
Banque des yeux de l’Institut d’ophtalmologie
tropicale d’Afrique (IOTA). Techniquement, le dossier a été bien ficelé avec
une expertise avérée. Financièrement, Wellness Foundation (Fondation pour le
bien-être) qui a les reins solides a apporté plus de 101 millions de Fcfa pour
sa concrétisation dont plus de 71 millions pour les équipements.
Au plan éthique,
le dossier est blindé puisqu’il a été scruté à la loupe par le Comité national
d’éthique pour la santé et les sciences de la vie (CNESS) avec suffisamment de
recul, de lucidité et de sagesse. Socialement, nos compatriotes marquent de
plus en plus une ligne de rupture avec la censure de ceux qui considèrent les
questions sensibles comme forcément des bombes sociales en retardement. Professionnellement,
l’administration hospitalière et les travailleurs mettent un point d’honneur à
se hisser à hauteur des enjeux.
Tout
cela, mis bout à bout, justifie l’immense espoir suscité par la Banque des
yeux, une unité pour la prise en charge chirurgicale des personnes en nécessité
de greffes de la cornée en vue de leur redonner la vue. L’unité de soins a été
inaugurée, jeudi dernier, sous la présidence du secrétaire général du ministère
de la Santé et du Développement social, Dr Abdoulaye Guindo. C’était en présence
de l’ambassadeur des états-Unis dans notre pays, Rachna Korhonen, du président
de la Willness Foundation, Mike Clayton, du directeur général de l’IOTA,
Ousmane Attaher Dicko, de son adjoint, Pr Adama Issaka Guindo, et d’un beau
parterre de directeurs de service.
Il est évident que la Banque des yeux (en tout
cas c’est comme ça que tout le monde a compris) représentera une réelle chance
de recouvrer la vue pour les patients en nécessité de greffe de la cornée. à
travers l’IOTA, un Centre hospitalo-universitaire (CHU), notre pays est le
premier pays en Afrique de l’Ouest à disposer d’une Banque des yeux et à
pratiquer la greffe de la cornée.
Le directeur général de l’IOTA a brièvement
fait la genèse de la mise en place de la Banque des yeux qui est
l’aboutissement d’un long processus de travail sur un document sensible entre
le secrétariat général du ministère de la Santé et du Développement social et
les équipes de l’IOTA et Wellness Foundation.
Il a aussi rappelé la nécessité
de doter son établissement d’un nouveau site pour répondre aux ambitions du
personnel, mais aussi aux aspirations du peuple malien en matière de soins de
la vue. Pour lui, il est clair que l’IOTA des années 1953, voire des années
1990 n’est plus approprié pour le développement des activités, particulièrement
des différentes subspécialités. Il faut donc espérer que la requête ne tombe
pas dans les oreilles d’un sourd.
Pour Ousmane Attaher Dicko, la création d’une
Banque des yeux ouvre de nouvelles perspectives pour les populations maliennes
et africaines en matière de greffe de la cornée. Mais elle constitue en même
temps un important défi à relever. Le directeur général de l’IOTA a été on ne
peut plus clair. «Pas de greffe de cornée sans don. Nous devons tous accepter
de faire des dons de tissus et de cornées pour notre bien-être et celui des générations
futures». C’est convaincu de cette réalité
qu’il a invité tous à faire bouger les croyances pour intégrer les dons de
tissus et de cornées dans nos habitudes.
Le secrétaire général a expliqué d’entrée de
jeu que la Banque des yeux est un pas important dans la future collaboration
entre son département, l’IOTA et Wellness Foundation. Il a tenu à remercier la
Fondation pour avoir envoyé préalablement une équipe pour l’identification des
besoins et la formation du personnel. «Pour relever le défi, les mentalités
doivent changer pour donner la vue», a déclaré Dr Guindo, avant de souligner
l’urgence d’identifier les meilleures stratégies pour sensibiliser sur la nécessité
de faire des dons de cornées.
L’IOTA, en collaboration avec des praticiens américains venus à l’initiative de Wellness Foundation, a effectué une greffe de la cornée chez trois patients. Tous ont reçu des cornées de donneurs américains. Deux d’entre eux ont apporté un témoignage poignant sur leur ressenti après avoir recouvré la vue. Des calicots affichés dans la cour de l’IOTA claquaient au vent des slogans comme : «Nous sommes tous des donneurs potentiels, sauvons la vue» et «Améliorons la vie en restaurant la vue». Une invite au don de tissus ou de cornées pour éviter la cécité chez d’autres.
Brehima DOUMBIA
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