Comptes extérieurs du Mali au titre de 2021 : Forte dépendance des exportations d’or

Le métal jaune est de loin le principal produit d’exportation de notre pays. En 2021, il a représenté 79% du total. à l’issue de la même année, la balance commerciale a affiché un déficit de 169 milliards de Fcfa, en recul par rapport à 2020 où elle était excédentaire de 290 milliards de Fcfa

Publié mercredi 28 décembre 2022 à 06:39
Comptes extérieurs du Mali au titre de 2021 : Forte dépendance des exportations d’or

 Les installations d’une société d’exploitation minière

Les exportations de biens se sont élevées à 2.693,8 milliards de Fcfa, en repli de 2,4% par rapport à 2020, en liaison avec la baisse des ventes extérieures d’or monétaire. L’or y représente 79%, suivi du coton, avec 6%, pour des montants de 2.129 milliards et 157 milliards Fcfa respectivement. Ces chiffres illustrent la très forte dépendance du Mali par rapport aux exportations d’or.

La balance commerciale qui représente la différence entre la valeur des biens exportés et celle des biens importés, est ressortie déficitaire de 169 milliards de Fcfa, en dégradation par rapport à 2020 où elle a affiché un excédent de 290 milliards de Fcfa. Cette évolution est imputable à la forte progression des importations, parallèlement à la baisse des exportations. Le solde courant est ressorti à -814 milliards en 2021 et représente -7,7% du PIB.

Les critères de convergence de l’Uemoa prévoient un maximum de -5% du PIB. Le solde global s’est établi à -57,8 milliards de Fcfa après un excédent de 450,8 milliards de Fcfa l’année précédente.

Ces chiffres clés de la balance des paiements de 2021 ont été présentés mardi dernier à l’occasion de la journée de diffusion des comptes extérieurs du Mali au titre de l’année 2021. La cérémonie d’ouverture a été présidée par le  conseiller technique au ministère de l’Economie et des Finances, Diakaridia Dembélé. C’était en présence du directeur national de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (Bceao), Konzo Traoré et des directeurs généraux de sociétés et de banques et établissements financiers.

Cette journée était l’occasion d’échanger sur le thème «La hausse des prix : origines, impacts et défis». Le directeur national de la Bceao a souligné que la détérioration du solde global s’explique essentiellement par celui du compte courant. À ce titre, la structure coordonne l’ensemble des activités qui permettent de déterminer les données définitives agrégées relatives aux paiements extérieurs.

Selon le directeur national de la Bceao, les comptes extérieurs comprennent la balance des paiements et la position extérieure globale et sont établis conformément au Manuel de balance des paiements (MBP6) du Fonds monétaire international. Ils retracent pour une période donnée, les transactions entre un pays et le reste du monde. «Les comptes extérieurs sont produits annuellement.

Actuellement, les efforts accomplis ont permis de réduire substantiellement le délai de production des comptes annuels autour de 10 mois, contre 24 à 36 mois, il y a quelques années. Après validation par le Comité national institué à cet effet, actuellement présidé par le directeur général de l’Instat, les comptes extérieurs deviennent définitifs et sont largement diffusés», a détaillé Konzo Traoré.

Le conseiller technique s’est réjoui du fait que le Mali est aligné sur les meilleurs standards observés dans les pays à niveau de développement économique comparable et doit s’inscrire dans un processus d’amélioration continue.

À cet effet, Diakaridia Dembélé a exhorté les acteurs de la chaîne de production des données statistiques, comptes extérieurs compris, à œuvrer pour que le Mali franchisse un nouveau palier vers les normes des pays à outils statistiques développés. Selon Diakaridia Dembélé, les données présentées font état d’une détérioration des comptes extérieurs du Mali, avec un solde déficitaire de la balance des paiements de 57,8 milliards Fcfa, faisant suite à trois années consécutives d’excédent du solde global.

A cet égard, le conseiller technique assure qu’il est nécessaire pour l’État et le secteur privé de concevoir et de mettre en œuvre des politiques adéquates permettant à notre pays de renforcer sa compétitivité et réduire sa vulnérabilité face aux chocs externes.

Il s’agira de créer les conditions permettant aux entreprises de conquérir des marchés extérieurs, avec une offre diversifiée et de qualité. Cette stratégie inclut, entre autres, la création de chaînes de valeur pour les matières premières produites, l’élargissement de la base des produits d’exportation et l’amélioration de la qualité de la production.

Amadou GUEGUERE

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