
La réalisation de cette passerelle a coûté plusieurs millions de Fcfa
Au-dessous de l’échangeur pour les piétons du Quartier-Mali en Commune V du District de Bamako, Adama Diarra, un conducteur de mototaxi et ses collègues ont pris leur quartier. Il explique que ces infrastructures sont très utiles et facilitent les aller et retour des piétons qui doivent traverser la route. Par ailleurs, il regrette que certaines personnes préfèrent braver les véhicules plutôt que d’utiliser cette passerelle. «Nous passons la journée à les dissuader de traverser la route. La circulation sur cette voie est très dense, surtout aux heures de pointe», indique Adama Diarra.
Un groupe d’élèves qui utilise cette passerelle affirme que l’utilisation de l’échangeur leur permet de gagner du temps et d’éviter les accidents et les embouteillages.
«Nous l’empruntons régulièrement, parce que nous avons été témoins d’un grave accident un jour impliquant une petite fille et sa maman qui essayaient de traverser la route», se souvient l’un des écoliers. Ils sont unanimes qu’aucune excuse ne peut justifier la non utilisation des passerelles. Selon eux, c’est un dispositif de sécurité qui les empêche d’être stressés quand il est question d’aller à l’école.
Mamadou Kané dit Binkè vend des habits à proximité de l’échangeur pour piétons près du marché des friperies appelé « Worocour » en face du Centre hospitalier universitaire Gabriel Touré. Il témoigne que cette passerelle est beaucoup utilisée. La forte fréquentation de l’infrastructure, argumente-t-il, fait qu’il a atteint une large clientèle. «Malgré cela, nous rencontrons des difficultés liées à la présence dangereuse des délinquants qui attaquent les usagers sur la passerelle la nuit », déplore le marchand de vêtements.
Sur le même site, Seydou Bocoum vend des meubles depuis plus de deux ans. Il affirme qu'au-delà de 18 heures, l’utilisation de l’échangeur est très dangereuse. Selon lui, le faible intérêt pour ces infrastructures a engendré leur appropriation par des individus mal intentionnés. «D’après mes observations, certaines passerelles sont totalement délaissées. Celle de Dabanani est dangereuse en raison de la fréquence des agressions. Ce qui explique également son abandon par les usagers», souligne Seydou Bocoum.
Modibo Diallo, vendeur de sacs et d’autres marchands exposent leurs produits sur la passerelle près de « Worocour ». Il explique que les occupants de cet espace débarrassent régulièrement le lieu de ses immondices. Un usager qui a requis l’anonymat reproche aux autorités de ne pas s’investir suffisamment dans les actions visant à encourager les usagers à emprunter les échangeurs pour piétons. Il affirme avoir entrepris des démarches contre l’insécurité. « J’ai contacté la police à plusieurs reprises sans suite.
Il est impératif de trouver une solution, car la situation est intolérable. Les vendeurs doivent nettoyer chaque matin cette passerelle pour pouvoir l’utiliser durant la journée », a indiqué Madou Diallo, qui a déploré la présence d’excréments humains, de préservatifs usagés, de mégots de cigarettes, de restes de joints et souvent de bouteilles d’alcool. Notre interlocuteur invite les autorités à prendre des mesures rigoureuses contre l’insécurité. Avant de les exhorter à électrifier ces passerelles, car leur utilisation ne peut se limiter à la journée.
AGRESSIONS- Awa Sidibé, vendeuse de friperie, précise que de 18 heures à 6 heures du matin, l’accès à l’échangeur est interdit en raison de la présence des délinquants. «Nous commençons à nous installer à partir de 7 heures et partons à 18 heures, avant leur arrivée», dénonce-t-elle. Avant d'annoncer qu’ils agressent les gens après leur départ. Ces bandits, renchérit-elle, tentent même des agressions en pleine journée. Mais, la forte affluence rend cela difficile pour eux. Le pont pour piétons en face de l’auto-gare de Sogoniko en Commune VI n’échappe pas à ce banditisme.
Le chef du département audit, réglementation et circulation routière de l’Agence nationale de la sécurité routière (Anaser) souligne l’importance de ces infrastructures notamment dans des zones où la vitesse des véhicules est élevée et où il y a la fluidité du trafic. Selon Blaise Adama Dena, leur rôle est essentiel pour la sécurité des piétons en particulier les enfants et les écoliers.
«La passerelle la plus utile possible est celle Quartier-Mali car là-bas, la traversée à pied pour les piétons est carrément impossible parce que la vitesse à la descente de l’échangeur est vraiment excessive », relève notre interlocuteur. Par ailleurs, il déplore l’incivisme de certains usagers qui préfèrent risquer leur vie en traversant la route plutôt que d’utiliser les passerelles.
Contre cette habitude, Blaise Adama Dena assure que des actions de sensibilisation, d’éducation et de formation sont menées quotidiennement dans le but d’informer les conducteurs et les piétons sur l’importance des passerelles et promouvoir leur utilisation. Dans cette démarche, il dira que des messages sont diffusés auprès des conducteurs, dans les écoles et par le biais des médias.
«Avant la construction des deux passerelles au niveau de Sébénicoro, les piétons étaient souvent victimes d’accidents, car il y a une concentration de la population à ce niveau et la présence du marché», se souvient Blaise Adama Dena. Toutefois, il constate que l’utilisation des passerelles n’est pas optimale car certains les utilisent à des fins inappropriées ou pour commettre des actes répréhensibles.
Aussi, elles abritent des sans-abris. Le responsable de l’Anaser a insisté sur le fait que ces ouvrages sont construits à des millions de Fcfa pour la sécurité des populations. Avant de réfuter les arguments de ceux qui estiment que l’utilisation de ces passerelles est une perte de temps ou provoque des vertiges. Pour le chef de département audit, réglementation et circulation routière de l’Anaser, la sécurité des piétons est primordiale et les ponts pour piétons offrent une alternative plus sûre pour la traversée de la route. Notre interlocuteur a noté également la présence policière à proximité des passerelles, ce qui contribue à la sécurité des usagers.
Fatoumata KONÉ
Rédaction Lessor
Les enseignants des écoles publiques du District de Bamako reprennent le travail dès ce lundi 20 octobre 2025 aux heures habituelles des cours..
En marge de la 3è édition des journées Ouest-africaines de l'audit interne, tenues à Bamako les 16 et 17 octobre, le Président de la Transition, le Général d’armée Assimi Goïta a reçu, ce vendredi 17 octobre, une délégation de l’Association des contrôleurs, inspecteurs et auditeurs .
Certains rapports occidentaux tentent désespérément de faire croire que le Mali serait une « république en ruine », une «transition sans cap», un pays «sous tutelle russe» condamné à l’isolement. Ce récit, souvent répété, ignore la logique interne d’un processus souverain qui.
Lancé depuis le mois de septembre, par la Direction nationale de la pédagogie (DNP) avec l’appui technique et financier du Projet d’amélioration de la qualité et des résultats de l’éducation pour tous au Mali (Miqra), l’atelier d’élaboration et de validation des livrets pédagogique.
Dans le cadre des activités de la 30è édition du Mois de la solidarité et de la lutte contre l’exclusion, le gouverneur de la Région de Mopti, le Général de brigade Daouda Dembélé a respecté la tradition en rendant visite, mercredi 15 octobre, aux deux personnes les plus âgées de la Co.
Suite à la recrudescence de l’insécurité dans la Région de Gao, des mesures strictes ont été prises concernant les activités illicites sur le site minier de N’tahaka, situé à une cinquantaine de kilomètres de la Commune urbaine de Gao..