
Cité à comparaître comme témoin, l’ancien ministre délégué auprès du ministre de l’Économie et des Finances, chargé du Budget, Madani Touré a livré hier par visioconférence, sa version des faits sur les contours et les conditions d’exécution des deux contrats portant sur l’achat du Boeing présidentiel et l’acquisition des équipements militaires (véhicules blindés, véhicules de transport, pièces de rechange, sacs de couchage, tenues militaires...).
Répondant aux questions du parquet général sur le rôle exact qu’il a joué dans le processus, Madani Touré a reconnu avoir reçu la lettre d’intention par mail du conseiller Marc Gaffajoli qu’il a ensuite transféré à l’ancien ministre Moustapha Ben Barka pour traitement avant de la soumettre à la ministre Bouaré Fily Sissoko pour décision. «Au-delà de cette tâche, je n’ai pas été impliqué au reste de la procédure. C’est la ministre de l’Economie et des Finances qui a assuré et ordonné les décaissements pour toutes les factures», a déclaré Madani Touré.
Sur le contrat d’achat des équipements militaires, l’ancien ministre chargé du Budget dit n’avoir été nullement associé à ce processus. Idem pour la conception et le traitement du dossier de prêt au niveau de la BDM-SA pour l’achat de l’avion, a précisé le témoin. Dans sa plaidoirie, le parquet général denonce un manque de transparence qui a émaillé le processus d’exécution des deux contrats y compris les deux conventions de financement supplétives.
Le ministère public a singulièrement décrié des décaissements sans ordonnancement effectués sur ordre de Mme Bouaré Fily Sissoko. Cela, dans la mesure où l’intégralité des factures concernant l’achat de l’avion présidentiel a été acquittée par la ministre de l’Economie et des Finances avant la réception formelle des contrats. Dans son intervention, le représentant du parquet Kokè Coulibaly a déploré que les dispositions idoines n’aient pas été prises par la ministre Bouaré Fily Sissoko pour protéger les finances publiques et assurer la transparence nécessaire dans le processus d’acquisition de l’avion présidentiel et des équipements militaires.
Il s’est beaucoup interrogé sur les motivations réelles qui ont prévalu à l’initiative de l’achat de cet avion au moment où les caisses de l’État étaient vides. En définitive, le parquet estime que l’avion présidentiel n’a pas été payé dans les bonnes conditions qui respectent les règles de la comptabilité publique. Pour sa défense, Mme Bouaré Fily Sissoko a indiqué que le coût d’achat de l’aéronef présidentiel n’était pas inscrit dans le budget. Donc, il fallait impérativement trouver un financement pour l’acquisition de l’avion et dans l’urgence.
Selon l’ancien ministre délégué chargé du Budget Madani Touré, c’est Moustapha Ben Barka sur instruction de Mme Bouaré Fily Sissoko qui a mené les négociations avec le vendeur à travers le conseiller du gouvernement en la personne de Marc Gaffajoli qui disposait d’un mandat exclusif de recherche de l’avion attribué par le ministre de la Défense et des Anciens Combattants de l’époque.
L’ancienne ministre de l’Economie et des Finances s’est défendue en précisant que Madani Touré a reçu directement la lettre d’intention d’achat déjà signée engageant ainsi les deux parties, envoyée par Marc Gaffajoli. « C’est Madani Touré à son tour qui a confié le suivi du dossier au ministre délégué Moustapha Ben Barka », a déclaré Mme Bouaré Fily Sissoko.
Avant d’ajouter que c’est également le même Madani Touré qui a ordonné les deux premiers décaissements au directeur général du Trésor et de la Comptabilité publique pour suite à donner. À noter que Marc Gaffajoli est le directeur d’Afrijet, une société de location d’avions au Gabon. Les témoignages vont se poursuivent ce vendredi avec l’ancien Premier ministre Oumar Tatam Ly et Madani Touré également par visioconférence.
Aboubacar TRAORE
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