Journée mondiale de l’eau : Le Mali et la fonte des glaciers

Notre pays célébrera, samedi prochain au CICB, la 33è édition de la Journée mondiale de l’eau. Deux thèmes nationaux sont retenus pour cette édition : «Effet de la fonte des glaciers sur le cycle de l’eau au Mali» et «Problématique de la pollution des cours d’eau au Mali». Au niveau mondial, le thème choisi est «sauvons nos glaciers».

Publié vendredi 21 mars 2025 à 07:45
Journée mondiale de l’eau : Le Mali et la fonte des glaciers

Pour édifier les hommes de médias sur les enjeux de cette Journée, la direction nationale de l’hydraulique a tenu, hier dans un hôtel de la place, une conférence de presse en collaboration avec les acteurs du secteur de l’eau.  Le principal conférencier était le directeur national de l’hydraulique, Sékou Diarra. À ses côtés, on notait d’autres panelistes, notamment le directeur de Watlands international bureau du Sahel, Dr Karounga Keïta, le directeur de Coalition nationale campagne internationale pour l’eau potable et assainissement (CN-CIEPA) Wash, Boureima Tabalaba, et le représentant de Water Aid, Issiaka Sangaré.

Le 22 mars a été institué Journée mondiale de l’eau. Selon Sékou Diarra, c’est l’occasion d’informer et de sensibiliser sur les enjeux liés à la pollution de l’eau. En effet, la pollution est un phénomène d’actualité et très dangereux pour les cours d’eaux, avec des activités comme le dragage, le dépôt des ordures de toutes natures. «Les fleuves souffrent énormément suite à ces tendances de dégradation», a déclaré le directeur de l’hydraulique. Aussi, a-t-il évoqué les effets du changement climatique dont l’une des manifestations est la crue élevée enregistrée lors du dernier hivernage.

Le conférencier a expliqué que la planète est en train de se réchauffer, essentiellement à cause des actions humaines. Les zones où il y a des glaciers se réchauffent à leur tour, occasionnant la fonte de ces matières qui proposent les 70% de la réserve d’eau douce de la planète. Avec la fonte excessive de ces glaciers, le niveau d’eau des océans monte et augmente les risques d’inondations, a signalé le patron de l’hydraulique. Selon lui, la fonte des glaciers provoquera la disparition de cette réserve d’eau douce et occasionnera l’effritement de l’équilibre mondial qui existe depuis la nuit des temps. Il dira que notre pays est dans un réseau hydraulique mondiale, fortement dépendant de certains pays voisins qui sont sur la côte.

Le directeur de Watlands international bureau du Sahel, autre conférencier, a indiqué que les Sahéliens ne doivent pas penser que la fonte des glaciers ne leur concerne pas. Elle a des effets indirects sur les pays sahéliens à cause des phénomènes atmosphériques. Elle peut amener la sécheresse à long terme et affecter les terres arables, a prévenu Dr Karounga Keita. Et d’ajouter qu’elle peut aussi entrainer la baisse des précipitations.

Selon lui, s’agissant du Mali, la pollution est d’une gravité exceptionnelle qui a plusieurs sources, à savoir la pollution domestique, industrielle et artisanale. Toutes ces pollutions impactent les humains, les animaux et la végétation, a-t-il détaillé. Et de révéler que la solution à ces problèmes se trouve au niveau de 4 acteurs : l’état, le public, le secteur privé et les partenaires techniques et financiers. 
Boureima Tabalaba, quant à lui, a fait remarquer que les conséquences de la pollution de l’eau ne sont plus à démontrer.


Dans les hôpitaux aujourd’hui, la plupart des consultations sont liées à des maladies hydriques. La nature est carrément dégradée, a regretté le directeur de CN-CIEPA. Il a souhaité des réformes et autres actions pour la préservation des cours d’eau au Mali. «Si nous parlons de la pollution, c’est que les mesures idoines n’ont pas été prises afin que l’eau préserve la nature», a-t-il laissé entendre.

Par rapport aux eaux usées, il dira que notre pays n’a pas encore de station d’épuration adéquate comme celles de certains pays qui peuvent permettre le traitement d’importantes quantités d’eaux usées. Le représentant de Water Aid a fait savoir que les journalistes ont un rôle capital à jouer dans cette lutte. Cela, à travers l’information et la sensibilisation des citoyens à abandonner les mauvaises pratiques qui nuisent à l’environnement.

N'Famoro KEITA

Lire aussi : Opérationnalisation de la BCID-AES : De grandes avancées

La rencontre de Bamako va permettre de mettre en place les organes dirigeants de la BCID-AES, valider les textes fondateurs tout en veillant à la disponibilité des moyens techniques, financiers, juridiques et humains nécessaires à son développement.

Lire aussi : Koulouba : Le Président Goïta inaugure les Places de «Mali Tièbaw» et de «Mali Kèlèmasaw»

À la place des statues des explorateurs et des gouverneurs du Soudan français, se trouvent désormais celles des résistants à la pénétration coloniale et des figures emblématiques de notre Armée.

Lire aussi : À l’heure du Mali : Anciens et nouveaux médias, vent debout

Il est bien loin ce temps où Radio Mali et L’Essor mobilisaient seuls tous les sens des citoyens maliens et façonnaient l’opinion. Jusqu’en 1983, lorsqu’ils furent rejoints par la télévision nationale. La nouvelle venue ne faisait qu’agrandir la famille des «médias publics»..

Lire aussi : Bataille du vrai et du faux : Comprendre la désinformation et les armes du fact-checking

Dans un environnement informationnel en constante mutation, démêler le vrai du faux est devenu un enjeu majeur. Et ce combat contre la désinformation nécessite obligatoirement le respect des principes du journalisme..

Lire aussi : Numérique : terreau fertile à la désinformation

Les médias traditionnels ou classiques prennent le temps de recouper l’information avant de la diffuser. Tel n’est pas forcément le cas des nouveaux acteurs du métier appelés «vidéoman» qui, à la recherche de buzz et de sensation forte pour se faire plus d’audience, tombent facilement .

Lire aussi : Médias publics : Regards croisés sur l’héritage et les défis actuels de l’Essor et de l’Ortm

Dans les lignes qui suivent, nos deux interlocuteurs se sont prononcés sur les rôles de l’Essor et de l’ORTM dans l’ancrage institutionnel de notre pays, leur adaptation à l’évolution numérique, les défis et la contre-attaque dans le cadre de la guerre informationnelle.

Les articles de l'auteur

Pêche à la ligne : Un passe-temps à Bamako

Au-delà du loisir de pêcher, ce hobby permet à des férus de l’activité de deviser tranquillement sur les berges du fleuve Niger et de profiter des effluves de la brise de terre nocturne.

Par N'Famoro KEITA


Publié jeudi 30 octobre 2025 à 07:56

Éradication de la rage : La nécessaire implication de toute la communauté

En 2024, les services vétérinaires ont recensé 1.385 personnes mordues par 16 animaux de différentes espèces dans notre pays.

Par N'Famoro KEITA


Publié mercredi 01 octobre 2025 à 09:05

Spécial 22 septembre 2025, Renforcement du mix énergétique : Les trois projets majeurs du président Goïta

Il s’agit des centrales solaires de Sanankoroba, Safo et Tiakadougou-Dialakoro pour une capacité totale de 400 mégawatt (MW). Les travaux ont été lancés en 2024 par le Président de la Transition, le Général d’Armée Assimi Goïta.

Par N'Famoro KEITA


Publié vendredi 19 septembre 2025 à 21:56

Santé des végétaux : L’OPV évalue les capacités phytosanitaires du Mali

La santé des végétaux est un enjeu mondial majeurL’Office de protection des végétaux (OPV) a organisé, hier dans ses locaux, le 2è atelier d’évaluation des capacités phytosanitaires du Mali..

Par N'Famoro KEITA


Publié mardi 09 septembre 2025 à 08:22

Convention groupée de la zone 4 de la JCI Mali : Pour l’excellence et le leadership

Placée sous le thème : « Jeunesse engagée : apprendre et innover pour relever les défis de l’employabilité des jeunes du Mali », la 16ᵉ convention groupée de la zone 4 (Z4) de la Jeune Chambre Internationale (JCI) du Mali s’est tenue samedi dernier, au Centre de formation des collectivités territoriales..

Par N'Famoro KEITA


Publié mardi 26 août 2025 à 09:53

Sébénikoro : Elle se défenestre à la suite d’un différend avec son époux

Les disputes du couple sont choses courantes dans nombre de foyers. Cependant, ces histoires sortent de l’ordinaire lorsque la femme totalement hors d’elle-même décide de mettre fin à ses jours. Pourtant, c’est une scène dramatique du genre auquel les habitants de Dramanebougou, un des secteurs de Sébénicoro, quartier populaire de la Commune IV du District de Bamako, ont vécu la semaine dernière..

Par N'Famoro KEITA


Publié jeudi 31 juillet 2025 à 12:08

Sotrama : De la gloire à la décadence ?

Ces minibus tirent leur nom d’une société de transport dont l’ambition s’est noyée dans un flot de cafouillages. Aujourd’hui, les acteurs prônent une reprise en main du secteur.

Par N'Famoro KEITA


Publié mercredi 30 juillet 2025 à 10:18

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner