Spécial sortie de l’AES de la CEDEAO, Alpha Oumar Konaré, Président en exercice de la Cedeao de 1999 à 2001 : Des hauts et des bas

Il est le seul Chef d’État du Mali à exercer cette fonction. Durant ses deux mandats, il a fait de l’accélération du processus d’intégration de la Cedeao, la bonne gouvernance, la lutte contre la pauvreté et surtout la libre circulation des personnes et des biens son cheval de bataille. Il y a eu des réussites, tout comme des échecs

Publié mercredi 29 janvier 2025 à 08:14
Spécial sortie de l’AES de la CEDEAO, Alpha Oumar Konaré, Président en exercice de la Cedeao de 1999 à 2001 : Des hauts et des bas

 Au lendemain de sa désignation à la tête de la Conférence des Chefs d'état de la Cedeao, le Président Konaré a effectué une visite en Mauritanie

 

Le Président Alpha Oumar Konaré fut désigné par ses pairs Président en exercice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) lors du 22è sommet, tenu les 9 et 10 décembre 1999 à Lomé (Togo). En succédant au Président Gnassingbé Eyadema, Alpha Oumar Konaré est le premier Chef d’État du Mali à assurer la présidence tournante de l’Organisation intergouvernementale, créée le 28 mai 1975 à Lagos$ (Nigeria).

Président en exercice de la Cedeao, Alpha Oumar Konaré plaça son mandant sous le signe du processus d’intégration de la Cedeao, de la lutte contre la pauvreté et surtout du renforcement des mécanismes de la libre circulation des personnes et des biens dans l’espace commun. 

En effet, sous la présidence d’Alpha Oumar Konaré, une stratégie a été mise en place afin d’accélérer le processus d’intégration de la Cedeao. Et cela à travers la création d’un marché régional unique en Afrique de l’Ouest fondé sur la libéralisation des échanges, l’établissement du Tarif extérieur commun, l’harmonisation des politiques économiques et financières des États membres.

Mais sur le plan économique et financier, ainsi que la libre circulation des personnes et des biens, le tableau n’était pas reluisant. C’est pour quoi, lors du 24è sommet de la Cedeao tenu dans notre capitale le 14 décembre 2000, en examinant le rapport du gouverneur de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (Bceao), la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement s’est préoccupée de l’évolution défavorable d’ensemble de la situation économique et financière des États de la Cedeao, en dépit d’une conjoncture internationale favorable. 

Sur le plan de la lutte contre la pauvreté, les résultats n’étaient pas non plus à hauteur de souhait. Prenant en compte les défis à relever à ce niveau, le sommet de Bamako a instruit les ministres à renforcer, d’une part, les mesures de politique économique nécessaires au développement accru de l’activité dans l’Union et d’autre part, la politique de financement des activités génératrices de revenus pour les populations les plus vulnérables et les diplômés sans emploi. La Banque ouest-africaine de développement (BOAD) a été mise à contribution. En tant que capacité régionale de développement, l’institution financière a été appelée à s’impliquer davantage dans la définition et la mise en œuvre des stratégies nationales et régionales y relatives.

 

POINT FAIBLE DE LA CEDEAO- Depuis sa création, la libre circulation des personnes et des biens est le point faible de la Cedeao. La présidence d’Alpha Oumar Konaré n’a pratiquement rien changé sur ce plan. Pourtant, ce dernier avait pour mission de démanteler les nombreux barrages illégalement érigés le long des routes ouest-africaines qui constituent une entrave à là libre circulation des personnes et le développement des échanges intra communautaires. Un mécanisme communautaire de surveillance permanente des barrages routiers en vue de leur démantèlement avait même été établi par les Chefs d’État et de Gouvernement lors du sommet au cours duquel le Président Konaré a été désigné Président en exercice de la Cedeao.

Toutefois, s’agissant de la bonne gouvernance, la Conférence de Bamako qui a évalué la présidence d’Alpha Oumar Konaré à la tête de la Cedeao, a salué les dispositions prises par le Conseil des ministres, notamment l’adoption du Code de transparence dans la gestion des finances publiques et la décision de réformer les systèmes de passation des marchés publics des États membres pour les rendre plus efficaces, économiques et conformes aux pratiques admises au plan international.

Concernant l’harmonisation des législations fiscales, la Conférence a apprécié les importants efforts accomplis dans la poursuite de l’harmonisation des fiscalités intérieures indirectes. Abordant les politiques sectorielles communes, les Chefs d’État et de Gouvernement ont noté, avec satisfaction, les actions menées dans le cadre de la mise en œuvre du processus de leur définition.

Ils ont ainsi apprécié positivement les travaux des ministres chargés de la santé, des ministres chargés des télécommunications et des ministres chargés des mines, dont les résultats ont permis au Conseil des ministres d’adopter, dans chacun de ces domaines, des recommandations pertinentes invitant les États membres à la mise en œuvre  de programmes d’actions communautaires prévus par le Traité.

Compte tenu des résultats obtenus et des défis à relever, les Chefs d’État ont décidé de reconduire le Président Alpha Oumar Konaré à la tête de la Cedeao. Celui-ci passera le flambeau à son homologue du Sénégal, Abdoulaye Wade, lors du sommet de Dakar en décembre 2001, alors que les défis en ce qui concerne l’intégration économique, la mise en place des infrastructures de développement au sein de la Cedeao et surtout la libre circulation des personnes et des biens étaient de plus en plus nombreux.

Bien avant de diriger la Conférence des Chefs d’État de la Cedeao, le Président Alpha Oumar Konaré était impliqué dans l’ancrage de la démocratie au sein de la Communauté. Avec son leadership et sa vision pour une sous-région pacifiée et tournée vers le développement durable, il était farouchement opposé aux coups d’État survenus en avril 1999 au Niger puis en Côte d’Ivoire de la même année.

Madiba KEÏTA

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