Les manifestants ont exprimé leur mécontentement
Ils ont sollicité une escorte des Forces armées maliennes
(FAMa) pour se protéger d’une éventuelle attaque de bandits armés ou des
djihadistes. Au moment où ils attendaient cette escorte à la gare routière, un élément
d’un groupe armé de passage a voulu s’enquérir des conditions de voyage de la
cohorte d’élèves.
Il a été vite pris à partie par les élèves qui le soupçonnaient
d’être un informateur des bandits ou des terroristes. Ses compagnons qui étaient
à bord d’un pick-up ont réagi avec des tirs de sommation qui ont blessé
malheureusement une dame et son enfant. Il y a eu donc des échauffourées entre
ces hommes armés et les élèves qui ont bénéficié du soutien d’une partie de la
population de Ménaka.
«Des pneus ont été brûlés sur les artères et des barrières
installées sur les voies principales», a confirmé une source locale. Le bilan
de la manifestation fait état de 4 morts et deux blessés parmi la population.
Deux engins ont été aussi calcinés. à la forte tension, les commerces ont été
fermés et la circulation des véhicules et engins à deux roues interdite.
Face à la situation, les Forces armées maliennes (FAMa) présentes
sur place ont pris une nouvelle disposition pour sécuriser les populations et
leurs biens. À cet effet, il a été demandé à tous les groupes armés d’évacuer
la ville de Ménaka. Cette décision a été prise au cours d’une rencontre du
commandant de zone de défense et des groupes armés signataires.
Chaque mouvement armé a été donc invité à délocaliser sa base hors de la ville sur un site de son choix. Selon un habitant de Ménaka que nous avons joint par téléphone, certains mouvements armés étaient le dimanche dernier au marché pour s’approvisionner en vivres et non vivres avant de quitter la ville.
Abdrahamane TOURE / AMAP - Gao
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