
À cette époque quasi jubilatoire pour les dirigeants qui rêvent d’un continent uni et des peuples assoiffés de solidarité et de paix, les espoirs furent grands. De mai 1963 où les 32 chefs des États africains qui avaient accédé à l’indépendance s’étaient rencontré à Addis Abeba, en Éthiopie à l’effet de signer la Charte, à mai 2022, le rêve d’une Africaine solidaire peine à prendre corps. Les différentes crises que certains pays subissent et les réactions des autres pays africains montrent que la solidarité africaine a du chemin à faire.
Le Mali, pays membre fondateur a porté cet idéal même dans la vie courante : le plus grand avenue de Bamako porte le nom de l’OUA (Pont des martyrs jusqu’à Faladjé) et au bout duquel trône la Tour de l’Afrique. Depuis 2012 que le terrorisme a élargi ses tentacules sur le Sahel, les efforts de solidarité (expression la plus éloquente de l’unité) se sont limités aux grandes déclarations de principe et lorsqu’ils sont matérialisés, c’est pour imposer un embargo aux populations déjà fragilisées. La Cedeao, anti chambre de cette institution, continue encore à asphyxier le Mali au grand dam des règles communautaires qu’elle a établies. Étrange situation qui rappelle la peine de l’américain noir, George Floyd, étouffé avec le genou du policier Derek Chauvin, le 25 mai 2020.
L’avocat de celui qui rendit l’âme étouffé et criant à l’aide, a indiqué que « le bourreau a abusé de sa position de confiance et d'autorité » et « a agi avec une grande cruauté ». Le Mali et George Floyd ont cette différence : le premier tient encore sur ses deux jambes par résilience malgré les vaines tentatives d’étouffement, le second est mort asphyxié. Or, les objectifs principaux de l’OUA, en plus d’ôter le continent des vestiges restant de la colonisation et de l’apartheid, étaient de promouvoir l’unité et la solidarité entre les États africains; de coordonner et d’intensifier la coopération pour le développement.
Mais aussi de sauvegarder la souveraineté et l’intégrité territoriale des États membres et de promouvoir la coopération internationale. Mieux, dans la Charte que les pères fondateurs des 55 États ont signée au lendemain des indépendances, de l’Organisation de l’Unité africaine (OUA), il est reconnu que la liberté, l’égalité, la justice et la dignité étaient les objectifs essentiels. Il est donc assez clair que les chantres de cette union africaine ont cru bien placer les balises.
Dans l’esprit du texte, il s’agit clairement de réaliser les aspirations légitimes des peuples africains et la nécessaire promotion de la compréhension entre les peuples africains et améliorer la coopération entre les États africains en réponse aux aspirations des Africains pour la solidarité et la fraternité, dans une unité plus grande allant au-delà des différences ethniques et nationales.
La Charte de l’OUA est déclinée en 5 piliers. Il y a la promotion de l’unité et de la solidarité des États africains et en deuxième lieu la coordination et l’intensification de la coopération et des efforts en vue d’offrir une meilleure vie aux peuples d’Afrique. La défense de la souveraineté nationale, de l’indépendance et de l’intégrité territoriale est le troisième pilier.
Le quatrième et le dernier piliers sont l’éradication de toutes les formes de colonialisme en Afrique ; et la promotion de la coopération internationale, en tenant dûment compte de la Charte des Nations unies et de la Déclaration universelle des droits de l’Homme. L’Union africaine (UA), officiellement fondée en 2002 pour prendre le relais de l’Organisation de l’Unité africaine (OUA, 1963-1999), doit se repenser pour mieux peser sur le cours des événements touchant directement ou indirectement la sécurité de ses peuples. Si l’Europe sait taire ses divergences internes en temps de crise pour faire front commun, pourquoi l’Afrique n’en est pas capable ?
Ahmadou CISSE
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