
Le Chef de l'état lance les travaux de réalisation de la centrale solaire de Sanankoroba, mai 2024
Le mixte énergétique est une nécessité pour notre
pays qui, depuis quelques années, est confronté à une crise énergétique. L’État
travaille, pour résorber cette crise, à augmenter les capacités de production à
travers une ambitieuse stratégie de renforcement du mix énergétique. Trois
projets majeurs de centrales solaires d’une capacité totale de 400 mégawatt
(MW) ont été lancés en 2024 par le Président de la Transition, le Général
d’Armée Assimi Goïta. Il s’agit de la centrale solaire de 200 mégawatt crète
(MWc) à Sanankoroba en deux phases, avec un stockage de 20 mégawattheure (MWh),
celles de Safo (100 MWc en deux phases, avec un stockage de 50 MWh) et de
Tiakadougou-Dialakoro (Sélingué) à 100 MWc en deux phases également.
Selon le conseiller technique au ministère de
l’Énergie et de l’Eau, Sidy Mohamed Coulibaly, les travaux de la première phase
du projet de construction de la centrale de Safo, sont en cours. Cette phase
concerne la réalisation de 50 MWc, avec 80 milles panneaux. «Les premiers
conteneurs de panneaux solaires sont arrivés à Bamako. La réception en usine de
certains équipements tels que les onduleurs a eu lieu en juillet 2025», signale
le conseiller technique.
En ce qui concerne Sanankoroba et
Tiakadougou-Dialakoro, dont les premières phases concernent respectivement 100
MWc et 50 MWc, les travaux de débroussaillages sont terminés et les études
d’exécution sont en cours. « Donc, la mise en œuvre de ces projets de
centrales solaires se poursuit », rassure notre interlocuteur qui déplore
quelques défis techniques, liés notamment au délai de fabrication et
d’acheminement des équipements pour la production et le transport de
l’électricité. «Ce délai est tributaire des capacités de production des
fabricants et des voies de transport», précise-t-il. Et pour étayer ses propos,
il cite le cas de la première phase de la centrale de Safo, 50 MWc de champ
solaire et 25 MWh de stockage d’énergie. Là, il s’agit d’installer un nombre
très important de modules photovoltaïques et d’autres équipements comme les
onduleurs et les transformateurs qui sont produits en Chine et acheminés vers
le site du projet au Mali.
Parlant de perspectives, Sidy Mohamed Coulibaly
expliquera que le gouvernement s’évertue à satisfaire les besoins fondamentaux
des populations comme instruit par le Président de la Transition dans l’Axe 3
du Programme d’Actions du gouvernement, adopté par le CNT le 19 mai 2025. Cela
en cohérence avec la Vision «Mali Kura ɲɛtaasira ka bɛn san 2063 ma» et sa Stratégie
nationale pour l’émergence et le développement durable (SNEDD 2024-2033)
adoptée en 2024. Les efforts portent sur le renforcement de la distribution de
l’énergie électrique de l’EDM-sa, l’électrification rurale et d’autres infrastructures
de production et de transport. L’accent sera mis sur la mise en valeur des
ressources d’énergies renouvelables, fait-il savoir.
S’agissant des barrages hydroélectriques, l’agent
du département en charge de l’Énergie précise que les travaux de réhabilitation
des centrales hydroélectriques de Sélingué (47,0 MW) et de Sotuba (5,7 MW) sont
en cours. La centrale de Sélingué continue de livrer en moyenne plus de 80% de
sa puissance. Par contre, celle de Sotuba est à l’arrêt pour raison de travaux.
Quant aux centrales hydroélectriques de Manantali (200 MW), Felou (60 MW) et
Gouina (140 MW), réalisées dans le cadre de l’Organisation pour la mise en
valeur du fleuve Sénégal (OMVS), elles fournissent respectivement 104 MW, 27 MW
et 47,6 MW au Mali, soit globalement 178,6 MW.
Sidy Mohamed Coulibaly souligne qu’il est
primordial d’assurer l’entretien et la réhabilitation des barrages
hydroélectriques existants. Pour les nouveaux projets, les principaux défis
incluent notamment la considération des impacts environnementaux et sociaux, ce
qui contribue, le plus souvent, à une augmentation excessive des coûts
d’investissement et de la durée de réalisation des projets. Selon lui, il est
aussi envisagé de développer des grands projets hydroélectriques, tels que le projet
de Kénié d’une puissance installée de 54 MW, le projet de doublement de la
centrale hydroélectrique de Sotuba avec une capacité additionnelle de 6 MW et
celui de la réalisation des mini-centrales hydroélectriques de Djenné (7,5 MW),
Talo (1,3 MW) et Kourouba (4 MW). D’autres projets d’envergures sont prévus
dans le cadre de l’OMVS.
En plus, l’État envisage d’inclure
l’électronucléaire dans son mix énergétique afin d’augmenter considérablement
la capacité de production d’électricité et satisfaire les besoins énergétiques
du pays. Dans ce domaine, le Mali et la Fédération de Russie ont entamé une
coopération bilatérale stratégique, à travers la signature de plusieurs
protocoles d’accords dont le développement de l’industrie nucléaire nationale.
Apport des particuliers - Dans la même optique de
renforcement du mixte énergétique, des particuliers œuvrent déjà dans le
domaine. La fédération malienne de l’électricité, énergie, énergies
renouvelables et nouvelles (FENEM) en est un exemple. Selon Konimba Dembélé, 3è
vice-président de cette Fédération, les énergies renouvelables offrent de
nombreuses opportunités, comme la réduction de la dépendance vis-à-vis des
énergies fossiles importées, la création d’emplois locaux et développement de
nouvelles filières industrielles. Cependant, dira-t-il, certains défis
demeurent tels que le coût initial élevé des infrastructures, l’intermittence
de certaines sources (solaire, éolien) nécessitant des solutions de stockage,
l’adaptation et la modernisation du réseau électrique et le besoin de renforcer
les compétences locales.
Konimba Dembélé estime que le renforcement du
mixte énergétique par la construction de centrales solaires et le développement
d’autres énergies renouvelables est une initiative salutaire et stratégique des
autorités maliennes. La FENEM soutient cette orientation et se tient prête à
accompagner l’État et ses partenaires dans la mise en œuvre de projets
ambitieux, inclusifs et durables, déclare-t-il. Et de rappeler que leurs
entreprises collaborent régulièrement avec l’EDM-sa en participant aux appels
d’offres lancés par cette société. La FENEM se positionne également comme un
cadre de dialogue constructif entre ses membres et l’EDM-sa afin de renforcer
la coopération et améliorer la qualité des services énergétiques.
«Nous
encourageons les Maliens à considérer les énergies renouvelables non seulement
comme une solution technologique moderne, mais aussi comme une opportunité
économique et sociale», souhaite Konimba Dembélé. L’importance de l’alternative solaire n’est plus à
démontrer dans la ville de Bamako où plusieurs grandes artères sont maintenant
éclairées aux moments des délestages grâce à ces installations. Aussi, des
familles ont investi dans le domaine pour se mettre à l’abri des délestages.
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