Ces travaux qui ont débuté lundi dernier, se déroulent sous la
présidence du secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres.
Intervenant mardi à l’occasion, Dr Coulibaly Mariam Maïga a présenté, la
«déclaration du Mali», les acquis, les défis et les perspectives de notre pays
en matière de promotion des femmes et de lutte contre les inégalités sociales.
Le
thème de cette rencontre est : «Accélérer la réalisation de l’égalité des
sexes et de l’autonomisation des femmes et des filles en luttant contre la
pauvreté et en renforçant les institutions et le financement dans une perspective
de genre». Au Mali, ces travaux se déroulent dans un contexte marqué par une
nouvelle dynamique amorcée par l’adoption de la Constitution du 22 juillet
2023. L’adoption de cette loi fondamentale traduit, selon elle, la volonté des
autorités de la Transition de bâtir un Mali prospère sur la base d’une
gouvernance inclusive visant à lutter farouchement contre les inégalités et les
discriminations en tout genre.
À
cet égard, a précisé Mme Coulibaly, notre pays a reconnu et inscrit la
promotion et la préservation des droits de la femme dans le préambule de sa
nouvelle Constitution. Tout en réaffirmant cet engagement dans l’article 1er du
même texte en disposant que tous les Maliens naissent et demeurent libres et
égaux en droits et devoirs, ce texte précise que toute discrimination fondée
sur l’origine sociale, la race, la région, la couleur, la langue, la race,
l’ethnie, le sexe, la religion ou l’opinion politique est prohibée.
Des
actions entreprises ont permis l’amélioration des conditions des femmes au
Mali, notamment celles affectées par la crise sécuritaire avec la reprise de la
ville de Kidal par les Forces armées et de sécurité maliennes. Un vaste plan de
réinsertion a été institué. Il permettra aux femmes des zones affectées de
reprendre les activités génératrices de revenus et d’autonomisation. «Les
femmes sont et demeurent actives dans le processus de Dialogue Inter-Maliens
enclenché par le gouvernement du Mali en vue de trouver des solutions endogènes
aux problèmes que connait notre pays.
Les femmes maliennes restent également
déterminées aux côtés de leurs sœurs du Burkina Faso et du Niger à jouer leur
partition dans la Charte du Liptako-Gourma instituant l’Alliance des États du
Sahel (AES)», a souligné Dr Coulibaly Mariam Maïga.
Des
structures ont été créées et des mécanismes développés pour accélérer la
réalisation de l’égalité des sexes et l’autonomisation de toutes les femmes et
filles, a informé la ministre chargée de la Promotion de la Femme. En appui à
son propos, elle a cité l’adoption de la Loi d’orientation agricole, de la
Politique nationale genre, de la loi n°2015-052 pour promouvoir le genre dans
l’accès aux fonctions nominatives et électives, l’adoption de la stratégie
nationale holistique de lutte contre les violences basées sur le genre en
2019-2030.
Elle a ajouté que la création du Fonds d’appui à l’autonomisation de
la femme et l’épanouissement de l’enfant et du Projet appui à l’autonomisation
de la femme dans la filière karité fait partie également des acquis. S’y ajoutent
l’adoption en 2023 et le lancement officiel en 2024 des activités de la Feuille
de route sur «Genre, élections et réformes».
Selon
la ministre Mariam Maïga, les actions du Mali en rapport avec le thème de cette
année ont permis, entre autres, de renforcer ses stratégies de financement
décentralisé, de planification et de budgétisation sensible au genre. «En plus
du Conseil supérieur de la PNG présidé par le Premier ministre, de la création
du Secrétariat permanent de suivi de la mise en œuvre de la PNG et d’un Cadre
national de concertation sur le genre, on note un taux de 100% de mise en place
des comités régionaux de suivi des questions genre», a-t-elle exposé.
Malgré ces résultats, des défis restent à
relever. En la matière, elle a cité le faible niveau d’alphabétisation des
femmes et le faible accès des entreprises féminines aux crédits et aux marchés. En
perspective, notre pays prévoit l’adoption du Plan décennal de développement de
l’autonomisation de la femme, de la famille et son premier Plan d’actions et la
mise en œuvre des activités de la Feuille de route dont le budget s’élève à
9,409 milliards de Fcfa pour la période 2024-2026.
Elle a sollicité
l’accompagnement de notre pays pour ce faire. Cela en restant respectueux des
principes fondés sur le respect de la souveraineté de l’État, les choix
souverains du peuple et la défense de ses intérêts.
Synthèse
Cheick Moctar TRAORE
La rencontre de Bamako va permettre de mettre en place les organes dirigeants de la BCID-AES, valider les textes fondateurs tout en veillant à la disponibilité des moyens techniques, financiers, juridiques et humains nécessaires à son développement.
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