
Ils s’inscrivent ainsi dans les pas des Présidents Moussa Traoré, Sangoulé Lamizana et Diori Hamani, fondateurs de cette organisation vitale pour la région sahélienne, à travers la signature d’un protocole d’accord le 3 décembre 1970 à Ouagadougou. Depuis cette date, des efforts ont été consentis à travers les réunions successives des instances, notamment la Conférence des Chefs d’État et le Conseil des ministres. Ce dernier s’est révélé le plus actif avec plus de soixante sessions. Comme pour de nombreuses organisations similaires, la Conférence des Chefs d’État et/ou de Gouvernement constitue l’organe suprême de l’Autorité. Elle définit les orientations générales de la politique d’intégration et supervise l’action des autres organes.
Du côté des Chefs d’État, la volonté politique a été présente malgré les défis. L’illustration la plus marquante reste le sommet des 25 et 26 avril 2005, lorsque les Présidents Amadou Toumani Touré, Blaise Compaoré et Mamadou Tandja ont bravé la canicule de Gao pour tenir le 6è sommet ordinaire. Historique et symbolique, ce sommet fut le seul organisé en dehors des capitales, loin des salles feutrées. Comme l’avait souligné à l’époque le directeur général de l’ALG, l’ancien ministre nigérien Séni Ali Gado, le choix de Gao reflétait la volonté des Chefs d’État de maintenir un contact direct avec les populations et de montrer que l’ALG restait une institution de proximité et de développement à la base.
Dans la Cité des Askia, l’ordre du jour portait sur l’évaluation de l’exécution du programme de l’ALG et le lancement du programme de développement de l’élevage, financé par la Banque islamique et le Fonds régional de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), à hauteur d’environ 25 milliards de Fcfa. Les trois États ont toujours reconnu en cette institution commune une importance stratégique, considérant la richesse de la région et sa position géographique. Ainsi, le 24 novembre 2011 à Niamey, lors de la 7è session ordinaire, la Conférence des Chefs d’État de l’ALG a décidé de transformer l’organisation en un espace économique intégré couvrant l’ensemble des territoires des trois États membres, soit une superficie de 2.781.200 km².
Avec la révision du traité le 12 février 2018, l’ALG devient l’Autorité de développement intégré des États du Liptako-Gourma. Le sigle «ALG» est maintenu par les instances décisionnelles. Le 7è sommet ordinaire de 2011 à Ouagadougou et le 2è sommet extraordinaire de 2017 à Niamey partagent un contexte commun : l’installation du terrorisme dans cette partie du Sahel, qui a annihilé les espoirs portés par les populations sur les programmes ambitieux de l’ALG.
Mais les temps ont changé : en 2025, l’ALG, sous les Présidents Goïta, Traoré et Tiani, adopte un virage plus pragmatique, intégrant pleinement la souveraineté des États dans le cadre de la création de la Confédération AES. L’objectif de la récente rencontre virtuelle était clairement de faire le point sur les activités de l’ALG et d’adopter des mesures structurantes en lien avec la Confédération des États du Sahel (AES). Dans une vision commune en construction, l’ambition est de transformer l’organisation en une agence d’exécution des projets et programmes de développement de la Confédération. Comme l’a affirmé le Président Goïta : «Face aux mutations géopolitiques actuelles, tant mondiales que régionales, particulièrement au Sahel, l’ALG doit s’adapter aux nouveaux défis pour accomplir pleinement sa mission.»
Autre point révélateur de l’engagement des leaders actuels : la directive concernant le transfert progressif des missions de l’ALG vers la future agence, avec une échéance fixée au 31 décembre 2025 pour finaliser ce processus. C’est dire combien l’ALG a su tracer les sillons naturels et vertueux pour la Confédération, sur des fondations historiques, géographiques, démographiques et géologiques solides. Cette trajectoire s’inscrit dans une transformation géopolitique de notre espace, alignée sur un monde multipolaire, propice à un développement souverain, assumé et maîtrisé — en phase avec les aspirations des populations confédérales.
Alassane Souleymane
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