministre malien de la Sécurité et de la Protection civile, en signant le traité instituant la Confédération AES, le 6 juillet 2024, les pères fondateurs ont, souverainement, décidé d’impulser une nouvelle dynamique à l’organisation. Laquelle est centrée, a expliqué le Général de division Daoud Aly Mohammedine, sur les trois axes : la diplomatie, la défense et le développement.
Dans le cadre de l’opérationnalisation de cette vision, le Président de la Confédération, le Général d’armée Assimi Goïta, a annoncé la mise en circulation d’un nouveau passeport biométrique de l’AES lors de son discours du 15 septembre dernier. La réunion du vendredi dernier est la suite logique de cette initiative du Président Goïta pour faire de l’intégration au sein de l’espace commun une réalité.
Bembablin DOUMBIA
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