Bougouni et Sikasso : L’État promet de soutenir les centres de formation professionnelle

En déplacement dans ces deux régions, le ministre de l’Entreprenariat national, de l’Emploi et de la Formation professionnelle a pu échanger avec les acteurs pour évaluer les acquis et surmonter les difficultés

Publié mardi 28 février 2023 à 07:14 , mis à jour vendredi 26 avril 2024 à 15:01
Bougouni et Sikasso : L’État promet de soutenir les centres de formation professionnelle

Le ministre Doumbia visite le centre de formation professionnelle privé Aoua Coulibaly de Bougouni

 

 

Le gouvernement entend accroître son soutien aux centres de formation professionnelle. À cet effet, les mesures nécessaires seront prises dans les meilleurs délais. L’assurance a été donnée par le ministre de l’Entreprenariat national, de l’Emploi et de la Formation professionnelle. Bakary Doumbia intervenait lors d’une visite d’inspection et de prise de contact avec les structures relevant de son département au niveau des Régions de Bougouni et Sikasso, les 23 et 24 février derniers. Il conduisait une délégation composée notamment du directeur national de la formation professionnelle, Yacouba Garba Maïga.

Le ministre a pu échanger avec les acteurs impliqués dans la formation professionnelle pour évaluer les acquis et voir comment les aider à surmonter les difficultés. La visite a commencé à Bougouni au Centre professionnel d’apprentissage des métiers (Cepam). Ici 114 jeunes apprennent la coupe-couture, la transformation agroalimentaire, l’électricité photovoltaïque et l’électricité bâtiment.

Leur apprentissage qui dure deux ans, est sanctionné par un certificat. «De sa création en 2010 à ce jour, le Centre a formé plus de 390 jeunes qui arrivent à s’auto-insérer à Bougouni ou dans d’autres communes rurales car la formation est à 90% pratique. Cela permet de lutter contre le chômage des jeunes», explique le directeur général du Cepam, Karim Togola.

Évoquant les difficultés, il déplorera le manque de formateurs et l’étroitesse du local abritant le Centre. Le responsable relèvera l’insuffisance du personnel et des ressources financières disponibles à la direction régionale de la formation que le ministre a visitée. En réponse, celui-ci assurera que des solutions seront apportées à ces maux dans un bref délai. Avant de se rendre au Centre de formation professionnelle privé Aoua Coulibaly.


Cet établissement privé qui a débuté avec sept apprenants à sa création en 2013, compte aujourd’hui 130 élèves dont 4 garçons. Spécialisé en coupe-couture, stylisme et broderie chinoise, il a mis 400 apprenants sur le marché de l’emploi, a indiqué sa directrice générale, Mme Fofana Kadiatou Doumbia. Afin de pouvoir contribuer davantage au développement de Bougouni qui est une zone agricole, le Centre compte devenir multifonctionnel en introduisant la formation en agroalimentaire et le textile à travers la mise en place d’une unité de tissage et de teinture.

Au terme des échanges, le ministre Doumbia dit avoir constaté que les autorités régionales et locales sont impliquées dans le processus d’appui à la formation professionnelle. Le chef du département de l’Entreprenariat national, de l’Emploi et de la Formation professionnelle a salué les acquis et la qualité de la formation au niveau des centres visités.

Dans la Capitale du Kénédougou, la délégation ministérielle a visité le Centre de formation professionnelle de Sikasso (CFP-Sik), situé au quartier Lafiabougou. Une initiative du Conseil régional pour répondre à la demande de qualification professionnelle des jeunes et des acteurs économiques de la région. Dans une note d’information fournie à la presse, il ressort que le Centre est réalisé dans le cadre du projet d’Amélioration de la compétitivité des entreprises par la formation professionnelle (Acefor). Il s’inscrit dans le cadre de la promotion des filières porteuses de la Région de Sikasso.


«Le Centre s’étend sur 2,94 hectares et forme dans les domaines de la transformation agroalimentaire, l’entretien et la maintenance des équipements agricoles et post-récolte, la gestion des intrants et la gestion d’entreprise agricole», a expliqué son directeur général. Pour la formation initiale, sa capacité d’accueil est de 100 apprenants par cohorte pour une durée de 12 à 18 mois dont 2 à 3 mois de stage, a expliqué Mamadou Papa Kouyaté. «À ce jour, tous les équipements n’ont pas été installés et d’autres infrastructures ne sont pas terminées. Nous avons aussi un problème de formateurs», a-t-il indiqué. 

La délégation du ministre a abordé ces questions avec les autorités de la Région. Des stratégies ont été ébauchées et qui seront soumises, au besoin, aux autorités en vue d’accélérer la finalisation du Centre. «Nous nous sommes mis d’accord sur des actions communes à mener. Le Centre est très important pour la formation professionnelle dans la Région de Sikasso et ses filières de formation sont adaptées aux réalités de la région et concernent tous les acteurs de la filière agropastorale», a déclaré le ministre Doumbia.


Il  ajoutera que l’apport du secteur de la pomme de terre en matière de création d’emplois a été démontré lors des débats avec les producteurs de la région. Le ministre de l’Entreprenariat national, de l’Emploi et de la Formation professionnelle a exhorté ses structures régionales à maintenir la cadence en matière de formation professionnelle et de création d’opportunités d’emplois. Il a prôné la redynamisation des cadres de concertation existants. Il a également promis que les conclusions de la mission seront traitées en vue de résoudre les difficultés mises en exergues.

Envoyé spécial

Babba COULIBALY

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