C’est dans un Palais des sports Salamatou Maïga coloré et plein comme un oeuf que s’est déroulée, samedi dernier, la cérémonie d’ouverture des 1ers Jeux de l’Alliance des états du Sahel (JAES). L’événement était présidé par le Premier ministre, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le Général de division Abdoulaye Maïga qui avait à ses côtés une belle brochette de personnalités, dont Abdoul Kassim Ibrahim Fomba (ministre de la Jeunesse et des Sports, chargé de l’Instruction civique et de la Construction citoyenne du Mali), Roland Somda (ministre des Sports, de la Jeunesse et de l’Emploi du Burkina Faso), Sidi Mohamed Almouhmoud (ministre de la Jeunesse, de la Culture, des Arts, des Sports du Niger).
Deux des trois ambassadeurs de ces 1ers Jeux, à savoir notre compatriote Daba Modibo Keïta, double champion du monde de taekwondo des lourds (2007, 2009) et Abdoulrazak Issoufou Alfaga du Niger étaient également dans la loge officielle. La cérémonie a débuté avec l’exécution de l’Hymne de la Confédération des états du Sahel (Confédération AES), une séquence suivie du défilé des 54 fédérations nationales sportives et des délégations du Burkina Faso, du Niger et du Mali, de la projection vidéo de la présentation des Jeux de l’AES et de la présentation des ambassadeurs des Jeux.
Ensuite, les spectateurs du Palais des sports Salamatou Maïga assisteront à l’entrée dans la salle de la Flamme des JAES portée par Daba Modibo Keïta. Le serment unifié des JAES, lu par un officiel burkinabé (Missiri Sawadogo, directeur technique national de la Fédération d’athlétisme du Burkina Faso), un entraîneur nigérien (Alassane Abdou, entraîneur de judo) et deux athlètes maliens (Mahamadou Doucara, -81kg judo et Ibrahim Diakité milieu de terrain de l’équipe de football), a scellé l’engagement à l’éthique, au respect des règles, au fair-play, à la solidarité et à la fraternité entre les compétiteurs. Sur le plan artistique, la cérémonie a conjugué modernité et culture : prestations chorégraphiques des basketteuses de Bamako, spectacle de marionnettes traditionnelles et un concert de Sidiki Diabaté qui a enflammé le public par sa prestation.
Dans son allocution d’ouverture, le Premier ministre, le Général de division Abdoulaye Maïga a remercié, au nom du Général d’armée Assimi Goïta, Président de la Transition, et Président en exercice de la Conférence des chefs d’état de la Confédération des états du Sahel, les délégations du Niger et du Burkina Faso d’avoir répondu à l’invitation du peuple du Mali à ces 1ers Jeux de l’Alliance des états du Sahel. «Nous écrivons, aujourd’hui, ensemble, une page de notre histoire commune pour le Sahel, en mettant en place les Jeux de l’Alliance des Etats du Sahel», a dit le chef du gouvernement.
CONSTRUIRE UN ESPACE DE PAIX ET DE SECURITE- Pour le Général de division Abdoulaye Maïga, les Jeux de l’Alliance des États du Sahel sont le reflet vivant de l’unité retrouvée entre le Mali, le Burkina Faso et le Niger. Les trois pays, insistera-t-il, ont choisi de prendre ensemble leur destin en main, pour construire un espace de paix et de sécurité, édifier un avenir radieux pour leurs peuples, bâtir un cadre de vie harmonieux, permettre aux populations de retrouver leur honneur et leur dignité et faire du Sahel, un environnement solidaire, prospère et humain.
«Chers athlètes, vous êtes la fierté de nos peuples. Par vos efforts, vos gestes, votre esprit d’équipe, vous nous rappelez que l’avenir du Sahel se trouve entre nos mains. Vous représentez cette jeunesse qui croit en l’effort, en la discipline, en la patrie. Vous portez les couleurs de nos peuples avec dignité et fierté», a poursuivi le Premier ministre pour qui la mise en place de jeux et compétitions sportives au sein de la Confédération des États du Sahel, joue un rôle stratégique crucial. Le chef du gouvernement a invité les athlètes à faire de la devise des Jeux : «Toujours unis, Toujours résilients, Toujours Plus forts», le credo de notre existence, qui souligne toute l'importance de l'excellence individuelle et de l’entraide dans la dignité, dans la solidarité et le respect de l’autre. Tout en encourageant les athlètes pour plus de médailles, il leur a demandé de garder toujours à l’esprit que le Sahel reste toujours le seul gagnant.
«Ces Jeux sont d’abord une saine compétition. Ils constituent, en même temps, un symbole fort de notre indépendance d’esprit, de notre souveraineté retrouvée, de notre solidarité profonde et de notre désir ardent de contribuer à bâtir une Afrique, qui croit en elle-même. Nous avons choisi de nous unir, de coopérer et de construire pour faire du Sahel, un vrai havre de paix, une terre de sécurité, un lieu où il fait bon vivre», a répété le Général de division Abdoulaye Maïga, avant de terminer : «Dans cette belle entreprise, le sport a un rôle extrêmement important par les trois valeurs qu’il incarne, à savoir : l'excellence, le respect et l'amitié. C’est en encourageant l’effort, en préservant la dignité humaine et en développant l’harmonie que l’on peut bâtir un monde meilleur».
Les 1ers Jeux de l’AES, faut-il le rappeler, regroupent les athlètes du Mali, du Burkina Faso et du Niger et les participants s’affronteront pendant une semaine dans 9 disciplines: le football (U17), la lutte traditionnelle, le bras de fer sportif, l’athlétisme, le tir à l’arc, le judo, le karaté, le kung-fu wushu et le taekwondo. Le tir sportif a été retiré de la liste car le Burkina Faso et le Niger ne sont pas représentés dans cette discipline. Les compétitions se disputent sur trois sites : le stade du 26 Mars, le stade Mamadou Konaté et le Palais des sports Salamatou Maïga. Les jeux de l’AES visent à renforcer l’intégration entre les jeunes de l’espace confédéral, à promouvoir l’esprit patriotique à travers le sport et à détecter de nouveaux talents.
Ladji M. DIABY
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ILS ONT DIT…
Mahamadou Camara, athlète du Mali (karaté -68kg) : «Je suis enthousiaste. J’ai hâte de commencer la compétition. La grande mobilisation de nos concitoyens pour la cérémonie d’ouverture nous motive davantage surtout que c’est la première édition des Jeux».
Bansongo Karim, athlète du Burkina Faso (lutte traditionnelle, 100kg) : «Je suis content d’être au Mali pour participer aux 1ers Jeux de l’AES. Le spectacle était au rendez-vous lors de la cérémonie d’ouverture. On souhaite que la compétition se passe dans de bonnes conditions et que le Burkina remporte beaucoup de médailles».
Moussa Yaya, athlète du Niger (judo, -66kg) : «Je salue les dirigeants des trois pays pour le soutien qu’ils apportent à la jeunesse. Nous sommes là pour eux, vous allons faire la compétition pour eux, car ils ont notre soutien et nous nous sommes là pour l’AES».
Soumaïla Bagayogo, athlète du Mali (athlétisme, saut en longueur) : «La cérémonie d’ouverture a été grandiose et nous aimerions bien que cela continue pendant toute la durée des Jeux. Je vise la première place et je me battrai pour que le Mali remporte la compétition».
Miriema Fatoumata, athlète du Burkina Faso (athlétisme, 400 m) : «Nous avons été bien accueillis et nous sommes dans de bonnes conditions ici. Nous sommes présents pour le pays et nous allons tout faire pour remporter ces 1ers Jeux de l’AES».
Moussa Diarra, participant : «Le Mali est un pays d’accueil et à travers cette cérémonie d’ouverture, nous avons montré que le Mali est un grand pays. Je souhaite bonne chance à tous les athlètes et que le meilleur gagne».
Daba Modibo Keïta, ambassadeur des Jeux : «Cette cérémonie a été magnifique. C’est une cérémonie qui représente l’amitié et la fraternité qui existent entre nos trois pays à savoir, le Mali, le Burkina Faso et le Niger. Il n’y aura pas de perdant dans ces Jeux, c’est l’AES qui va gagner».
Abdoulrazak Issoufou Alfaga du Niger, ambassadeur des Jeux : «C’est la première édition des Jeux de l’Alliance des états du Sahel, c’est un plaisir en tant qu’Africain parce que moi en tant qu’athlète, je combattais dans le monde au nom de l’Afrique. Aujourd’hui, je vois trois pays, le Niger, le Burkina Faso et le Mali qui se sont mis ensemble pour bâtir l’avenir. Je suis sûr que d’autres pays vont nous rejoindre».
Sidi Mohamed Almouhmoud, ministre chargé des Sports du Niger : «C’est une cérémonie qui symbolise la grandeur de l’AES, le symbole de l’intégration surtout le développement de l’esprit de la jeunesse patriote que les chefs d’états des trois Etats ont voulu imprimer à cette première édition de Jeux de l’AES. Nous avons quitté nos différents pays, mais nous sommes encore chez nous dans un autre pays de l’AES, en terre AES du Mali».
Roland Somda, ministre chargé des Sports du Burkina Faso : «Nous avons eu droit cet après-midi (samedi, ndlr) à une cérémonie d’ouverture très riche en couleur. C’est le début de la matérialisation de la vision de nos chefs d’état qui nous avons instruit d’organiser les Jeux de l’Alliance des états du Sahel».
Abdoul Kassim Ibrahim Fomba, ministre chargé des Sports du Mali : «C’est une belle cérémonie d’ouverture avec des prestations d’artistes de très haut calibre et beaucoup d’autres choses. Le spectacle a été à la hauteur des attentes du département. On a montré que lorsque la jeunesse se donne la main, lorsque les sportifs se donnent la main, cela ne peut que donner que des belles choses».
Rassemblés par
Boubacar KANTÉ
Ladji Madiheri DIABY
Cest parti pour les 1ers Jeux de lAlliance des Etats du Sahel (JAES). La cérémonie d'ouverture de l'événement sest déroulée, ce samedi 21 juin 2025, au Palais des Sports Salamatou Maïga..
Le coup d'envoi des 1ers Jeux de la Confédération des États du Sahel (AES) a été donné ce samedi 21 juin 2025 par le tournoi de football. La compétition est réservée à la catégorie cadette..
L’organisation de ces jeux permet aux pays de l’AES de célébrer l’identité sahélienne, créer un espace de dialogue entre les peuples et promouvoir l’épanouissement de la jeunesse confédérale. Plus de 500 athlètes sont attendus à Bamako et la cérémonie d’ouverture est placée so.
L'interview du ministre Abdoul Kassim Ibrahim Fomba.
Les athlètes du Mali, du Burkina Faso et du Niger, les trois pays de la Confédération des états du Sahel, s’affrontent du 21 au 28 juin dans 10 disciplines sportives : le football (U17), la lutte sportive africaine, le bras de fer sportif, l’athlétisme, le tir à l’arc, le tir sportif, le.
Il y a encore quelques années, le Mali disputait «ses matches à domicile» au Maroc, tout simplement parce que notre pays ne disposait pas de stades aux normes internationales. Cela appartient désormais au passé puisque les autorités de la Transition ont initié un vaste programme de réalisat.
