
Ces derniers n’en recevaient que quelques bribes, relayées par des envoyés spéciaux de médias écrits ou visuels, avec un retard certain, et des comptes rendus sonores érodés par la diffusion en ondes courtes. En somme, les populations de la plupart de ces pays y voyaient un rassemblement mondain de têtes couronnées, plus préoccupées par les artifices du pouvoir que par une véritable tribune pour exposer les questions importantes de leurs nations et du monde.
Alors que l’on s’inquiète du devenir de l’ONU, engluée
dans une lutte d’influence entre les ténors du Conseil de sécurité, la «
vieille dame » peut se réjouir d’un rafraîchissement démocratique de ses
débats, désormais suivis
par les populations de la planète grâce à
la magie des réseaux sociaux. À l’instant T, dans chaque pays, lorsque le chef
d’État, son représentant ou un souverain de grande puissance s’adresse du haut
de la tribune de l’auguste assemblée, les médias nationaux, toutes sphères confondues, et même les citoyens ont la
possibilité d’écouter et de voir l’intervention en direct. Nul besoin d’être
présent physiquement : le message est entendu par tout acteur intéressé, et en
plusieurs langues.
Sur le plan géopolitique,
la Confédération des États du Sahel (AES)
s’installe comme une entité tangible, avec une approche souverainiste assumée
par les chefs d’État des trois pays membres fondateurs. Elle est l’un des
grands bénéficiaires de cette opportunité technologique. Le Général de division Abdoulaye Maïga, au nom du Général d’armée Assimi
Goïta, Président de la Transition et Président en exercice de la Confédération
AES, a prononcé son discours le vendredi 26 septembre 2025, peu après 19h GMT.
Un discours suivi en « mondovision
» par les Maliens et les
panafricanistes à travers le monde. Ses messages forts n’ont pas résonné dans
le vide.
Aujourd’hui, ce ne sont plus les médias officiels
algériens ou français qui relaient « à leur façon » les griefs du Mali et du
Sahel contre les
gouvernements de leurs pays. Ce sont les citoyens eux-mêmes qui se connectent, écoutent et découvrent
les preuves de l’implication de leurs gouvernants dans la promotion du
terrorisme en Afrique et dans le monde, à travers des attaques barbares contre les paisibles populations sahéliennes. Lorsque le Général de division,
depuis la tribune de l’ONU, affirme que l’Algérie est « un pays désigné comme
champion de l’Union africaine de la lutte contre le terrorisme, et qui est
devenu, ces dernières années, champion de la promotion du terrorisme et
exportateur de terroristes ! », il faut être certain que des millions de
citoyens algériens l’ont entendu - et savent désormais la nature de leur
gouvernement face au Mali et à la région de l’AES.
C’est dire combien
l’ONU, interface suprême du
multilatéralisme, peut se féliciter de la mue démocratique qu’elle subit à
travers la surmédiatisation des discours lors de sa traditionnelle Assemblée
générale, en dépit des nombreux hauts et bas qui ont émaillé son existence depuis 80 ans.
Même en cherchant à se réinventer avec un thème
évocateur : « Mieux ensemble : plus de
80 ans au service de la paix, du développement et des droits humains », l’ONU
se trouve à la croisée des chemins, dans un monde déchiré par les conflits, ridé par les inégalités et affaibli par les luttes
internes et externes entre puissances du Conseil de sécurité.
La Confédération de l’AES, à travers les chefs de
gouvernement de ses trois États membres, entre flèches sifflantes et paroles
pleines de sagesse, a fait
retentir la voix du peuple du Sahel pour un monde plus juste, équitable et engagé en faveur du développement
et des droits humains. Dans ce sens, elle se positionne à l’avant-garde de la
lutte contre le terrorisme — cette gangrène mondiale sans visage, de plus en plus
soutenue par des sponsors étatiques qui
tombent le masque dans un cynisme assumé.
Au sein de la
Confédération, une vision claire s’est
dégagée dans cette lutte, a affirmé le Premier ministre Maïga : une approche
souverainiste dédiée à la sécurité de nos États, suite au
retrait des forces internationales. Le Mali, le Niger et le Burkina Faso ont
choisi la voie de l’audace et de la souveraineté, pour penser librement leurs
défis internes, mais aussi les grandes questions internationales, notamment la crise du
multilatéralisme, et donc celle de l’ONU.
Encore une
fois, depuis le début de la
Transition, la voix du Mali a retenti du haut de la tribune de l’ONU, avec un
message clair, précis, retentissant, et incisif au besoin, pour démontrer
l’adéquation entre la gouvernance nationale et l’intérêt certain pour la
gouvernance mondiale.
C’est avec le cœur meurtri que votre serviteur a écrit ces lignes, en apprenant au cours de la journée, la disparition de notre collègue Aboubacar Traoré, journaliste au desk politique. Ces lignes lui sont dédiées, tout comme ce numéro de votre journal, afin que nul n’oublie ce jeune journaliste, affable, passionné par son métier, et surtout grand travailleur à l’Amap, aujourd’hui toute endeuillée.
Alassane Souleymane
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