Armés de matériels de pêche à la ligne rudimentaires composés notamment de long fil attaché à un bâton ou sans bâton et au bout duquel est accroché un flotteur, une plombée et un ou des hameçons, ils sont nombreux ces pêcheurs occasionnels à envahir les berges du fleuve Niger en période de montée des eaux. Ils squattent les moindres monticules et promontoires disponibles les nuits pour en faire un passe-temps favori.
Une nuit de fin d’aout 2025 à Djicoroni-Para en Commune IV du District de Bamako. Oumar Keita et d’autres férus de la pêche en ligne viennent élire domicile au bord du fleuve. Bien masqués pour se protéger contre les piqûres des moustiques, ils portent des chaussettes, des chemises manches longues et chapeau. Torches allumées, ils font les derniers réglages de leurs matériels de pêche en tâtant les flotteurs et plombées servant à signaler la prise ou les touches.
Dans cette nuit douce encombrée de fraicheur d’une pluie de la veille, les grenouilles coassent dans une ambiance interminable autour des pêcheurs. Ils mettent les lombrics aux hameçons, jettent les lignes dans l’eau et s’assoient tranquillement pour scruter les flotteurs. Oumar Kéita explique que c’est une occasion pour lui en cette période de venir se divertir en pratiquant la pêche à la ligne.
Selon le jeune d’une trentaine d’années, c’est pendant les soirs de week-ends qu’il vient au fleuve. Il lui arrive aussi de rester sur les berges jusqu’aux environs de 2 h du matin. «Souvent, je quitte ici en bon pêcheur et avec le sourire», affirme-t-il. Quand la pêche est fructueuse, c’est la joie pour lui d’offrir l’occasion à la ménagère de préparer de bons plats délicieux aux poissons sans se soucier du prix de cette denrée.
CAPTURER BEAUCOUP DE POISSONS- Le petit Amadou se balade avec ses camarades au bord de l’eau, cherchant un endroit propice pour s’installer. Auparavant, la bande de bambins a tâté plusieurs promontoires sans succès. Elle est à la recherche d’un bon endroit qui leur porte chance pour capturer beaucoup de poissons. Mais apparemment, la chance n’était pas de leur côté ce soir-là et de guerre lasse, ils ont décidé de rentrer bredouille de cette soirée de pêche infructueuse. Les occasions où ils arrivent à pêcher du poisson, ils organisent eux-mêmes un petit festin pour égayer leurs papilles gustatives, affirment-ils.
Samedi 6 septembre 2025, il est environ 18 h. Le nommé Sangaré surveille minutieusement le mouvement de son flotteur dans l’eau. À sa gauche, est assis un camarade aussi pêcheur avec qui, il partage une mèche de cigarette. Soudain, son flotteur dandine, il arrache sa ligne dans l’eau avec promptitude et fait sortir une carpe. La joie l’envahit, il commence à fanfaronner aux yeux de son ami. Maçon de profession, Sangaré fait savoir qu’en cette période de vaches maigres pour ses activités professionnelles, il vient régulièrement au fleuve la nuit pour tuer le temps et se remonter le moral.
Quant à Mamane, mécanicien auto de son état, il sermonne les enfants qui sont venus faire une partie de pêche en leur intimant l’ordre de rentrer à la maison avant l’heure de la prière du crépuscule. Ce garagiste laisse entendre que le marché est morose actuellement. Comme son garage n’est pas loin du fleuve, il en profite pour venir pêcher les soirs.
Cet autre amateur de la pêche qui n’a pas souhaité dévoiler son nom est installé sous un baobab. Il assure qu’il s’adonne à cette pratique à ses heures perdues. Il lance deux lignes dans l’eau et s’assoit tranquillement. À peine s’est-il détendu qu’un fil de l’un de ses hameçons commence à s’étirer. D’un geste prompt, il le ressort avec un poisson. Il arrive, selon ses explications, que les hameçons se coincent au fond de l’eau ou accrochent les filets des pêcheurs Bozo (professionnels de la pêche). Quand cela se produit, il coupe le fil en abandonnant le reste de la ligne et l’hameçon dans l’eau. C’est pour cela qu’il dispose toujours de quelques accessoires de matériels de pêche pour se dépanner.
De leur côté, les pêcheurs Bozo ne voient pas d’un bon œil ces amateurs qui leur causent plus de tort en abîmant leurs filets. Ils redoutent surtout les enfants qui leur causent souvent des désagréments et disparaissent après leurs forfaitures. La pêche à la ligne est un plaisir pour beaucoup de personnes dans la capitale. Car, selon eux, au-delà de pêcher les poissons, ce passe-temps leur permet de se détendre, d’une part et d’autre part de s’arracher dans la tranquillité de la nuit des soucis du quotidien.
N'Famoro KEITA
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