Sécurité routière : Renforcement de capacités de 200 chauffeurs

Sur les 10.614 cas d’accidents enregistrés en 2021, 6.406 ont concerné les automobiles, déplore la ministre en charge des Transports, Mme Dembélé Madina Sissoko

Publié vendredi 24 mars 2023 à 06:55
Sécurité routière : Renforcement de capacités de 200 chauffeurs

Ces statistiques prouvent à suffisance la nécessité d’une mise à niveau des chauffeurs et conducteurs routiers

 

 

Dans le cadre de la promotion de la sécurité routière sur les axes routiers, l’Agence nationale de la sécurité routière (Anaser), en partenariat avec le ministère des Transports et des Infrastructures, a organisé, hier, une journée d’échanges sur les contrôles routiers au Conseil malien des transporteurs routiers (CMTR).

La cérémonie d’ouverture a été présidée par la ministre des Transports et des Infrastructures, Mme Dembélé Madina Sissoko, en présence du président du CMTR, Youssouf Traoré, du maire de la Commune II, Cheick Abba Niaré, du président du Groupement des transporteurs et conducteurs routiers du Mali, Marafa Touré ainsi que des cadres de la gendarmerie et de la police.

Cette journée avait pour objectif d’échanger sur la convention qui régit les rapports entre l’Anaser et la direction générale de la gendarmerie nationale (DGGN), dans le cadre de l’organisation des opérations de contrôle routier. Elle offre en outre l’opportunité de sensibiliser 200 chauffeurs et conducteurs routiers au respect des dispositions du code de la route et aux bonnes pratiques de la conduite automobile.


Selon le maire de la Commune II, la sécurité routière est l’affaire de tous. Pour Cheick Abba Niaré, les accidents de la circulation constituent de nos jours un fléau mondial. Pour pallier ce problème, il a exhorté les néo-chauffeurs et conducteurs, à respecter les mesures de sécurité liées aux codes de la route, car dira-t-il, la vie humaine est le don le plus cher.

Pour sa part, le président du CMTR a indiqué que cette rencontre a pour but de renforcer  la compréhension entre les principaux acteurs de la route, de faciliter des activités de transport et de commerce, de sécuriser les routes y compris son état et ses accessoires.


Pour Youssouf Traoré, les avantages sont énormes. À cet effet, il a demandé à Mme la ministre d’intercéder en leur faveur auprès du directeur général de l’Anaser afin qu’il multiplie ce genre de formation aussi bien à Bamako qu’à l’intérieur. «Un chauffeur bien formé, en termes de résultats est égal à moins d’accident, beaucoup de vies sauvées, des matériels préservés, des routes protégées qui durent plus longtemps», a souligné le patron du CMTR.

Youssouf Traoré a, par ailleurs, rappelé certaines préoccupations des transporteurs qui, selon lui, restent d’actualité. Il s’agit, entre autres, de l’exonération du paiement de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA), du transport de passagers et de l’exonération des achats de véhicules neufs de transport afin de rajeunir le parc.


De son côté, le président du Groupement des conducteurs a plaidé la cause des chauffeurs qui évoluent dans le privé et qui ont besoin d’être inscrits à l’Assurance maladie obligatoire (Amo) ou à l’Institut national de prévoyance sociale (INPS). Marafa Touré a également invité le gouvernement à investir plus dans le secteur des transports, car pour lui, les chauffeurs contribuent fortement à l’économie du Mali, de surcroît un pays continental.

Dans son discours d’ouverture, la ministre des Transports et des Infrastructures a dénoncé  le danger permanent lié à l’utilisation incontrôlée des engins à deux ou trois roues sur les voies ouvertes à la circulation publique. Pour Mme Dembélé Madina Sissoko, les statistiques de l’Anaser montrent que sur les 10.614 cas d’accidents enregistrés en 2021, 6.406 ont concerné les automobiles, soit un taux d’implication de 60,35 %. Ces statistiques, selon elle, prouvent à suffisance la nécessité d’une mise à niveau des chauffeurs et conducteurs routiers pour la sécurisation du transport professionnel prévue dans le pilier «comportement plus sûr des usagers de la route» de la Stratégie nationale de la sécurité routière 2021-2030.

La ministre s’est dit convaincue que l’accident de la circulation routière relève plutôt de la faute de conduite que de la fatalité. À ce propos, elle a interpellé les agents de régulation de la circulation à prendre des mesures conformes aux textes pour les délits comme celui des chauffeurs qui refusent de s’arrêter pour éviter les courses poursuites pouvant amener à des accidents.

Anta CISSÉ


Rédaction Lessor

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