Le démarrage de l’hivernage
est marqué par la faible quantité de pluies tombées sur Bamako et ses environs.
La quantité maximale de pluie tombée la semaine dernière sur la capitale
notamment le jeudi dernier, totalise environs 4 millimètres contrairement à
l’année dernière où, pendant la même période, les quantités de pluies
dépassaient 20 à 30 millimètres. Cette situation, selon le chef de service
observations et prévisions météorologiques à l’Agence nationale de la
météorologie Mali-Météo, s’explique par plusieurs facteurs. Notamment la crise
énergétique marquée par la forte consommation des énergies fossiles à travers
l’utilisation des groupes électrogènes dans la quasi-totalité des services et
des ménages.
Amadou Diakité explique à
ce propos qu’aujourd’hui à Bamako, à chaque 50 mètres, on voit des groupes
électrogènes qui sont en train de dégager des gaz à effet de serre. « Bamako
n’a jamais été aussi chaud que maintenant. Ces gaz carboniques contribuent à
réchauffer l’atmosphère. Avec la crise énergétique, les gens sont obligés
d’avoir recours aux groupes électrogènes pour mener leurs activités économiques
ou pour se mettre à l’aise dans leurs maisons.
« Il y a un excès d’apport de
gaz à effet de serre ce qui contribue à modifier le climat local et empêcher
des nuages consistants de donner de fortes pluies », argumente-t-il. Cela
provoque ainsi, dit-il, les diminutions de pluies à Bamako et ses environs.
Amadou Diakité explique que ces rejets de gaz à effet de serre contribuent
significativement à la pollution atmosphérique. « Ces concentrations de
gaz à effet de serre, n’ont jamais été aussi importantes que maintenant à
Bamako et ses environs. Il fera beaucoup plus chaud et nous avons constaté des
difficultés lors de l’installation de la saison des pluies », regrette le chef
de service observations et prévisions météorologiques à Mali-Météo.
En dépit des facteurs négatifs concernant la capitale, d’après les prévisions saisonnières de Mali-météo, les cumuls des pluies seront supérieurs à la normale cette année. « C’est-à-dire que les cumuls des pluies qui vont tomber pendant cette saison de pluie sont supérieures aux valeurs moyennes des 30 dernières années en termes de cumul », explique Amadou Diakité. Qui annonce également que cette année, la répartition sera bonne sur l’ensemble du pays et que les séquences sèches seront moindres par rapport à certaines années. Donc pour Amadou Diakité, les indicateurs sont au vert pour cette saison dont la fin sera tardive jusqu’au mois d’octobre au début novembre ou les pluies vont continuer dans certaines parties du pays notamment au Sud dans la Région de Sikasso et une partie de Koulikoro.
Amélioration de la mousson-
Le responsable de service observations et prévisions météorologiques à
Mali-météo précise que les premières pluies tombées à Bamako au cours des
derniers mois, n’annonçaient pas le début de la saison pluvieuse. « La
saison s’est installée tardivement à Bamako et c’est à partir de mi-juin car
les quantités de pluies tombées n’étaient pas assez satisfaisantes et il y
avait une longue période de pause entre les pluies. La saison ne s’était pas
totalement installée à Bamako contrairement au Sud du pays, notamment dans les
Régions de Sikasso et Bougouni où depuis début mai, la saison des pluies s’est
installée », révèle Amadou Diakité.
Par ailleurs, le
spécialiste rassure que malgré toutes ces difficultés, l’épaisseur de la
mousson qui n’était pas assez importante sur Bamako s’améliorera
progressivement. « Plus on va vers le mois de juillet, plus la saison va
bien s’installée sur Bamako et ses environs », assure Amadou Diakité qui
conseille la population de suivre les informations de la Météo. Car selon lui,
cette année, des risques d’inondations, de vents violents, et de foudre peuvent
survenir à tout moment. Aux paysans et agriculteurs, il conseille d’écouter les
radios, car au niveau de la météo un dispositif de groupe de travail
pluridisciplinaire est en place pour donner des conseils et des alertes
agro-hydro-métrologiques aux paysans tous les 10 jours.
Rappelons que cette année,
la canicule a été durement ressentie pendant la période de mars, avril et mai.
Cette forte chaleur jamais connue depuis plusieurs décennies, a battu des
records de température au Mali, frôlant les 50 degrés Celsius dans certaines
localités. Selon Mali-météo, cette canicule indique que de fortes pluies seront
enregistrées pour cette campagne de l’hivernage. Amadou Diakité fait savoir
qu’au niveau global, nous sommes dans une période « El Nino » qui
consiste au réchauffement des températures de l’océan du Pacifique Sud.
« Le pacifique étant l’océan le plus vaste de la terre, son réchauffement
entraîne celui de l’atmosphère globale de la terre, ce qui a pour conséquence
de réchauffer le climat. Et nous sommes dans une zone, où il fait extrêmement
chaud pendant la période de mars, avril, mai.
Les indicateurs révèlent que la
terre est en train de se réchauffer », explique le technicien, ajoutant que
si des mesures d’adaptation ne sont pas prises, les gens sentiront d’énormes
difficultés dans les années à venir. Car, «on a battu les records des 4
dernières années de températures qui existaient. Le mois de janvier 2024 a été
le mois de janvier le plus chaud de l’histoire des températures, pareil pour
mars et avril où des records de températures ont été battus », conclut-il. De
quoi inciter à développer les actions d’adaptation.
Makan SISSOKO
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