
Plein
de symbole et de compassion. Le site des déplacés de Faladié en Commune VI du
District de Bamako a servi de cadre, samedi dernier, à la commémoration de la
7è édition de la Journée africaine de l’état civil (JAEC). L’événement a été
présidé par le ministre d’État, ministre de l’Administration territoriale et de
la Décentralisation, le colonel Abdoulaye Maïga, en présence de plusieurs
membres du gouvernement, notamment la ministre de la Santé et du Développement
social, le colonel Assa Badiallo Touré.
Les ministres africains en charge de l’état civil ont institué, en 2017, la JAEC lors de leur 4è conférence tenue à Nouakchott (Mauritanie).
Célébrée
le 10 août de chaque année, cette journée est un moment de réflexion, de
collaboration et d’actions en faveur du renforcement des systèmes
d’enregistrement des faits d’état civil et des statistiques vitales. Elle
constitue aussi une occasion idoine de sensibiliser les populations sur
l’importance de l’enregistrement des événements vitaux tels que les naissances,
les mariages et les décès dans les délais requis.
Cela, afin de promouvoir
l’enregistrement systématique des faits d’état civil. Chaque moment
charnière de la vie : naissance, mariage et décès, donne des droits aux
individus. Seul, l’enregistrement de ces faits par les services de l’état civil
permet aux citoyens d’accéder à ces droits. «Le respect des droits humains est
intimement lié au bon fonctionnement des services de l’état civil», a indiqué
le ministre chargé de l’Administration territoriale.
Cette année, le
thème retenu est : «Renforcer les liens entre l’enregistrement des faits
d’état civil et statistiques de l’état civil et les systèmes d’identité
juridique par la transition numérique au service d’une inclusion plus forte».
Quant au thème national, il porte sur : «L’accès à l’identité juridique,
un droit pour tous, y compris les personnes déplacées internes».
Ce dernier
thème est en parfaite symbiose avec l’engagement des autorités de digitaliser
l’établissement et la délivrance des actes d’état civil comme recommandé lors
des Assises nationales de la refondation (ANR). Il faut rappeler que des débats
publics sur les fondamentaux de l’état civil ont été organisés les 7, 8 et 9
août sur les sites de déplacés de Niamana, Sénou et Centre Mabilé de Sogoniko
en prélude de cette journée. Le choix porté sur les camps des déplacés est un
symbole qui prouve à suffisance que les autorités partagent la peine de nos
compatriotes déplacés.
Les personnes déplacées, comme tout autre citoyen, ont un droit inaliénable à un état civil car c’est à travers ce document qu’elles peuvent prouver leur identité juridique, a fait savoir le colonel Abdoulaye Maïga. En effet, l’état civil protège les populations déplacées et sans ce document, ces personnes restent invisibles, vulnérables et privées de leurs droits les plus élémentaires.
TRANSITION
NUMÉRIQUE- L’état civil est la base sur laquelle reposent tous nos droits et
responsabilités en tant que citoyens. L’établissement d’un lien entre les
registres et les statistiques de l’état civil, les systèmes d’identité
juridique et la mise à contribution du secteur de la santé permettent de
fournir des services plus efficaces et mieux ciblés dans divers secteurs. Tels
que l’éducation, la protection sociale et les processus électoraux. «Il
garantit aussi l’exactitude, l’exhaustivité et l’actualisation des données
démographiques», a souligné le ministre d’État. Il a assuré que le lancement du
paiement digital des services d’état civil, le 19 juillet dernier, par le
président de la Transition, qui se poursuivra avec celui du processus de
production et de délivrance des documents d’état civil, permettra à tout
citoyen de pouvoir disposer de son extrait d’acte de naissance à la demande et
en tout lieu.
Dans
un contexte de sortie de crise sécuritaire, cette dématérialisation du
traitement et de la délivrance des actes d’état civil et des documents liés à
l’état civil rapprochera davantage les usagers des services publics et
contribuera à améliorer l’efficacité des services. Cela, à travers
l’automatisation du processus permettant, ainsi, la réduction des coûts et
favorisant le gain de temps.
Aussi,
faut-il le souligner, la transition numérique permettra, non seulement, la mise
en place d’un système d’état civil fiable, sécurisé et performant. Mais
également de réduire les coûts exorbitants des recensements des populations
avec la fourniture des statistiques fiables aux administrations publiques.
«Elle constitue un levier important pour la mise en place d’un fichier
électoral fiable qui réduit les risques de contestation et de conflits
postélectoraux», a déclaré le colonel Abdoulaye Maïga.
L’état civil n’est pas simplement une question administrative, c’est le fondement même de notre identité, de nos droits et de notre épanouissement en tant qu’individus et en tant que société. De ce fait, le ministre d’État a invité les uns et les autres à s’investir pour promouvoir des partenariats et des synergies entre les parties prenantes afin d’accélérer les progrès dans le domaine de l’enregistrement des faits d’état civil et des statistiques vitales. Rendant un vibrant hommage à toutes les victimes de cette crise, le colonel Abdoulaye Maïga a assuré que des dispositions sont prises par les autorités, conformément aux orientations du chef de l’État, pour le retour de toutes les personnes déplacées dans leurs localités respectives. La cérémonie a été marquée par la remise symbolique d’actes de naissance aux déplacés.
Bembablin DOUMBIA
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