
C’était en présence du représentant
du gouverneur de Gao, Diabrihou Maïga, de celui du ministre de l’Artisanat, de
la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, Oumar Touré, du censeur
dudit établissement, Abdoulaye Ag Aldjoumat, mais aussi des légitimités
traditionnelles et coutumières.
Le LAAC-B est bâti sur 5
hectares, composé de 11 salles de classe, y compris deux laboratoires, d’une
bibliothèque, d’un bloc administratif, d’une salle informatique, d’un magasin
et deux ateliers. L’établissement, d’enseignement secondaire accueille 346 élèves,
dont 181 filles. Les lycéens sont encadrés par 17 professeurs, notamment 10
titulaires et 7 vacataires.
Sous le signe de la réconciliation,
Chato a reçu la distinction «étoile de la Nation malienne» des habitants de
Bourem. Selon le président du groupe
WhatsApp : «Chato Cissé Baakey», Mohamar Mohamedine dit Targui, l’objectif
de la plateforme, c’est de créer une synergie autour de Mme Haidara Aïchata
Cissé. «On a créé le groupe pour l’accompagner. Et l’idée de la magnifier à
Bourem est venue d’un membre de cette plateforme», a-t-il précisé.
Le représentant du gouverneur
de Gao a fait remarquer que cette journée est historique, avant de féliciter et
encourager Chato à continuer à défendre notre culture partout à travers le
monde. Selon Diabrihou Maïga, la Région de Gao est fière et cela depuis le 21
octobre 2022, date où Chato a reçu le trophée d’ambassadrice des arts, de la
culture et de la mode en Afrique à Addis-Abeba (éthiopie). «Que ce moment de
communion que nous vivons, nous conduise vers l’atteinte de la paix et de la
cohésion, du pardon, du vivre ensemble et de la réconciliation entre les fils
et les filles du Mali», a-t-il souhaité.
Pour sa part, Oumar Touré
dira que Mme Haïdara fait la fierté en tant que championne africaine des arts,
de la culture et de la mode. Et de dire que le département en charge de la
Culture est heureux de compter dorénavant cet événement dans son agenda
culturel. Il a aussi assuré de la disponibilité de nos structures nationales, régionales
et locales à accompagner toute initiative de promotion de la culture et de
sauvegarde de patrimoine culturel.
C’est avec une forte émotion
que Mme Haïdara Aïchata Alassane Cissé a annoncé l’électrification prochaine de
l’établissment, sa dotation complète en ordinateurs et la fourniture d’un
minibus pour le transport des élèves, ainsi que la reprise imminente des cours.
À noter que Chato a offert quelques ordinateurs de dernière génération à l’établissement,
un lot de fournitures scolaires, des maillots de sports pour les élèves afin
que ceux-ci s’épanouissent.
Auparavant, le parcours
social, politique et culturel de Chato avait été évoqué, ainsi que ses
distinctions honorifiques et ses nombreuses actions menées pour le développement
du Cercle de Bourem. La journée a été aussi marquée par une visite guidée des
cases faites de branchages et de nattes, installées dans la cour du lycée où,
quelques femmes et hommes exposaient à l’intérieur comme à l’extérieur leur
savoir-faire. La prestation artistique, le
dévoilement de la plaque du lycée LAAC-B et la bénédiction de l’imam Abdoul
Malick Maïga ont été des moments forts.
Envoyé spécial
Souleymane SIDIBÉ
La symbolique du 11 janvier 1995
Le président de la
Transition, le colonel Assimi Goïta, a toujours marqué sa ferme volonté de voir
chacun œuvrer dans le sens de la cohésion sociale et la paix. Cela s’inscrit en
droite ligne de la date du 11 janvier 1995 qui a été célébrée par les
ressortissants du Cercle de Bourem, précisément à Diambourou. Une célébration
qui a été dédiée à l’ancien chef de village de Bourem, Hafizou Alhéro Touré,
l’un des grands artisans de la paix. Ce leader de la communauté Arma, décédé en
décembre 1994, repose au cimetière de Modakane. Il portait le combat de la paix
et la réconciliation nationale.
Pour le représentant du
ministre en charge de la Culture, Oumar Touré, le 11 janvier marque aussi la célébration
de la signature d’un accord historique de paix entre les fils du Mali dans la
crise en 1995. Elle rappelle également les premiers Accords pour la paix signés
à Bourem, à l’initiative des notables de la Région et toutes ethnies confondues
avec à leur tête feu Hafizou Alhéro Touré. Un grand hommage lui a été rendu
pour son patriotisme. Et pour la même circonstance, une vingtaine de
personnalités ont reçu des attestions de reconnaissance pour leurs efforts
consentis par les organisateurs, les invitant ainsi à promouvoir la paix et la
cohésion sociale au Mali.
Souleymane SIDIBE
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