![#Mali : Festival international chant des «Linguere» : L’art au service de la paix](https://admin.journalessor.ml/assets/img/posts/1708415492.jpg)
Les
lampions se sont éteints, samedi dernier au Centre international de conférences
de Bamako (CICB), sur la première édition du Festival international intitulé :
Chant des «Linguere» sous le thème : «La culture au service de la paix, de
la sécurité et de la cohésion sociale». Ce rendez-vous culturel, initié par la
diva de la musique sénégalaise Coumba Gawlo Seck, était placé sous le haut
patronage du président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, et le
parrainage du Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga.
Le
festival Chant des «Linguere» a été solennellement lancé, mercredi dernier à la
faveur d’une conférence de presse, animée par l’initiatrice du festival, la célèbre
artiste sénégalaise, Coumba Gawlo Seck. C’était en présence du ministre de
l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, Andogoly
Guindo, de dix artistes chanteuses venues de différents pays d’Afrique et des
partenaires techniques et financiers. On notait aussi la présence d’une forte délégation
de la communauté sénégalaise au Mali.
Les artistes invités étaient Babani Koné,
Rokia Koné et Safy Diabaté du Mali, Noumira Mitchala du Tchad, Hawaï Boussim du
Burkina Faso, Mary Jo de la Côte d’Ivoire, Zeynab du Bénin, Safia Aminima du
Niger, Manamba Kanté de la Guinée Conakry (toutes des femmes). Selon les
organisateurs, les «Linguere» sont des femmes royales, des battantes qui se
mettent au service de la société, c’est-à-dire des «Nyeleni» dans le contexte
malien. Pendant 4 jours, Bamako a vibré aux couleurs des femmes engagées pour
la paix et la cohésion sociale. Au cours du festival, un forum sur la paix a été
animé par des femmes au CICB. C’était une réelle opportunité d’échanges,
notamment de donner et recevoir, sur des problématiques liées à la paix et à
l’autonomisation de la femme.
Plusieurs
femmes leaders ont défendu la cause de la femme, mais aussi de la paix et de la cohésion sociale. Cette
rencontre d’échanges a été suivie d’un concert populaire sur les berges du
fleuve Niger qui a permis au public malien de retrouver des sommités de la
musique africaine. Il y a eu ensuite un
dîner de gala et une remise de trophées pour récompenser les femmes battantes à
la fin du festival. En tout cas, pendant les 4 jours, Bamako a vibré au rythme
des sons des artistes africaines qui portent le combat de la paix et qui œuvrent
pour la réconciliation et l’autonomisation de la femme.
Lors
de la cérémonie d’ouverture, le ministre Andogoly Guindo avait réaffirmé
l’engagement des plus hautes autorités à soutenir ce festival qui magnifie la
femme africaine. L’événement a même fait l’objet d’une communication en conseil
des ministres. Ce qui explique tout l’intérêt que les hautes autorités
accordent à ce projet culturel. «Nous travaillons depuis une année sur ce projet
de Coumba Gawlo, notamment sur des thématiques qui devraient être débattues au
cours du forum», a rappelé le chef du département en charge de la Culture. Le
choix du Mali est très significatif, car il traduit le lien de fraternité entre
le pays de l’initiatrice du festival et le nôtre. C’est aussi le lieu de
remercier la communauté sénégalaise qui est sortie massivement pour soutenir ce
projet et aussi tous les partenaires.
Quant
à la conférencière, elle rappellera que le Mali et le Sénégal sont deux pays frères.
Le choix de cette première édition s’explique par son amour pour notre beau
pays. «J’aime le Mali, je garde de bons souvenirs de son hospitalité légendaire»,
a révélé la star sénégalaise, visiblement très comblée de l’accompagnement des
hautes autorités de la Transition.
Coumba Gawlo a aussi justifié le choix de notre pays par le contexte, notamment les péripéties que traversent plusieurs pays d’Afrique, y compris le Mali. La culture est un facteur important de paix, c’est pourquoi nous devons montrer au monde qu’il est possible de venir organiser un événement au Mali, a expliqué Coumba Gawlo. Pour elle, sa seule motivation était de montrer à la face du monde qu’il y a la paix, mais aussi le vivre-ensemble dans notre pays.
«Et
les acteurs culturels que nous sommes ne peuvent pas rester en marge d’où
l’organisation de cet événement panafricain à Bamako», a-t-elle expliqué, avant
de remercier les partenaires et artistes invités qui ont accepté malgré leur
agenda très chargé d’y prendre part.
Au cours de ce festival, plusieurs sous-thèmes, notamment l’autonomisation de la femme africaine, l’éducation de la petite fille, les Violences basées sur le genre, le VIH Sida ont été abordés. Les artistes invitées et les partenaires techniques et financiers ont tous exprimé leur l’intérêt pour ce projet sous-régional en faveur de la paix et de la cohésion sociale autour de la femme africaine.
Amadou SOW
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