#Mali : La bande des «sept» de San sous les verrous

Le commissariat de la ville de San dirigé par le commissaire principal Lankafia Keita a mis le grappin, la semaine dernière, sur des bandits de grand chemin qui ne juraient que par les boutiques et commerces en tout genre. Ces vagabonds au nombre de sept dont un coupeur de route et un receleur ont été identifiés comme étant B.K, B.T, S.S, A.T, L.T, B.T, A.S, non moins le receleur. Tous domiciliés à San dans différents secteurs.

Publié mardi 09 juillet 2024 à 14:51
#Mali : La bande des «sept» de San sous les verrous

Relativement jeunes et pour la plupart des récidivistes notoires, le plus jeune des sept à 18 ans alors que le plus âgé en a 28 ans. Intrépides qu’ils étaient, les malfrats n’hésitaient pas une seconde à opérer en plein jour sans se faire de soucis quant à une éventuelle intervention policière pour les mettre hors d‘état de nuire. Les propriétaires de boutiques en savent quelque chose. Pratiquement, c’est cette extrême confiance en soi qui a occasionné leur perte. Contrairement aux nombres de voleurs armés de leur acabit, les sept individus avaient tous un métier connu de tous dans leur voisinage.



Ainsi loin d'être de simples malfrats, il y’a parmi eux, de «plombier,  chauffeur, apprenti, maçon, employé de commerce et convoyeur». En bande bien organisée, ils ont longtemps troublé la quiétude des habitants de San. Selon nos sources, ce sont des délinquants notoires qui ont incontestablement un penchant pour les boutiques d’une part et d’autre part ils n’épargnaient non plus les citoyens eux-mêmes. Ils étaient très redoutés par leur agissement au sein de la ville par le fait qu’ils faisaient irruption chez leurs victimes potentielles jusqu’à leur domicile.



Selon les mêmes sources, la bande avait un mode opératoire des plus classiques. Toujours armés de fusils, lorsqu’ils faisaient irruption dans les magasins de leurs victimes, ils mettaient les occupants au respect. La suite était très simple pour eux. Sous la menace des armes, ils s'emparaient des objets de valeurs dont ils ont besoin, (téléphones portables, argent etc). Une fois la main sur le butin, ils n'avaient pas le moindre problème pour les écouler sur le marché. La cause ? La bande entretenait des rapports étroits avec leur complice receleur A.S. Et une fois en possession des butins concernés, ce dernier les faisait disparaître le plus rapidement possible sur le marché noir en attendant une autre opération du même genre.



Dans la pratique, c'était une bande qui agissait suivant les rôles dévolus à chacun d'eux comme toute autre bande d’ailleurs. Pendant que certains s'activaient sur le terrain pour voler, d’autres repéraient les lieux à braquer. Quant au dernier tapis au fond d'un marché de la place, écoulait facilement et rapidement les butins. Et le plus souvent, ils agissaient à deux ou trois sur une moto. Ils étaient tellement rodés que cette façon de faire était quasiment routinière. Ils tenaient coûte que coûte à ce que chacune de leurs opérations soit couronnée de succès. C'est pourquoi, ils n'hésitaient pas à user de la violence, y compris par les armes, pour obliger leurs victimes à se plier à leurs lugubres desseins.




C'est ainsi que, durant un bon moment, la clique a semé peur et désolation au sein des populations victimes jusqu'à ce jour où les données ont brusquement changé sans qu'ils ne puissent rien faire. C’était le 28 juin dernier, dans l’un des secteurs de la ville, les bandits sont tombés dans les mailles des filets au terme d’une opération menée avec professionnalisme par les hommes du commissaire Lankafia Keïta. Selon nos sources à la police, leurs agissements ne sont plus que de mauvais souvenirs. Leur interpellation était d'autant plus nécessaire qu’ils avaient longtemps troublé le sommeil des paisibles populations, victimes de leurs agissements.


Il sera avéré plus tard que toutes ces attaques avaient été  minutieusement préparées et perpétrées sous la menace  d'armes à feu. Et que c'était toujours la même bande qui en était l'auteur. Face à cette recrudescence de l'insécurité dans son secteur, le directeur régional de la Police Nationale de San, le Commissaire Divisionnaire Abdourhamane Alassane, a instruit à son unité de recherches, conduite par le commissaire Bernard Dembélé. Le directeur régional a de plus demandé à ses hommes d'agir en professionnel en privilégiant surtout le renseignement. Ainsi dit, ainsi fait.

Le stratège chef de la brigade des recherches n'a pas attendu pour mettre en place un réseau de renseignement. Cette stratégie n'a pas tardé à porter ses fruits. Ainsi, elle aura permis de fournir de précieuses informations sur la bande suspectée des abus cités plus haut. De file à aiguille, les limiers apprendront que les vagabonds qui composent la bande se trouvaient dispersés dans la ville. Et en l’espace de cinq heures, l’équipe a neutralisé sept malfaiteurs, saisissant des motos, deux pistolets automatiques artisanaux et des biens volés. C’est ainsi que tous les éléments ont été arrêtés par les limiers en un temps record au grand soulagement des populations.

Tamba CAMARA

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