Des militaires organisés au sein du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) sont apparus hier à la télévision nationale burkinabé pour annoncer qu’ils ont déposé le président Roch Marc Christian Kaboré. Le nouvel homme fort s’appelle Paul-Henri Sandaogo Damiba. Il est lieutenant-colonel
Investi pour un second mandat le 28 décembre 2020, le président burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré, a été renversé hier par un groupe de militaires qui lui reprochent son incapacité à enrayer le péril terroriste auquel le Burkina Faso fait face depuis plusieurs années.
«Au regard de la dégradation continue de la situation sécuritaire qui menace les fondements même de notre nation, de l’incapacité manifeste du pouvoir de Monsieur Roch Marc Christian Kaboré à unir les Burkinabè pour faire face efficacement à la situation et suite à l’exaspération des différentes couches sociales de la nation, le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) a décidé d’assumer ses responsabilités devant l’histoire, la communauté nationale et internationale.
Le Mouvement qui regroupe toutes les composantes des forces de défense et de sécurité a ainsi décidé de mettre fin au pouvoir de Monsieur Roch Marc Christian Kaboré ce 24 janvier 2022.
Une décision prise dans le seul but de permettre à notre pays de se remettre sur le bon chemin et de rassembler toutes ses forces afin de lutter pour son intégrité territoriale, son redressement et sa souveraineté. Le MPRS tient à souligner que les opérations se sont déroulées sans effusion de sang et sans aucune contrainte physique sur les personnes arrêtées qui sont détenues dans un lieu sûr dans le respect de leur dignité.
Le MPSR rassure également les partenaires et amis du Burkina Faso quant à la ferme volonté de notre pays de continuer à respecter ses engagements internationaux notamment en matière de droits de l’Homme et s’engage à proposer dans un délai raisonnable après consultation des forces vives de la nation, un calendrier pour un retour à un ordre constitutionnel accepté de tous…. », a déclaré à la télévision nationale burkinabè le groupe de militaires qui a pris le pouvoir.
Le MPSR est dirigé par le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, un officier supérieur d’infanterie dans l’armée burkinabè. Il est diplômé de l’école militaire de Paris, titulaire d’un Master 2 en sciences criminelles du Conservatoire national des arts et métiers (CNAM) de Paris ainsi que d’une certification d’expert de la Défense en management, commandement et stratégie. Il est auteur du livre “Armée ouest-africaines et terrorisme, réponses incertaines ?”.
Tout est parti des attaques terroristes à répétition contre les positions des militaires et contre des civils dans plusieurs localités du pays. Mais la goutte d’eau qui a fait déborder le vase est l’attaque d’Inata en novembre 2020 où près de 50 militaires ont perdu la vie.
Sous la colère, l’opposition avait donné un ultimatum d’un mois au président pour trouver des solutions idoines à la situation sécuritaire. Si rien n’est fait dans ce sens, elle avait promis des manifestations pour exiger sa démission.
Prenant au sérieux cette menace, le président Kaboré a formé un nouveau gouvernement et procédé à plusieurs changements à la tête des forces de défense et de sécurité. Mais cela n’a pas changé la donne. Ce qui a donné lieu à une mutinerie dans les casernes. Laquelle a fini par avoir raison de son pouvoir hier lundi.
Dieudonné DIAMA
Ce processus qui se veut sans interférence extérieure, vise à amener nos compatriotes à discuter des préoccupations essentielles, à se pardonner et se réconcilier. La phase communale, tenue du 13 au 15 avril, a suscité une grande mobilisation des populations qui sont venues exprimer leurs po.
Les travaux ont été lancés lundi dernier. La session planchera notamment sur les projets de code pénal et de code de procédure pénale et ceux relatifs au financement des projets de renforcement du réseau électrique et d’extension de l’accès à l’électricité.
La tenue du Dialogue inter-Maliens a été annoncée par le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, lors de son adresse à la nation le 31 décembre dernier. Elle vise à sortir définitivement notre pays du cycle de la violence, mais aussi de la haine et de l’intolérance.
Le 6è vice-président du Conseil national de Transition (CNT), Hamidou Traoré, président délégué à l’Union interparlementaire (UIP), a porté la voix du Mali à la 148è assemblée de cette organisation. Il était accompagné par d’autres membres de l’organe législatif..
Le 6è vice-président du Conseil national de Transition (CNT), Hamidou Traoré, président délégué à l’Union interparlementaire (UIP), a porté la voix du Mali à la 148è assemblée de cette organisation. Il était accompagné par d’autres membres de l’organe législatif..
Le colonel Assimi Goïta a lancé cet appel lors d’une interview accordée à la presse après avoir déposé une gerbe de fleurs au monument des Martyrs. Il a saisi l’occasion pour féliciter et remercier toutes les Maliennes et tous les Maliens pour leur résilience face aux multiples défis.