Produits de grande consommation : L’effet ramadan dope les prix du sucre

Sans doute l’un des produits les plus demandés en cette veille du mois de ramadan, le sucre continue d’alimenter la spéculation. Au lieu de 28.000 Fcfa selon la règlementation, le sac de 50 kg du sucre local est vendu sur le marché à 30.000 Fcfa. Il est de 32.000 Fcfa pour le sucre importé au lieu de 30.000 Fcfa

Publié mercredi 22 mars 2023 à 06:31
Produits de grande consommation :  L’effet ramadan dope les prix du sucre

Le kilo du sucre local doit être cédé à 600 Fcfa, contre 650 Fcfa pour le sucre importé


Le gouvernement et les acteurs économiques ont consenti d’énormes efforts, ces derniers temps, pour maintenir les prix des produits de première nécessité à un niveau raisonnable. Malgré tout et à quelques jours du début du ramadan, on constate dans certains points de vente à travers la ville de Bamako, une légère hausse des prix des denrées de grande consommation. Cette hausse non négligeable concerne particulièrement le sucre.


Le prix du sac de 50 kg du sucre local est cédé à 30.000 Fcfa et celui importé à 32.000 Fcfa par endroits chez des boutiquiers. Pourtant, les prix plafonds de certains dont le sucre ont été fixés par l’arrêté n°2022-0865/MIC-SG du 6 avril 2022. Selon ce texte, le sac de 50 kg du sucre local est cédé à 28.000 Fcfa (prix grossiste) soit 600 Fcfa le kilogramme. Celui du sucre importé est de 30.000 Fcfa pour le sac de 50 kg, soit 650 Fcfa le kilogramme.

Le prix de la tonne carreaux du sucre local a été fixé à 510.000 Fcfa. Le prix grossiste est fixé à 560.000 Fcfa pour les clients des distributeurs de Sukala et de NSukala.

Quant au sucre importé, le prix de la tonne est plafonné à 600.000 Fcfa. Les unités industrielles, les distributeurs grossistes et les demi-grossistes n’ont pas augmenté le prix du tonnage mais il semble que les détaillants sont dans la spéculation.

La surchauffe sur les prix s’explique par le fait que cette année, le gouvernement n’a pas accordé d’exonérations, selon Lobbo Draméra de la Société Dramé et Fils «Sodraf». Cette dernière vend la tonne du sucre locale aux grossistes à 560.000 Fcfa et le sucre importé, à 600.000 Fcfa la tonne. « Donc rien n’a augmenté chez nous», jure l’opérateur économique.

Face à la spéculation décriée par les consommateurs, le sous-directeur commerce intérieur et consommation à la direction générale du commerce, de la consommation et de la concurrence (DGCC), Seydou Kassogué, suggère que le Regroupement des commerçants détaillants se transforme en Groupement d’intérêt économique (GIE) pour être mieux organisé et facile à contrôler.

Mariam Diakité est consommatrice. Elle se plaint de cette hausse qui, selon elle, ne se justifie pas. Les revendeurs augmentent les prix du jour au lendemain à leur guise, regrette notre interlocuteur. «Je pense que la DGCC doit redoubler d’efforts pour le respect strict des prix fixés», estime-t-elle.

Abondant dans le même sens, un autre consommateur, Moussa Sanou propose l’affichage des prix indicatifs dans les points de vente pour éviter des augmentations non justifiées. La commercialisation et la fixation des prix des produits de large consommation sont souvent encadrées par le gouvernement pour éviter le dérapage préjudiciable au bien-être des consommateurs.

Il faut signaler que les prix de certains produits restent stables comme l’huile alimlentaire dont le bidon de 20 litres est cedé à 21.000 Fcfa. Pour la farine de blé, le sac de 50 kg (carreau usine pour boulanger) est à  25.000 Fcfa. Le sac de 50 kg de riz importé est vendu de 30.000 à 32.000 selon les endroits.

Babba COULIBALY

Lire aussi : Crise du carburant : Des stations réservées aux Forces de défense et de sécurité

Face à la pénurie de carburant qui perturbe la distribution dans plusieurs localités du pays, l’état-major général des Armées a pris des dispositions particulières pour garantir l’approvisionnement des Forces de défense et de sécurité..

Lire aussi : Approvisionnement en Carburant : Des dizaines de camions-citernes à Bamako

Un important convoi de plusieurs dizaines de camions-citernes est arrivé à Bamako, ce 29 octobre 2025, sous escorte des Forces armées maliennes (FAMa) afin de soulager la population malienne suite à la pénurie de carburant que vit le pays depuis quelques semaines. L’information a été donné.

Lire aussi : Gestion de la crise du carburant : Des points de vente réservés aux Forces de défense et de sécurité

Le Centre de Coordination et de Gestion des Crises (CECOGEC) a publié, ce mercredi 29 octobre 2025, le communiqué n°0002 du Comité interministériel de gestion des crises et catastrophes..

Lire aussi : Pénurie de carburant : Les Bamakois unis face à l’adversité

Depuis plusieurs jours, notre capitale est confrontée à une pénurie de carburant qui vide ses routes et engorge ses stations-services. Malgré les longues files d’attente et les retards, la population fait preuve d’une résilience exemplaire, mêlant patience, dignité, optimisme et appels à.

Lire aussi : Bamako : Le marché des aliments avariés

Nos marchés sont souvent bondés de tubercules, légumes et fruits impropres à la consommation. Et pourtant, les clients ne manquent pas. Ces aliments avariés par le temps sont très souvent achetés par des éleveurs d’animaux ou des vendeurs d’aliments pour bétail.

Lire aussi : Marché du carbone : Un potentiel sous exploité au Mali

Les secteurs prioritaires en matière de produits carbones, concernent en premier l’agriculture, l’agroforesterie et les énergies renouvelables.

Les articles de l'auteur

Secteur minier : Le secrétaire permanent du contenu local prend langue avec les acteurs

Le secrétaire permanent du contenu local, Alou Koïta a été présenté, vendredi dernier, aux acteurs du secteur minier, notamment les promoteurs, fournisseurs, sous-traitants et prestataires miniers..

Par Babba COULIBALY


Publié lundi 03 novembre 2025 à 10:57

Syndicalisme : Le Synabef outille ses militants

Le Bureau exécutif national du Syndicat national des banques, assurances, établissements financiers, microfinances, entreprises pétrolières et commerces du Mali (Synabef), en partenariat avec la Fondation Friedrich Ebert Stiftung (FES), forme depuis hier ses membres..

Par Babba COULIBALY


Publié vendredi 17 octobre 2025 à 12:37

Hydrocarbure : La DGCC, l’OMAP et la DNGM contrôlent les prix officiels et stocks physiques

«Il y a suffisamment de stock de carburant». Ces propos sont du directeur régional du commerce, de la consommation et de la concurrence du District de Bamako, Fousseyni Bamba, qui a conduit hier une mission de contrôle et de sensibilisation dans plusieurs stations-service de la capitale..

Par Babba COULIBALY


Publié vendredi 10 octobre 2025 à 11:55

Lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme : Le pafeem renforce les capacités des SFD

Le Projet de promotion de l’accès au financement, de l’entreprenariat et de l’emploi au Mali (Pafeem) a lancé, le lundi 7 octobre 2025 à Bamako, une session de formation dédiée aux cadres des Systèmes financiers décentralisés (SFD) sur la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT)..

Par Babba COULIBALY


Publié mercredi 08 octobre 2025 à 12:56

Consommer local au sein de l’Uemoa : La 6è édition démarre

Le ministre de l’Industrie et du Commerce, Moussa Alassane Diallo, a lancé, jeudi dernier, les activités de la 6ème édition de l’initiative «Mois d’octobre, Mois du consommer local» qui s’étendent sur tout le mois dans tous les États membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa)..

Par Babba COULIBALY


Publié lundi 06 octobre 2025 à 07:42

Hydrocarbures : Pas de hausse de prix

Un vent de panique souffle depuis quelques jours sur la capitale à propos d’une éventuelle augmentation du prix du litre d’essence ou du gasoil à la pompe. Mais, il suffit de faire un tour dans les stations-services pour se rendre compte que les prix officiels de ces combustibles n’ont pas bougé d’un iota.

Par Babba COULIBALY


Publié vendredi 26 septembre 2025 à 08:01

Protection des données à caractère personnel : l’APDP et la FNIHM front commun

À travers cette convention, l’APDP s’engage à être un partenaire de proximité pour la Fédération nationale de l’industrie hôtelière du Mali.

Par Babba COULIBALY


Publié jeudi 25 septembre 2025 à 11:20

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner