CILSS : 50 ans d’engagement

Le Comité permanent inter-États de lutte contre la sécheresse dans le Sahel fête son cinquantenaire à Bamako. Occasion de rappeler que l’organisation régionale a, en un demi-siècle, mis en place de mécanismes qui, aujourd’hui, permettent de mieux comprendre et faire face efficacement aux défis du développement durable

Publié jeudi 30 mars 2023 à 07:40 , mis à jour vendredi 26 avril 2024 à 21:11
CILSS : 50 ans d’engagement

Les acquis obtenus sur tous les plans ne doivent pas faire oublier les multiples défis qui se posent à nos États, estime le chef du gouvernement

 

 

Les activités commémoratives de ce cinquantenaire ont été officiellement lancées, mardi denier à Bamako, par le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga. C’était en présence du secrétaire exécutif du Cilss, Dr Abdoulaye Mohamadou, du ministre du Développement rural, Modibo Keïta et du ministre délégué chargé de l’Élevage et de la Pêche, Youba Ba.

«Le Cilss : 50 ans d’engagement au service des populations sahéliennes et ouest-africaines» est le thème de cette commémoration qui s’étendra sur toute l’année 2023 dans tous les États membres de l’organisation. Une opportunité d’échanges, de partage et de communication pour mettre en lumière les importants acquis et connaissances scientifiques engrangés par l’institution, au profit de ses États membres et leurs populations. Cette célébration sera également un cadre privilégié pour l’organisation de faire un plaidoyer de haut niveau à l’endroit des partenaires techniques et financiers en vue du financement de son plan de travail 2023-2027. Ce plan est issu de sa vision 2050 pour la réalisation de son nouveau mandat.

À l’entame de ses propos, le Premier ministre a rappelé que le Cilss est d’abord un état d’esprit de solidarité pour faire face à un destin commun avant d’être une organisation. «Il y a donc cinquante ans, les pères fondateurs de notre organisation jetaient les bases d’une coopération inédite entre les peuples sahéliens dans un souci de solidarité agissante, afin de lutter contre les effets des grandes sécheresses qui ont frappé la région sahélienne dans les années 70», a-t-il déclaré.

Pour Dr Choguel Kokalla Maïga, le Cilss a, en un demi-siècle et malgré de nombreuses difficultés, fortement appuyé ses États membres et les partenaires dans les actions de développement au profit des populations du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest. Ce, par la mise en place de mécanismes, instruments et outils qui, aujourd’hui, permettent de mieux comprendre et faire face efficacement aux défis du développement durable dans la région.

 

MULTIPLES DÉFIS- Le chef du gouvernement s’est dit fier des résultats engrangés par l’Institut dans la réalisation de son mandat. Et cela grâce à une expertise forte et un leadership reconnu dans ses domaines d’interventions avec l’appui de partenaires et d’institutions de référence qui accompagnent dans la quête d’une sécurité alimentaire et nutritionnelle durable.

Il a estimé que les acquis obtenus sur tous les plans ne doivent pas faire oublier les multiples défis qui se posent à nos États, en proie notamment à des crises alimentaires et nutritionnelles à répétition. Auxquelles crises s’ajoutent les effets néfastes de la pandémie de la Covid-19, la pression démographique, la variabilité climatique et le lourd tribut que paient nos États au fléau du terrorisme et à l’insécurité transfrontalière.

Pour sa part, le secrétaire exécutif du Cilss a expliqué que le choix de Bamako pour le lancement des activités au Mali est une reconnaissance du rôle éminent que notre pays, membre fondateur, a joué dans l’institutionnalisation et la production du Cilss. Dr Abdoulaye Mohamadou a rappelé que l’organisation est née de la vision des chefs d’État sahéliens qui se sont réunis le 12 septembre 1973 à Ouagadougou pour évaluer les effets des grandes sécheresses.

Parmi les réussites du Cilss, il a cité l’érection du Centre régional Agrhymet en Centre climatique régional d’Afrique de l’Ouest et le Dispositif régional de prévention et de gestion des crises qui permet la production de l’information agricole dans les pays membres du Cilss et au-delà. Grâce à cet outil qui se réunit quatre fois par an, les États disposent de l’information sur les productions agricoles, les prix des produits, les zones de vulnérabilités, etc.

Le Cilss regroupe 13 États membres : Burkina Faso, Bénin, Cap-Vert, Côte d’Ivoire, Gambie, Guinée, Guinée-Bissau, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal, Tchad et Togo. Deux États, en l’occurrence le Soudan et la République centrafricaine, sont en attente d’adhésion. De nos jours, l’organisation intervient dans tout l’espace de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), en Mauritanie et au Tchad.

Makan SISSOKO

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