Pour le ministre Koné, son département a mené plusieurs activités dans le cadre de la promotion de la paix et de la stabilité au Mali à travers les séances de bénédictions organisées par les différentes confessions dans leurs édifices respectifs et d’autres fêtes religieuses comme le Maouloud.
En outre, le chef du département rappelle que suite à l’adoption du décret n°2022-0171/PT-RM du 23 mars 2022 portant création des directions régionales et des services subrégionaux des Affaires religieuses et du Culte, les directions régionales des Affaires religieuses et du culte de Koulikoro, Sikasso, Ségou et Gao sont en service.
D’autres directions régionales seront ouvertes très prochainement avec la nomination des directeurs régionaux. Pour un meilleur encadrement du champ religieux, des cadres de concertation avec les confessions religieuses sont en cours de préparation. Il est également prévu de relire les textes relatifs à la Grande mosquée qui sont «devenus assez anachroniques» afin de conférer à cette structure son véritable statut conformément à la législation en vigueur.
DIPLOMATIE RELIGIEUSE- Partant du constat, le chef du département en charge des Affaires religieuses, du Culte et des Coutumes déplore le fait que le Mali a longtemps été frappé par une mauvaise image à l’extérieur et surtout dans les pays arabes. «Quand il y a eu l’invasion des terroristes au Mali et que notre pays a voulu combattre ces gens-là, il y a un président d’Afrique du Nord qui a dit que le Mali est en train de tuer les musulmans», illustre-t-il, ajoutant que cette idée erronée avait influencé beaucoup de dirigeants des pays arabes et surtout leurs populations.
«À chaque fois que j’effectue un déplacement à l’extérieur que ça soit en Arabie Saoudite, en Égypte, au Qatar, aux Émirats arabes unis ou en Mauritanie, j’explique toujours notre combat et notre gestion au Mali.
Une gestion câblée sur la justice, la légalité entre les fils et les filles du pays», laisse entendre le ministre, avant de rappeler que l’islam a une ascendance croissante dans notre pays. Mais, prévient-il, cela n’est pas une raison de penser que les autres religions n’existent pas.
«Les tâches d’un ministre des Affaires religieuses est de soigner l’image du pays à l’extérieur, surtout dans les pays arabes», confie Mamadou Koné. Et d’assurer que cette diplomatie religieuse a permis à notre pays de bénéficier de beaucoup d’avantages sur le plan international. Le ministre Koné dit avoir récemment participé en Arabie Saoudite à une conférence internationale qui a regroupé 109 délégations sur la compréhension de l’islam du juste milieu.
PRÊCHER LE PARDON- Parlant du prêche, le chef du département en charge des Affaires religieuses affirme que celui-ci doit s’effectuer non seulement avec la conviction personnelle, la connaissance scientifique du Coran, les hadiths mais aussi avec sa sagesse. Il appelle les uns et les autres à prêcher le pardon, le patriotisme, le vivre ensemble et la cohésion nationale.
Le ministère en charge des Affaires religieuses contribue également à la lutte contre le terrorisme à travers le Secrétariat permanent de lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme. Déjà des centres sont construits dans certaines régions comme à Mopti pour «deradicaliser» ceux qui sont déjà radicaux ou se trouvant dans cette voie. «Nous faisons ce travail depuis quatre ans sans tambour battant. Nous avons effectué plusieurs missions dans ce sens à travers le pays toujours dans le cadre de la symbiose entre différentes communautés et la mise en place de ciment entre différentes religions et les enfants de la même religion.
Tout cela pour lutter contre le terroriste», explique Mamadou Koné.
En perspectives, le ministre annonce l’opérationnalisation du mariage religieux qui doit être effective très bientôt. Tout comme l'adoption tant attendue du projet de Loi portant organisation de la liberté religieuse et de l'exercice de culte dans notre pays.
En outre, dans le souci d'être à équidistance de toutes les religions, le département envisage la règlementation par décret du Premier ministre des pèlerinages chrétiens (Catholiques et Protestants) pour une meilleure implication de l’État. L'élaboration de deux politiques pour le département, à savoir la Politique nationale des Affaires religieuses et du Culte et la Politique nationale des Coutumes est prévue durant le dernier trimestre de cette année. Il est aussi attendu la signature par le Premier ministre des projets d’arrêtés relatifs à la carte de priorité des leaders religieux et à la création de la commission nationale de gestion des observations du croissant lunaire.
Babba COULIBALY
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