
Le fait n’était pas
tellement le changement, mais le standing ovation offert par le public moyen,
mais important, venu honorer une promesse de match de gala. Le public malien
est fin connaisseur et amoureux de sa sélection et de ses joueurs. L’ovation de
cette 68e mn était l’expression de la reconnaissance pour le talent, la
générosité et la plus-value d’une précocité affirmée au sein du Team Mali.
Celui qui est venu en tout petit le 23 septembre 2022 (19 ans) pour sa première
cape en amical contre la Zambie à Bamako, s’est vite imposé comme le facteur X
des Aigles, de par la qualité du jeu, l’intelligence à faire le relais dans le
jeu médian et à porter l’équipe vers les buts adverses. De ce match amical, est
né une étoile dans la galaxie de la sélection. A partir de ce rendez-vous, le
Rémois de l’époque a posé ses valises entre Kabala et les escales de la
sélection en compétition à l’extérieur.
En deux ans, le jeune milieu offensif aura composté 20 sélections,
s’imposant comme le meilleur buteur sur la période avec 10 buts.
Eloquent ! En ayant disparu des radars suite à la fronde de la majorité
des joueurs à la fin de la deuxième fenêtre des éliminatoires du Mondial 2026,
(11 juin 2024 à Johannesburg, Madagascar-Mali : 0-0 et 70 mn jouées), Kamory Doumbia a
véritablement manqué à l’entrejeu offensif malien.
Cela a été constaté lors des
éliminatoires de la CAN 2025 dont il aura manqué les quatre premières journées.
On remarquera qu’en son absence, l’équipe de Tom Saintfiet n’aura récolté que 8
points sur 12 alors qu’en deux matches avec le retour de Kamory Doumbia, elle a
enregistré deux victoires, 6 points sur 6 et deux buts du goleador dont celui
de la victoire qualificative en terre mozambicaine.
En somme, Kamory Doumbia fait du bien à la sélection de par son registre de
jeu, étant un joueur de poche virevoltant, amovible et visionnaire dans la
dernière passe. L’ancien sélectionneur Éric Sékou Chelle l’avait vite compris
et a fait très vite de l’imposer dans son système de jeu.
Le précoce métronome, à peine sorti d’une manche éliminatoire
«remontadesque» chez les Olympiques contre le Sénégal à Bamako, a été vite
pêché par Chelle. Qui ne l’a plus lâché jusqu’au match fatidique contre
Madagascar, en éliminatoires du Mondial qui a vu le sélectionneur partir et le
joueur s’éloigner de la sélection. Si Chelle est maintenant loin, le joueur,
lui, est de retour et ramène de la fraicheur au staff technique.
Kamory Doumbia est seul détenteur du rôle offensif qui lui est attribué
dans une sélection, sinon un football malien pauvre dans ce registre et
pléthorique en demi-défensifs. Jusqu’à la CAN en Côte d’ivoire, on peut
affirmer qu’il partageait cette qualité avec Adama Traoré «Noss» aujourd’hui
disparu des radars, depuis son pénalty manqué en CAN ivoirienne.
Avec un but et
une passe décisive dans la promenade de santé des Aigles, 6-0, hier face à
l’Eswatini, Kamory Doumbia a démontré, et sur les deux matches de son retour,
qu’il est le déterminant du jeu et de la sélection.
Une valeur et une pépite à
préserver. La belle performance de fin des Aigles et celle de son club, le
Stade Brestois, en Ligue des champions d’Europe, sont une aubaine pour l’ancien
académicien de Jean-Marc Guillou. Sur les deux derniers matchs, l’on a pu voir sa complicité avec le
capitaine Yves Bissouma, notamment sur la gestion de l’animation offensive et
des coups francs directs. Cette belle entente, la cohésion affichée sur ces
éliminatoires entre tous les joueurs, ont fini de nous convaincre que la fronde
de juin et la brouille qui s’en est suivie avec la fédération, est bien
derrière nous.
Cette belle atmosphère augure de belles perspectives pour les
Aigles pour l’année prochaine avec deux gros défis : reprendre du poil de
la bête en éliminatoires du Mondial et réussir une belle entame de la CAN en
terre marocaine.
Cela passera par une stratégie affinée pour avoir un plan de
jeu plus fluide et côté organisation, réussir les voyages et les stages lors
des fenêtres à venir. Le football malien est attendu de tout le continent et il
a les armes pour enfin toucher le graal, tant encore rêvé de tout un peuple.
Alassane Souleymane
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