
Des usagers visiblement fatigués d’attendre leur tour qui tarde à venir
L’opération
de retrait des cartes nationales d’identité biométrique sécurisée se passe bien
dans la capitale. Cette opération, qui a débuté en avril dernier, mobilise, ces
derniers temps, les habitants de la Cité des trois caïmans. En ce lundi 4
septembre, l’ambiance est bon enfant à la mairie de la Commune VI du District
de Bamako, où des agents de la police nationale délivrent les cartes
biométriques. Femmes, hommes, vieux et jeunes, tous sont là pour retirer leurs
pièces.
Pour
maintenir l’ordre autour de l’opération, les agents ouvrent une liste où les
usagers doivent s’inscrire. Boubacar Guindo en fait partie. Le jeune homme est
la 97è personne sur cette longue liste. Notre interlocuteur indique avoir
vérifié la disponibilité de sa carte avant de faire le déplacement. Contrairement
à lui, beaucoup de nos compatriotes se sont présentés devant les agents sans
prendre la moindre précaution de vérifier la disponibilité de leurs documents.
Ce qui constitue une difficulté pour le personnel en charge de la distribution.
Ce dernier se retrouve ainsi dans l’obligation de s’occuper de ces personnes,
voire les orienter. Une autre difficulté des agents a trait à la non
disponibilité des cartes de certains usagers malgré le message de confirmation.
«Nous remontons ces informations, sans succès», confie un agent. Les personnes
dans cette situation doivent repasser de temps à autre pour voir si leurs
pièces sont disponibles.
Le
site de la mairie de la Commune VI délivre plus de 300 cartes biométriques par
jour, selon ses responsables. Le précieux sésame peut être retiré notamment sur
présentation de la carte nationale d’identité, de la carte Nina, du passeport,
de la fiche individuelle descriptive, de la carte consulaire et de la carte
professionnelle pour les Forces de défense et de sécurité (FDS). «On peut le
retirer également par procuration à travers la mairie», a confié notre
interlocuteur.
Mahamar
Aguissa Touré vient de récupérer sa carte à la mairie de la Commune VI.
Visiblement satisfait, cet enseignant de formation se dit maintenant à l’abri
de tout, car le document est sécurisé. Il a invité nos compatriotes à venir
chercher leurs pièces. Pour lui, cet acte constitue un signe de citoyenneté.
Mahamar Aguissa Touré a appellé aussi à retirer les cartes en vue d’accomplir
les votes lors des prochaines élections. Il rappellera que ce document est
valable dans tous les pays membres de la Communauté économique des États de
l’Afrique de l’Ouest (Cedeao).
Il faut souligner que beaucoup de nos compatriotes se déplacent pour retirer la carte biométrique, en raison de sa vocation de carte d’identité. Cela est d’autant plus compréhensible que l’accès à la carte nationale d’identité au niveau des commissariats de police relève d’un parcours du combattant.
Au
moment de notre passage à la mairie de la Commune VI, aux environs de 10
heures, des usagers estimaient que le processus de retrait était lent. Même
constat au niveau de la mairie de la Commune V, où l’opération se déroulait
aussi sans anicroche. Cependant, des usagers s’indignaient face à la lenteur
autour du processus. Une situation qui décourage les populations, estime un
jeune très en colère. «Après quoi, on va dire que les gens ne s’y intéressent
pas…», renchéra-t-il. Face à cette situation, certains usagers proposent
d’augmenter le nombre des agents chargés de la distribution pour pallier cette
situation. Mais aussi les sites de retrait.
Un
jeune, qui a requis l’anonymat, vient d’avoir sa carte dans ce centre. Notre
interlocuteur, plus ou moins satisfait, déplore la non prise en compte de la
modification qu’il avait apportée lors de l’opération de mise à jour des
données biométriques, tenue en janvier dernier. Il avait demandé de changer sa
profession, qui est finalement restée comme telle sur sa carte Nina à
savoir : «Étudiant et élève».
« C’est ma photo seulement qui a été
changée», regrette le jeune homme. Il y a quelques mois, certains agents nous
avaient confirmé qu’à part les photos, les corrections apportées par les
populations lors de la mise à jour des données Nina n’ont pas été prises en
compte.
Au niveau de la mairie de la Commune IV du District, deux agents vérifient les messages de disponibilité des usagers en file indienne. Ils orientent ceux dont le lieu de retrait se trouve ailleurs. À la Brigade fluviale de Bamako, où nous sommes passés également, le processus se déroule sans problème.
FAIBLE
TAUX DE RETRAIT- Jeudi 31 août, le ministre d’État, ministre de
l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le colonel Abdoulaye
Maïga et son collègue de la Sécurité et de la Protection civile, le général
Daoud Aly Mohammedine avaient déploré le faible taux de retrait des cartes
biométriques sécurisées lors d’un point de presse. À titre d’illustration, sur
1.192.090 cartes disponibles pour les populations de Bamako, seulement 109.643
ont été retirées. Les deux ministres ont assuré que la production de ce sésame
se fait à un rythme satisfaisant avec une confection de 69.900 cartes par jour
par la société partenaire qui travaille tous les jours.
Et
ce, afin que «la production puisse augmenter et atteindre le cap de 8 millions
de cartes d’électeurs avant les élections». Déjà, sur ces 8 millions de cartes,
plus de 5 millions ont été produites. Le gouvernement envisage de terminer avec
les moins de 3 millions de cartes qui restent à produire. Il a également assuré
que toutes les dispositions ont été prises pour éviter la «pagaille» dans la
distribution de ces documents. «Aucune personne ne doit payer», ont-ils
instruit, en réponse aux rumeurs selon lesquelles certains agents de
distribution prenaient de l’argent avec les usagers.
Les autorités ont par ailleurs annoncé la suppression des contrôles par tablette pour simplifier la remise des cartes. Malheureusement, sur certains sites à Bamako, des tablettes étaient visibles, lundi 4 septembre, où on prenait l’empreinte des usagers, qui y signaient également. Ce qui pourrait expliquer en partie la lenteur constatée autour de l’opération.
GARANTIES D’INVIOLABILITÉ
La
carte nationale d’identité biométrique sécurisée constitue un document adéquat
au regard des garanties d’inviolabilité qu’elle présente. Ce précieux sésame
est l’unique document d’identification. Il est sécurisé, personnel et
incessible. Pour cette première phase, tous les Maliens âgés d’au moins 18 ans
recevront leurs cartes nationales biométriques gracieusement offertes par
l’État.
La première dotation de cette pièce est donc gratuite pour chaque
citoyen. Toutefois, le renouvellement est payant. L’actuelle carte nationale
d’identité reste valide, au maximum une année, après la délivrance des
premières cartes biométriques. Ce délai peut être prorogé par un arrêté du
ministre chargé de la Sécurité.
Il
convient de souligner que le défaut de mise à jour des données Nina n’empêche
pas d’avoir sa carte biométrique. La remise de cette pièce est gratuite. Son
retrait est «individuel». La carte nationale biométrique a une durée de
validité de 5 ans.
Avant de se rendre dans un centre de retrait, les populations ont la possibilité de connaître le lieu où elles peuvent entrer en possession de leurs cartes. Il suffit de consulter par SMS au 36 223. Selon le gouvernement, le choix opté consiste à produire et à remettre simultanément les cartes nationales biométriques en raison du chronogramme des élections.
Bembablin DOUMBIA
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