Pour commémorer ces martyrs de la révolution malienne, l’Association pour la défense des victimes de la répression (ADVR) a organisé, ce vendredi, une marche funèbre. Le regroupement vient ainsi célébrer le 33è anniversaire du vendredi noir.
La manifestation, qui s'est déroulée au Carré des martyrs près du cimetière de Niarela, a enregistré la présence de la ministre de la Santé et du Développement social, le colonel Assa Badiallo Touré. Y étaient également présents des anciens ministres et plusieurs figures importantes du Mouvement démocratique dont Mme Sy Kadiatou Sow, Pr Aly Nouhoum Diallo, Tiébilé Dramé, Yaya Sangaré. L’émotion était perceptible chez de nombreuses personnes. Elle s’est déroulée dans une atmosphère modérée et bien encadrée par les Forces de l’ordre. Les pionniers dirigeaient la marche en tenant une banderole de fond noire. C’était écrit : « Hommage aux martyrs ».
Après le dépôt de la gerbe de fleurs par la ministre de la Santé et du Développement social, ce geste a été suivi par la sonnerie aux morts. Ensuite, une minute de silence a été observée en leur mémoire. Le colonel Assa Badiallo Touré a soutenu que ces victimes méritent le respect et la considération de l'ensemble de la nation. Martyrs de la Nation, selon la ministre chargée de la Santé, ils étaient et demeurent dans le cœur et dans l'esprit du peuple malien. « De 1992 à nos jours, mon département continue de soutenir les activités de l'Association pour la défense des victimes de la répression », a rappelé la ministre Touré. Elle a souligné que malgré le contexte difficile que traverse notre pays, la détermination du gouvernement reste ferme et totale à apporter assistance et sécurité à tous les fils du pays.
Le président de l’ADVR a rendu hommage à ces héros, martyrs et enfants qui sont tombés sur le champ de l’honneur, au nom de la patrie. Abdoulaye Dembélé a affirmé que son regroupement s’engage à contribuer, conformément aux aspirations de nos autorités et de l’ensemble des forces vives, à bâtir une nouvelle nation « un Mali Kura », dont le fondement essentiel est le pardon, la justice et la tolérance.
Au nom de l’ensemble des victimes des répressions de janvier à mars 1991, Abdoulaye Dembélé a salué les efforts du gouvernement pour toute l’attention particulière qu’ils n’ont cessé d’accorder à l’organisation. Le président Dembélé a sollicité l’opérationnalisation de la fondation du 26 mars, tant espérée par les victimes et leurs ayants-droits. « Votre prédécesseur a posé les jalons, il vous revient d’en assurer la finition », a-t-il conseillé.
Souleymane SIDIBE
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